Voilà l'espérance de la prétendue démocratie de L'Union Européenne...le risque est grand que l'élite bien pensante fasse comme en 2005 pour le Non à la constitution européenne. Cameron devrait demander conseil à Sarko lui qui c'est assis dessus la volonté populaire de l'époque en négociant le traité de Lisbonne ! BV
Pourquoi le Brexit du Royaume-Uni peut encore faire "pschitt"
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Pourquoi le Brexit peut encore faire "pschitt" | DR
BREXIT - Et si... Et si la Grande-Bretagne ne quittait en fin de compte jamais l'Union européenne? Après le psychodrame du 24 juin, suite à la victoire du "Leave" au référendum britannique sur l'appartenance à l'Union européenne, l'Europe semble encore tétanisée.
A la veille d'un sommet européen de crise, les 28 et 29 juin, François Hollande et son homologue italien Matteo Renzi réclament une rupture rapide avec la Grande-Bretagne. Outre-Rhin, au contraire, la chancelière allemande a l'air de temporiser...
A la veille d'un sommet européen de crise, les 28 et 29 juin, François Hollande et son homologue italien Matteo Renzi réclament une rupture rapide avec la Grande-Bretagne. Outre-Rhin, au contraire, la chancelière allemande a l'air de temporiser...
Plus que de la passivité, cet attentisme exprime le secret espoir de voir le Brexit faire "pschitt". Voici pourquoi ce plan est tout à fait crédible.
- 1. La Grande-Bretagne seule peut provoquer sa sortie de l'UE
La sortie de l'Union européenne est prévue par l'article 50 du traité de Lisbonne. Pour qu'il entre en action, il faut que la Grande-Bretagne transmette sa demande au Conseil européen. Le référendum à lui seul n'a aucune valeur juridique.
Désavoué et démissionnaire, le premier ministre britannique David Cameron a déjà prévenu qu'il ne fallait pas compter sur lui pour l'invoquer. Ce sera la responsabilité de son successeur, probablement cet automne.
D'ici là, le conservateur Boris Johnson et le leader du Ukip Nigel Farage, les champions du camp du Brexit, vont devoir se mettre d'accord sur le plan de sortie. Pour l'instant, c'est loin d'être gagné. Leurs campagnes ont complètement éludé la mise en pratique de la sortie de l'UE.
Si d'ici l'automne, ils s'enlisent dans des querelles de pouvoir, sans proposer de plan clair et crédible, la cote du Brexit pourrait fondre comme neige au soleil, et le camp du "remain" reprendre le dessus. L'article 50 du traité de Lisbonne pourrait tout simplement ne jamais être activé.
- 2. Angela Merkel semble parier sur l'enlisement
Consciente de l'état de division de la classe politique britannique, la chancelière allemande Angela Merkel semble décidée à jouer la montre dans l'espoir d'un enlisement.
"La classe politique de Londres devrait avoir la possibilité de réfléchir une nouvelle fois aux conséquences d'un retrait", a déclaré Peter Altmaeir, chef de la chancellerie allemande. En clair, il faut lui donner l'opportunité de changer d'avis.
- 3. Ce ne serait pas la première fois que l'UE s’assoit sur un référendum
En 2005, la France et la Hollande ont rejeté à 55 et 61% le traité établissant une constitution pour l'Europe. Mais comme le refus d'un seul état membre empêchait tous les autres de l'appliquer, il a été "repackagé" dans le traité de Lisbonne, ratifié en 2009.
En juin 2008, l'Irlande a rejeté par référendum ce même traité de Lisbonne. Après l'obtention de quelques concessions de la part de l'Union, un second référendum est organisé en octobre 2009. Cette fois, le oui l'emporte. Cet épisode a laissé l'impression que l'UE est prête à reposer indéfiniment la même question afin d'obtenir la "bonne" réponse.
Enfin, en juillet 2015, la Grèce a rejeté à plus de 60% le plan de réforme imposé par l'Union européenne, le FMI et la BCE pour obtenir leur soutien financier. Une décision qui aurait dû la condamner au défaut de paiement, une faillite en clair. Mais l'UE a finalement réussi à l'imposer au pays exsangue, pour le pire et pour le meilleur.
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