L'ECONOMIE
Jeudi 2 juin 2016
L’Arabie saoudite investit 3,5 mds de dollars dans Uber |
Siège social d’Uber, à San Francisco, le 16 décembre 2014. ERIC RISBERG / AP
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L’Arabie saoudite a investi 3,5 milliards de dollars (3,14 milliards d’euros) dans le service américain de réservation mobile de voitures avec chauffeur Uber, a indiqué ce dernier mercredi. Le fonds public d’investissement du royaume (Public Investment Fund, PIF) va aussi obtenir un siège au conseil d’administration pour son directeur général, Yasir Al Rumayyan, qui évoque un « important investissement stratégique ». La prise de participation s’est faite sur la base d’une valeur totale pour l’entreprise de 62,5 milliards de dollars. Uber conforte ainsi sa position au sommet du classement des plus grosses start-up non cotées du monde. Cela porte également les liquidités dont l’entreprise dispose pour se développer à plus de 11 milliards de dollars.
La région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord est l’une de celles où Uber enregistre actuellement la plus forte croissance. Le nombre de chauffeurs conduisant pour son service y été quintuplé en un an pour atteindre 19 000 au premier trimestre, et celui des passagers a été multiplié par 6 pour dépasser 395 000 utilisateurs actifs. Uber est notamment présent dans 5 villes d’Arabie saoudite, où il estime qu’environ 80 % des passagers qu’il transporte sont des femmes. Ces dernières n’ont en effet pas le droit de conduire dans le pays et Uber fait valoir que son service améliore leur accès à l’éducation et à l’emploi. L’investissement dans Uber s’inscrit dans le cadre de la « Vision saoudienne à l’horizon 2030 », un plan ambitieux qui avait été présenté fin avril par le vice-prince héritier Mohammed ben Salmane et vise à diversifier une économie qui dépend à plus de 70 % du pétrole. L’Arabie saoudite, monarchie régie par une version rigoriste de l’islam, est le seul pays au monde qui interdit aux femmes de prendre le volant.
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Record d’exportations d’armements. Voilà un chiffre dont la France, patrie des droits de l’homme, peut s’enorgueillir : les exportations d’armements français ont atteint un record de 16,9 milliards d’euros en 2015, soit plus du double de l’année précédente, grâce aux premiers contrats de vente du chasseur Rafale à l’étranger, souligne le ministère de la défense dans un rapport rendu public mercredi. Les grands contrats sont pour la plupart liés au secteur aéronautique, qui constitue plus de 60 % des prises de commandes en 2015. La région du Proche et du Moyen-Orient a représenté les trois quarts des exportations l’an dernier, grâce essentiellement aux contrats conclus avec le Qatar et l’Egypte.
Croissance modeste aux Etats-Unis. L’activité économique aux Etats-Unis a poursuivi une « modeste » croissance dans la plupart des régions, hormis dans celle de New York où elle a stagné, selon le Livre beige de la Réserve fédérale(Fed) publié mercredi.
Le canal de Panama enfin élargi. Le canal qui relie l’Atlantique au Pacifique, dont l’inauguration officielle aura lieu le 26 juin, est d’ores et déjà prêt à recevoir des bateaux, a annoncé mercredi le consortium chargé des travaux, entamés en 2007. Près de 2 000 tests ont été faits, dans le cadre de plus de 300 scénarios différents retenus, pour mettre à l’épreuve le canal, qui accueillera désormais des navires transportant jusqu’à 14 000 conteneurs, le triple de la capacité actuelle, explique le consortium.
La BCE attendue. Après des mois de lutte pour soutenir les prix en zone euro, la BCE devrait faire état ce jeudi d’un timide éclaircissement de l’horizon, estiment les observateurs, qui attendent également un geste en faveur de la Grèce.
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Micro-Macro |
par Thibaut Soulcié |
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Dans la presse étrangère |
Les énergies renouvelables prennent l’ascendant |
Panneaux solaires du parc photovoltaïque de Les Mees, dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, dans le sud de la France, le 31 mars 2015. JEAN-PAUL PELISSIER / REUTERS
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Après un siècle de prédominance des énergies fossiles, les nouvelles sources en électricité seraient désormais majoritairement renouvelables. La tendance ne devrait que se renforcer dans les décennies à venir, expliqueLa Tribune de Genève. En 2015, 286 milliards de dollars (256 milliards d’euros) ont été investis dans les énergies vertes. Un record d’après lerapport annuel du réseau REN21. « Ces résultats sont d’autant plus remarquables qu’ils ont été obtenus dans un contexte marqué par les cours historiquement bas des carburants fossiles et malgré la persistance de subventions gouvernementales désavantageuses pour les énergies vertes », soulignait ce mercredi Christine Lins, secrétaire exécutive de REN21. Pétrole, gaz et charbon bénéficient de soutiens étatiques massifs : 5 300 milliards de dollars (4 750 milliards d’euros) en 2015, selon le FMI. Cette politique favorable aux énergies fossiles pèse d’ailleurs sur certaines énergies vertes. En 2015, les investissements dans la biomasse ont sombré de 42 % à 6 milliards de dollars, ceux pour la géothermie (pompes à chaleur) ont plongé de 23 % à 2 milliards. Mais les énergies vertes ont bel et bien le vent en poupe, propulsées majoritairement par un marché solaire et éolien des plus dynamiques, mais également par l’explosion de la demande dans certains pays en voie de développement. Selon un rapport des Nations unies, en 2014 la Chine a dépensé 83 milliards de dollars (74 milliards d’euros) pour renforcer son approvisionnement en énergies propres. Et l’année passée, les économies émergentes ont pour la première fois investi plus d’argent dans les énergies vertes que les pays développés.
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Etudes & documents |
Quel risque de contagion en cas de « Brexit » ? Au-delà de l’amputation économique et stratégique qu’entraînerait une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, un « Brexit » ne manquerait pas, en outre, de doper les discours europhobes de certaines forces politiques nationales : à titre d’exemple, aux Pays-Bas, certains journaux populaires ont déjà posé la question d’organiser un référendum sur l’appartenance du pays à l’UE. Si le Royaume-Uni sortait de l’UE, faudrait-il craindre un effet domino dans les autres Etats membres ? Quels sont les pays dans lesquels les tentations sont les plus importantes ? C’est ce à quoi la Fondation Schuman tente de répondre, en s’appuyant notamment sur les données de l’Eurobaromètre autour de 3 axes principaux, correspondant chacun à des questions spécifiques posées dans les différents Etats membres : le soutien à l’UE ; l’opinion à l’égard de l’appartenance ; le sentiment que son pays ferait mieux, ou moins bien, s’il était en dehors de l’UE.
Inégal accès à la propriété. Les inégalités s’accroissent depuis quarante ans dans l’accès à la propriété, constate une étude. « Alors que l’accès à la propriété des plus modestes s’est détérioré depuis la fin des années 1980, il s’améliore depuis quarante ans pour les plus aisés », observe la Direction de la recherche, des études, évaluations et statistiques (Drees). En 1973, parmi les « jeunes ménages » (25 à 44 ans) les plus modestes, environ un sur trois (34 %) était propriétaire. Quarante ans plus tard, ils n’étaient plus que 16 %, soit moins de un sur six. En parallèle, la part des propriétaires s’est accrue au sein des jeunes ménages les plus aisés : ils étaient 66 %, soit les deux tiers en 2013, contre 43 % en 1973. Et si l’on prend la période allant de 1988 à 2013, la part de propriétaires a été divisée par deux parmi les 25 à 44 ans les plus modestes. Ainsi, « la stabilité globale du taux moyen de jeunes propriétaires depuis les années 1990, autour de 45 % de la classe d’âge, masque une tendance de long terme fortement inégalitaire », souligne la Drees.
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À lire sur Le Monde.fr |
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