Paris, 31 mai 2016 - "La CFE-CGC est contre la loi Travail", a tranché mardi François Hommeril, à la veille de son accession à la tête du syndicat, demandant au gouvernement de "renvoyer le sujet à la négociation entre les partenaires sociaux".
"Le gouvernement devrait avoir le courage politique de faire marche arrière", plaide M. Hommeril dans une interview publiée sur le site du quotidien Les Echos.
Il appelle "l'exécutif (à avoir) la sagesse d'accepter de mettre de côté le projet qu'il a fait à l'envers et (à renvoyer) le sujet à la négociation entre les partenaires sociaux, en s'engageant à en accepter le résultat".
Selon le successeur de Carole Couvert, les problèmes sont "nombreux" dans la réforme. "Je ne vois pas ce qu'elle apporte de positif pour l'emploi. Ce n'est pas avec le compte personnel d'activité qu'on va faire baisser le chômage", fait-il valoir.
"Ce qui infuse partout dans cette loi, c'est une culpabilisation permanente des personnes qui travaillent. C'est exaspérant. La CFE-CGC sera toujours là pour démonter ce genre de discours", ajoute-t-il, assurant que son syndicat "n'a pas vocation à être un toutou qui salue toutes les réformes".
Concernant les heures supplémentaires, "les détaxer est une action anti-économique à tout point de vue. En permettant de baisser leur majoration dans l'entreprise, on crée les conditions d'un dumping social, on encourage les distorsions de concurrence", développe-t-il.
"C'est la branche qui doit décider. Nous sommes contre l'inversion de la hiérarchie des normes", poursuit-il.
Alors pourquoi son syndicat ne manifeste-t-il pas avec la CGT et FO ' "Ce n'est pas dans les habitudes de la CFE-CGC", répond-il. "Mais il n'est pas vrai que nous soutenons cette loi comme le font la CFDT et la CFTC."
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