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mardi 17 septembre 2019

BOURGOIN-JALLIEU/VIENNE - En colère contre la réforme des retraites - Les avocats étaient en grève ce lundi - le 17.09.2019

Lu dans le DL du 17 septembre 2019



BOURGOIN-JALLIEU/VIENNE En colère contre la réforme des retraites


Les avocats étaient en grève ce lundi

Le Conseil national des barreaux a appelé les avocats à défiler ce lundi. Un mouvement qui a été très largement suivi par les barreaux de Bourgoin-Jallieu et de Vienne.

 Q ue cela soit du côté du barreau de Vienne ou de celui de Bourgoin-Jallieu, les avocats étaient tous en grève ce lundi 16 septembre. 
Même si cela n’a pas empêché certains de travailler afin de traiter des dossiers urgents. 
Toujours est-il que le projet de loi concernant la réforme des retraites fait grincer des dents.
 Les avocats désirent en effet conserver leur régime spécial alors que le gouvernement entend faire le contraire, c’est-à-dire fondre le régime autonome dans un régime général. 
« La profession est unanime pour dire que cela pose problème, note Me Joël Grabarczyck, ancien bâtonnier du barreau de Vienne. 
Les cotisations des avocats, avec ce projet de loi, pourraient doubler, passant de 14 à 28 %. » 
Et de citer l’exemple d’un avocat qui gagnerait 40 000 euros par an et qui payerait, avec ce dispositif, 11 000 euros de cotisations au lieu de 5 500.
 « Un impact sur les avocats aux revenus les plus modestes » Pourquoi ? 
Parce qu’en tant qu’indépendants, les robes noires devront payer en même temps leur part patronale et salariale.
 « Mais c’est plus subtil que ça, ajoute Catherine Perbet, bâtonnier de l’ordre des avocats de Bourgoin-Jallieu.
 On a demandé en 1945 aux avocats de créer leur caisse de retraite. Elle a été fondée sur un système de solidarité, d’égalité, et elle fonctionne très bien.
 Aujourd’hui on veut nous changer tout ça, c’est l’incompréhension. 
Pourquoi modifier quelque chose qui marche ? 
D’autant que ces changements auront des effets surtout sur les avocats aux revenus les plus modestes. »
 Les avocats estiment également qu’il aurait fallu discuter et se concerter avant de proposer « des dispositifs qui fâchent tout le monde ». 
Vincent PROD’HOMME

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