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jeudi 3 août 2017

Dans la presse étrangère - jeudi 3 août 2017

Dans la presse étrangère

En Turquie, le procès des putschistes anti-Erdogan

La police paramilitaire turque et des membres des forces spéciales escortent l’ancien commandant de l’armée de l’air Akin Özturk, le 1er août 2017, devant le tribunal chargé de juger les suspects censément impliqués dans le coup d’Etat manqué du 15 juillet 2016.
La police paramilitaire turque et des membres des forces spéciales escortent l’ancien commandant de l’armée de l’air Akin Özturk, le 1er août 2017, devant le tribunal chargé de juger les suspects censément impliqués dans le coup d’Etat manqué du 15 juillet 2016. BURHAN OZBILICI / AP
  • C’est un procès hors norme qui vient de s’ouvrir en Turquie, tant par le nombre de suspects (près de 500) que par sa nature. Mardi, 486 personnes soupçonnées d’avoir participé au coup d’Etat manqué du 15 juillet 2016 – des militaires pour l’essentiel – ont comparu sous haute sécurité devant la justice, près d’Ankara. Elles sont, entre autres, accusées d’avoir « violé la Constitution, essayé d’assassiner le président [Recep Tayyip Erdogan] et tenté de renverser le gouvernement »Hürriyet
  • Ce jour de l’été 2016, le pays a, plusieurs heures durant, été plongé dans l’incertitude. Allait-il, pour la quatrième fois en quatre-vingt-quinze ans, subir un pronunciamiento dévastateur ? Une partie de l’armée avait lancé une offensive coordonnée dans différentes villes, mais, alors que la nouvelle se répandait sur les réseaux sociaux, les partisans de M. Erdogan avaient pris d’assaut les rues pour faire barrage au putsch – avec succès.
  • Le chef de l’Etat avait fini par reprendre la main. Le prélude à une vague de purges inédite, dans tous les milieux (militaire, judiciaire, universitaire et médiatique), ainsi qu’au renforcement des pouvoirs du « Reis » (le chef, surnom donné à M. Erdogan par ses fidèles).
  • Celui-ci est convaincu que son ancien allié et désormais ennemi juré, le prédicateur Fethullah Gülen – exilé en Pennsylvanie (Etats-Unis) depuis 1999 –, est à l’origine du soulèvement qui a failli provoquer sa chute ; ce que l’intéressé, jugé par contumace, nie catégoriquement.
  • Les suspects, qui ont été accueillis devant le tribunal par des manifestants rageursaux cris de « traîtres ! » et « nous voulons la peine de mort ! », encourent la prison à vie. La peine capitale, abolie en 2004, pourrait cependant être rétablie, M. Erdogan ayant suggéré la tenue d’un vote populaire sur cette question dans la foulée de sa victoire étriquée au référendum constitutionnel du 16 avril entérinant le basculement d’un système parlementaire à un régime (hyper) présidentiel. BBC
  • Dans cette atmosphère délétère de traque tous azimuts, l’opposition, principalement incarnée par le Parti républicain du peuple (CHP, kémaliste), a une carte à jouer. Mais, pour avancer, elle doit se poser au préalable une question fondamentale, à savoir que déteste-t-elle le plus : l’autocratie d’Erdogan ou le fait de faire des concessions sur les droits des Kurdes ? Open Democracy
  • Le mois dernier, dans une tribune, l’ancien chef du gouvernement suédois Carl Bildt constatait qu’après le 15 juillet 2016, la division l’avait emporté sur la volonté d’apaisement. « Il n’est pas trop tard pour suivre une autre voie », assurait-il alors. Est-ce encore le cas ?
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(R)évolution professionnelle en Suisse. Le travail à temps partiel gagne du terrain au sein de la Confédération helvétique, en particulier chez les hommes, désireux d’accorder plus de place à leur famille ou à leurs loisirs. Ainsi, d’après les statistiques, 17 % des salariés masculins n’effectuent pas la semaine de cinq jours. Les employeurs regimbent contre cette tendance, du fait des difficultés d’organisation qu’elle entraîne. Le Temps
Religiosité mesurée outre-Rhin. En 2015, l’Allemagne a accueilli sur son sol plus d’un million de migrants, ce qui a créé de vifs débats – pour ne pas dire de violentes algarades – dans la sphère politique. Le parti d’extrême droite AfD a notamment affirmé que le pays était en voie « d’islamisation ». Pourtant, les nouveaux venus musulmans sont moins assidus à la mosquée. La raison ? Le rejet d’un islam trop conservateur. The Atlantic
Guerre de conquête russe. Depuis plus de trois ans, le Donbass, dans l’est de l’Ukraine, est en proie à un conflit entre les soldats loyaux à Kiev et les forces séparatistes prorusses. C’est dans ce contexte que s’inscrit le projet Malorossia (« Petite Russie »), dont Vladislav Surkov, l’un des principaux conseillers de Vladimir Poutine, serait le maître d’œuvre. Objectif : déstabiliser la région pour mieux contrôler l’ensemble de l’Ukraine. Radio Free Europe
Partition indienne et fausses notes. Il y a soixante-dix ans, en août 1947, le sous-continent indien, jusqu’alors sous domination britannique (le Raj), se trouvait coupé en deux : d’un côté, l’Inde, de l’autre, le Pakistan. Depuis, les frères ennemis du Sud asiatique se sont livré pas moins de trois guerres (quatre, si l’on inclut l’incident de Kargil, en 1999). La BBC revient sur l’héritage de cette partition, principale ligne de faille géopolitique de l’ère moderne.
Source Le Monde.fr

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