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POLITIQUE
12/09/2019 00:20 CEST
Jean-Luc Mélenchon salue la diffusion des images de "Quotidien" sur la perquisition de LFI
Le chef de file des Insoumis a estimé que les images diffusées dans l'émission de Yann Barthès sur TMC montraient la perquisition "sous un autre jour".
Le HuffPost avec AFP
POLITIQUE - 45 minutes, sans montage ni commentaire. L’émission “Quotidien” de TMC a dévoilé ce mercredi 11 septembre à 18 heures la totalité de ses images tournées lors de la perquisition mouvementée au siège de La France insoumise en octobre 2018, qui vaut à Jean-Luc Mélenchon et cinq responsables du mouvement d’être jugés la semaine prochaine devant le tribunal de Bobigny, notamment pour “rébellion”.
Le chef de file du mouvement s’est félicité mercredi soir de la diffusion de ces images, estimant qu’elles montraient “sous un autre jour la perquisition au siège de la France insoumise”. “On y voit que jamais nous ne nous sommes opposés à la perquisition”, écrit sur Facebook Jean-Luc Mélenchon, qui termine une longue tournée qui l’a mené du Mexique à l’Amérique du Sud (Uruguay, Argentine, Brésil).
“C’est une grande satisfaction pour nous, ces images montrent les choses telles qu’elles se sont déroulées, ça atteste que l’ambiance générale n’est pas celle que les quelques éléments montrés (jusqu’alors par Quotidien) ont suggéré”, a déclaré dans une conférence de presse tenue mercredi soir le député Alexis Corbière, lui aussi convoqué devant la justice.
“Nous ne faisions aucunement obstacle à cette perquisition, c’est un dialogue qui a eu lieu”, a ajouté Alexis Corbière, aux côtés d’un autre député LFI, Adrien Quattenens, lors de cette conférence au siège du parti.
Oui, ce sera un procès politique. Il était temps que @Qofficiel diffuse ces images que nous n’avions pas et qui montrent clairement que ni @JLMelenchon ni aucun insoumis ne s’opposaient aux perquisitions. Après les avoir vues, on comprend pourquoi. Bon visionnage !
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De son côté, l’avocat de Jean-Luc Mélenchon, Me Mathieu Davy, a estimé mercredi soir “effarant que le parquet ait refusé de nous transmettre ce document”, selon lui “essentiel”.
Des images “coupées”, selon Corbière
Plusieurs dirigeants insoumis, dont Jean-Luc Mélenchon, ont vu dans leurs poursuites pour “actes d’intimidation envers l’autorité judiciaire, rébellion et provocation”, un “procès politique”, et ont plusieurs fois réclamé d’avoir accès à la totalité des images de l’émission.
Mardi soir, Jean-Luc Mélenchon a accusé l’émission de Yann Barthès de faire “le jeu de la police politique” en diffusant “depuis un an” des images de la perquisition qui, selon lui, ne traduisent pas la réalité des faits. “Depuis un an, ‘Quotidien’ cachait ces moments où (Alexis) Corbière et moi rassurons les policiers et appelons au calme, a-t-il écrit sur Facebook, dénonçant une “manipulation médiatique aux ordres du parquet”.
Invité sur LCI le matin même, Alexis Corbière a accusé l’émission de diffuser des images “coupées” et “sélectionnées”. “Moi par exemple on me voit crier après un policier (...) On m’a vu dire à un policier ‘Arrêtez d’être violent’. Mais quand on voit tout avant, les violences qui ont lieu, le moment où, calmement, je dis à ces policiers ‘pas de violence’... C’est une manière de focaliser, et là c’est politique”, a-t-il déclaré.
Moments de calme et scènes de tension
Prise dans sa totalité, la séquence diffusée par “Quotidien” alterne les moments de calme et de dialogue avec des scènes de tension extrême et de bousculades lorsque les Insoumis tentent d’avoir accès à la partie des locaux où a lieu la perquisition. Celle-ci était menée dans le cadre d’enquêtes préliminaires sur des soupçons d’emplois fictifs d’assistants au Parlement européen et sur les comptes de la campagne de 2017.
Sur les images, on voit en particulier le leader insoumis reformuler sa réplique “ma personne est sacrée”, prononcée lors de la perquisition à son domicile plus tôt dans la matinée: “La police n’est pas au-dessus des lois républicaines et surtout au-dessus de la personne des députés, leur personne est sacrée”, dit-il aux policiers, leur reprochant d’être “armés” et nombreux, et demandant que les Insoumis puissent assister à la perquisition.
On le voit également lancer sa phrase déjà connue et très commentée en octobre: “La République c’est moi”.
Dans d’autres séquences, Jean-Luc Mélenchon se confie, plus détendu, aux journalistes présents et plaisante avec des Insoumis.
“Il faut tout leur donner, il ne faut opposer aucune résistance, nous sommes des gens honnêtes”, clame Jean-Luc Mélenchon au départ des policiers, avant de s’adresser au magistrat du parquet, avec lequel le dialogue a été très tendu durant plusieurs minutes: “Vous êtes ici chez vous, vous êtes un citoyen et même vous êtes procureur, et nous on respecte ça”.
“Il y a des membres du FN parmi eux (les policiers, ndlr), faut pas s’étonner que certains soient vifs”, lance ensuite Jean-Luc Mélenchon.
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