Déclaration
commune CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL
Un mauvais projet de loi devient une mauvaise loi !
Un mauvais projet de loi devient une mauvaise loi !
La
loi Travail n'est pas bonne pour les salarié-e-s et les jeunes. Elle
ne le sera pas non plus pour l'économie du pays. Alors que le
chômage et la précarité augmentent, en affaiblissant les
conventions collectives au profit des accords d'entreprise, cette loi
accroît la concurrence entre les entreprises poussant à
l'alignement sur le « moins offrant » pour les salariés.
Cette logique de dumping social va engendrer davantage de flexibilité
et de précarité et remettre en cause nombre d'acquis sociaux.
Cette
loi contrevient aux conventions 87, 98 et 158 de l’Organisation
Internationale du Travail relatives à la négociation collective,
aux libertés syndicales et aux licenciements.
Les
organisations syndicales étudient tous les recours et moyens
juridiques possibles pour s’opposer à la mise en œuvre de la loi
Travail.
L'emploi,
les salaires et les conditions de travail restent des préoccupations
majeures pour les citoyen-ne-s.
Le
chômage et la précarité sont des fléaux pour notre pays. Les
créations d'emplois, dans le privé comme dans le public, sont
pourtant nécessaires pour répondre aux besoins de toute la société.
La stabilité et la qualité des emplois sont non seulement gage de
progrès social et de qualité de vie pour les salarié-e-s et les
jeunes, mais sont aussi un facteur essentiel de création d'emplois.
La loi Travail tourne le dos à cet enjeu ! Tous les pays qui
ont fait l’expérience d’une telle réforme du droit du travail
(Italie, Espagne, Portugal, Grèce, Allemagne) en mesurent
aujourd'hui les conséquences néfastes.
Affaiblir
le code du travail, c'est affaiblir les droits de tous les
salarié-e-s !
Il
est clair qu'à terme la fonction publique sera aussi concernée car
nombre de règles statutaires relève de la transposition de
dispositions du code du travail (dialogue social, respect de la
hiérarchie des normes et des droits collectifs, temps de travail,
etc.).
C'est
pourquoi nos organisations continueront à mener tous les débats
nécessaires avec les salarié-e-s et les jeunes pour, à l'inverse
de cette loi, promouvoir d'autres propositions, obtenir son
abrogation et gagner de nouveaux droits pour toutes et tous.
Pendant
l'été, de nombreuses initiatives locales se sont développées et
la carte postale au Président de la République a été largement
utilisée. Comme nous l'avons écrit au Président de la République,
«on se retrouve à la rentrée...», notamment sur les meetings et
débats unitaires déjà programmés.
Les
organisations dénoncent les faits de répression dont sont
aujourd'hui victimes des militant-e-s syndicaux-ales, des jeunes, des
salarié-e-s et des agents publics.
Les
organisations syndicales de salarié-e-s et de jeunesse CGT, FO, FSU,
Solidaires, UNEF, UNL, FIDL appellent les salarié-e-s, privé-e-s
d'emploi, étudiant-e-s, lycéen-ne-s, retraité-e-s à se mobiliser
massivement pour réussir la journée d'actions du 15 septembre
contre la loi Travail, selon des modalités décidées localement
(rassemblements, manifestations, grèves, etc…), pour obtenir
l'abrogation de cette loi et conquérir de nouvelles garanties et
protections collectives.
Les
Lilas, le 31 août 2016
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