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samedi 14 septembre 2019

Fête de l'Huma: Jean-Paul Delevoye hué lors d'un débat sur les retraites - le 14.09.2019



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POLITIQUE
14/09/2019 17:49

Fête de l'Huma: Jean-Paul Delevoye hué lors d'un débat sur les retraites


Le haut-commissaire à la réforme des retraites débattait avec le leader de la CGT, Philippe Martinez.


Jean-Paul Delevoye lors d'un débat à la Fête de


CAPTURE "L'HUMANITÉ"
Jean-Paul Delevoye lors d'un débat à la Fête de l'Humanité
POLITIQUE - Débat agité entre Jean-Paul Delevoye et Philippe Martinez. Le haut-commissaire aux retraites du gouvernement était à la Fête de l’Humanité ce samedi 14 septembre pour échanger sur la réforme qui est en préparation.
Et c’est peu dire que l’ancien ministre de Jacques Chirac était très loin de faire l’unanimité. L’un des modérateurs de la discussion, le directeur de la rédaction de L’Humanité Patrick Apel-Muller, a dû plusieurs fois tempérer les invectives et les huées d’une partie des centaines de personnes dans l’assistance, au lendemain d’une grève contre le projet de réforme très suivie à la RATP.

“Problème d’équité”

“C’est le premier ministre qui accepte de débattre avec la CGT”, s’est félicité le leader de la CGT Philippe Martinez. Mais, a-t-il attaqué, “pas une seule des 132 pages de votre rapport (qui sert de base à la réforme du gouvernement, NDLR) ne reprend nos propositions”.
“Nous avons 42 régimes de retraite, ce qui pose un problème d’équité”, a expliqué Jean-Paul Delevoye. “Nous avons immédiatement opté sur ce qui fait la richesse de ce pays, la répartition”, mais en définissant les “mêmes règles pour tous, le même taux de cotisation, pour qu’à carrière identique, la retraite soit identique”, a-t-il ajouté. “Nos concitoyens jugent le système actuel injuste, illisible, nous travaillons à un système dans lequel la retraite sera le reflet du travail”, a encore déclaré le haut-commissaire.

Crispation sur la valeur du point

De son côté, Philippe Martinez a déploré le système par points souhaité par le gouvernement. “Le président avait dit ‘un euro cotisé, un euro reversé’, ils ont modifié, un euro cotisé donnera un point. Mais qui va définir la valeur du point? Ne pourra-t-il pas baisser au nom, par exemple, de la réduction des déficits ?”
Jean-Paul Delevoye lui a rétorqué : “Nous avons proposé d’indexer le point sur les salaires, mécaniquement sa valeur ne peut pas baisser”. Mais, a-t-il convenu, “ce qui pose potentiellement problème, c’est la confiance, qui va déterminer la valeur du point. Ce sont les partenaires sociaux”.
“Avec une telle gouvernance, sur l’injonction des marchés, des logiques d’austérité, la valeur du point baissera”, s’est inquiété Philippe Martinez.
“Seules comptent deux choses : à quel âge je peux partir, et avec combien. Ne vous laissez pas embrouiller avec l’âge pivot, d’équilibre... ça, c’est ceux qui ne regardent qu’en termes de dépenses”, a-t-il insisté. La valeur et la gouvernance du point seront l’un des points-clés des consultations citoyennes lancées par le gouvernement entre septembre et décembre.
Si les deux hommes se sont accordés sur la nécessité de résoudre le problème de carrières de plus en plus heurtées et précaires, Jean-Paul Delevoye a estimé que ce qu’il préconisait “va redistribuer des carrières ascendantes, longues, vers les précaires”.
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