François Fillon, plein cadre

Lu dans le DL du 29/01/2018

LE BILLET PAR GEORGES BOURQUARD

 François Fillon, plein cadre

Les Français sont comme ça.
 Les gagnants les rendent jaloux mais en revanche, ils adorent les perdants. 
Ces jours-ci, ils sont gâtés.
 François Fillon est la vedette de la semaine télévisuelle juste un an après l’explosion du « Penelopegate » et l’étalage en place publique des prestations très douteuses de son épouse mais en revanche grassement payées. 
La descente aux enfers de l’ancien Premier ministre, alors qu’un boulevard pavé de roses devait le conduire à l’Élysée, est l’objet de deux documentaires.
 Finalement c’est une gloire différée que connaît le champion de la primaire à droite en 2016. 
La personnalité de François Fillon est passée à la loupe avec ce jugement sans appel d’un des proches : « son rapport à l’argent est maladif ».
 Les électeurs s’en doutaient un peu.
 La pantalonnade des costumes qui a bien aidé à ce qu’il prenne une veste est résumée par l’aveu de l’avocat Robert Bourgi : l’homme de robe et généreux donateur voulait tout simplement « niquer » l’ancien Premier ministre.
 Le propos perd en délicatesse ce qu’il gagne en franchise.
 Et pourquoi diable l’avocat en voulait-il autant à François Fillon ? Un peu parce qu’il avait dit du mal de son ami Sarkozy.
 Mais surtout parce qu’il ne l’avait jamais invité dans son « château » sarthois. 
Encore et toujours l’argent. 
Si Fillon s’était montré moins pingre et avait ouvert sa porte à Bourgi, aujourd’hui il aurait un emploi stable à l’Élysée.
 Où Penelope ferait tapisserie