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mardi 17 septembre 2019

NORD-ISÈRE Les centres de Bourgoin-Jallieu, Villefontaine, La Tour-du-Pin et Vienne étaient fermés - le 17.09.2019

Lu dans le DL du 17.09.2019



NORD-ISÈRE Les centres de Bourgoin-Jallieu, Villefontaine, La Tour-du-Pin et Vienne étaient fermés

Le personnel des impôts mobilisé pour un service de proximité
Le centre des Finances publiques était fermé à Villefontaine, où plus de trente agents manifestaient.  Photo Le DL   /Quentin VILLAIN
Le centre des Finances publiques était fermé à Villefontaine, où plus de trente agents manifestaient.  Photo Le DL /Quentin VILLAIN





À Villefontaine, le centre des impôts était fermé ce lundi 16 septembre pour protester contre le projet du Ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin, de réorganisation des Finances publiques. Les syndicats dénoncent la suppression des services publics.

Vanter l’ouverture de plus de locaux pour les impôts, tout en fermant les centres déjà implantés, c’est le projet mis en place par le gouvernement.
 Il prévoit de renforcer le nombre de lieux d’accueil du public mais de privilégier les rendezvous au lieu d’un accueil en continu. 
Cinq syndicats, Solidaires Finances publiques, CGT Finances publiques, FO, la CFTC et CFDT, inquiets des conséquences de ce projet, ont donc appelé à une grève ce lundi 16 septembre.
 Ils étaient une trentaine devant les locaux de Villefontaine ce lundi matin.
 Les centres de Bourgoin-Jallieu, Villefontaine, La Tour-du-Pin et Vienne étaient fermés.
 « Nous avons onze centres finances publiques pour les particuliers dans le département.
 Le plan annoncé par le gouvernement n’en prévoirait plus que cinq.
 Plus de 50 % des services des impôts dédiés aux entreprises fermeront également », explique Sylvie Porterie, représentante CGT Finances publiques à Villefontaine. 
Cette dernière est directement concernée puisque le site de Villefontaine doit fermer totalement d’ici 2022. 
« L’État va proposer un service low-cost » 
Selon l’intersyndicale, cinq services des impôts aux particuliers, à la Tour-du-Pin, la CôteSaint-André, l’Isle-d’Abeau (situé à Villefontaine), la Mure et Saint-Marcellin seront « rayés de la carte ». 
De même que cinq services des impôts aux entreprises à Bourgoin-Jallieu, l’Isled’Abeau (situé à Villefontaine), Vienne, Voiron et Saint-Marcellin, deux services de publicité foncière, et 27 trésoreries. « On défend évidemment notre qualité de travail, mais c’est surtout le maintien du service public de proximité partout et de qualité. 
Car ce que le gouvernement propose, plus de lieux d’accueil, c’est un service lowcost que l’on va offrir aux gens. 
Ils auront peu de moyens, un personnel qui ne sera pas forcément issu de la Finance publique, donc ça sera juste un point relais sans offrir un réel service aux contribuables », affirme Christophe Brun, syndicaliste Solidaires basé à BourgoinJallieu. 
Se battre pour un service public de qualité et aussi pour leurs emplois. 
Gérald Darmanin a annoncé la suppression d’environ 5 800 postes, d’ici à 2022. La suppression des agences est encore en délibération jusqu’à la fin de l’année, mais si elle se confirme, la quarantaine de fonctionnaires de Villefontaine devrait être dispatchée dans le département.

 Quentin VILLAIN


Des agents soutenus par les élus et la population

« On est mal vus par la population et le gouvernement le sait.
 C’est pour ça que c’est notre service qui est attaqué plus qu’un autre », déclare Sylvie Porterie, représentante CGT Finances publiques à Villefontaine.
 Ce déficit d’image, le personnel des impôts de Villefontaine ou de Bourgoin-Jallieu, le ressent. 
C’est pour cela qu’ils ont lancé une pétition en juin dernier pour avertir les contribuables de la situation du centre de Villefontaine : « On a quasiment 500 signatures.
 Lorsqu’on explique notre futur, les gens se sentent forcément touchés », explique Christophe Brun, syndicaliste Solidaires basé à Bourgoin-Jallieu. 
Les élus locaux aussi se montrent solidaires. Patrick Nicole-Williams, maire de Villefontaine, est venu les soutenir ce lundi 16 septembre au matin. 
Bernard Bourgrier, maire de Moras, s’est aussi déplacé : « Mes habitants dépendent entre autres de Villefontaine et si le lieu doit disparaître, ils seront directement impactés. 
On se sent abandonner dans les petites communes. » 
Le personnel des impôts sait que le combat risque d’être long et ils regrettent de ne pas « être écoutés par le gouvernement ».
 Q.V.

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