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vendredi 27 mai 2016

L'ECONOMIE- vendredi 27 mai 2016

L'ECONOMIE

vendredi 27 mai 2016


Le G7 veut stimuler la croissance mondiale

Les leaders du G7 posent avec le président du conseil européen, Donald Tusk (à gauche) et le président de la commission européenne, Jean-Claude Juncker (à droite), le 26 mai.
Les leaders du G7 posent avec le président du conseil européen, Donald Tusk (à gauche) et le président de la commission européenne, Jean-Claude Juncker (à droite), le 26 mai. POOL / REUTERS
Les dirigeants du G7 ont jugé vendredi la croissance mondiale toujours inférieure à son potentiel et plaidé pour des politiques budgétaires et monétaires coordonnées visant à stimuler l’activité économique, tout en laissant chaque pays libre de sa méthode. Les dirigeants se sont engagés à éviter toute dévaluation compétitive de leurs devises, en mettant en garde contre les mouvements de change incontrôlés. L’annonce représente un compromis entre le Japon, qui a menacé d’intervenir sur sa monnaie pour empêcher de brusques appréciations du yen, et les Etats-Unis, opposés par principe à toute intervention sur les marchés. « La croissance mondiale reste modérée et inférieure à son potentiel tandis que les risques d’une croissance faible persistent », explique le communiqué publié à l’issue dusommet d’Ise-Shima, une petite localité côtière du centre de l’Archipel« La croissance mondiale est notre priorité », poursuit-il.
La sortie éventuelle du Royaume-Uni de l’Union européenne y est en outre qualifiée de « sérieux risque pour la croissance mondiale » par le Groupe des Sept, sans toutefois que l’issue du référendum britannique du 23 juin ait été évoquée lors des discussions entre dirigeants, selon Angela Merkel.« Ce n’était pas un sujet. Mais (…) tous ceux qui étaient assis autour de la table souhaitaient que le Royaume-Uni reste dans l’UE », a dit la chancelière allemande à des journalistes. « Mais la décision revient aux électeurs britanniques », a-t-elle ajouté. Les chefs d’Etat et de gouvernement des Etats-Unis, du Japon, de l’Allemagne, de la France, du Royaume-Uni, de l’Italie et du Canada promettent en outre de tout faire
pour que l’accord de Paris sur le climat entre en vigueur avant la fin de l’année. « Les pays du G7 doivent travailler ensemble et accélérer les efforts en vue d’une entrée en application et d’une mise en œuvre précoce de l’historique accord de Paris », a dit le secrétaire général adjoint du gouvernement japonais, Hiroshige Seko, citant des propos du premier ministre, Shinzo Abe, aux autres dirigeants.
Seize salariés d’Air France devant la justice. Cinq adhérents de la CGT sont jugés vendredi pour l’épisode de la « chemise arrachée » du DRH d’Air France devant le tribunal de Bobigny, où un rassemblement de soutien est prévu en pleine épreuve de force engagée par le syndicat avec le gouvernement sur la loi travail. Alors que la contestation du projet de loi El Khomri s’est durcie cette semaine, seize salariés d’Air France au total sont convoqués devant le tribunal correctionnel : cinq pour « violences en réunion », qui encourent jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende, et onze pour « dégradations » lors de la manifestation du 5 octobre qui faisait suite à l’annonce d’une restructuration de la compagnie aérienne menaçant près de 3 000 emplois.
Réduction du nucléaire au Japon. L’archipel reverra à la baisse son ratio de dépendance à l’énergie nucléaire dans une mise à jour de sa politique énergétique qui pourrait être dévoilée dès le début de l’an prochain, selon trois sources de l’agence Reuters, informées des projets du gouvernement. La politique actuelle prévoit 20 à 22 % de part du nucléaire dans le mix énergétique mais un objectif de 10 à 15 % est évoqué, dit-on de même source. Seuls deux des 42 réacteurs de l’archipel, fermés par sécurité après le désastre de 2011, fonctionnent à nouveau et le secteur a de nombreux défis à relever, entre l’entretien de centrales vieillissantes et les recours juridiques déposés contre les redémarrages de réacteurs.
Baisse de production dans les centrales atomiques. Le mouvement de grève contre la loi travail dans les centrales nucléaires françaises s’est traduit jeudi par une baisse de production électrique de plusieurs milliers de mégawatts. Selon Laurent Langlard, porte-parole de la fédération mines-énergie de la CGT, la grève votée dans ces 19 centrales s’est traduite par une baisse de charge de 6 000 mégawatts.
Danemark : croissance révisée à la baisse. Le royaume nordique a fortement revu à la baisse sa prévision de croissance pour cette année, ne tablant plus que sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 1,1 % contre une progression de 1,9 % anticipée en décembre. Pour 2017, Copenhague table désormais sur une croissance de 1,7 %, contre une prévision précédente de 2 %.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
3,2 milliards d’euros
Une sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne pèserait significativement sur les exportations françaises, à hauteur de 3,2 milliards d’euros entre 2017 et 2019 dans le pire des cas, selon une étude publiée jeudi par Euler Hermes. La dépréciation de la livre sterling et la chute du produit intérieur brut britannique consécutives à un Brexit causeraient une importante baisse des importations britanniques venant de la zone euro, soulignent les auteurs de cette étude. « Le désinvestissement relatif au Brexit aurait un impact non négligeable sur la croissance réelle du PIB français :  0,2 point sur la période avec la signature d’un accord de libre-échange et  0,4 point sans la signature d’un accord de libre-échange », observe Ana Boata, économiste Europe d’Euler Hermes.

Dans la presse étrangère

Quand les ordinateurs recrutent

Clavier d’ordinateur, à Los Angeles, le 27 février 2013.
Clavier d’ordinateur, à Los Angeles, le 27 février 2013. DAMIAN DOVARGANES / AP
Les algorithmes informatiques sont partout à l’œuvre, et déjà dans le recrutement, remarque BBC News. En effet, les programmes d’autoapprentissage intelligents vont mieux que les recruteurs humains pouvoir analyser de vastes quantités de données tirées de formulaires de candidature, CV (curriculum vitae) et profils de médias sociaux. Non seulement ils peuvent voir si vos informations d’identification correspondent aux exigences de base de la description du poste, mais aussi ils peuvent identifier les traits de personnalité avec lesquels vous vous êtes exprimé sur papier ou en ligne. Ces algorithmes tentent d’« automatiser les 20 à 50 éléments que les meilleurs recruteurs font consciemment ou inconsciemment » lors de la présélection des candidats, souligne Jon Bischke, directeur général d’Entelo, un cabinet de recrutement de pointe. Néanmoins il ne croit pas qu’on arrivera à l’étape où l’ordinateur prendra la décision finale. Plus les algorithmes de recrutement peuvent analyser de données, plus précises seront leurs évaluations. Et ils peuvent apprendre des succès et des échecs précédents. Donc, si un candidat sélectionné travaille bien, son profil peut être réinjecté dans l’algorithme afin qu’il puisse repérer les personnes présentant des profils similaires à l’avenir. Et ces algorithmes peuvent souvent repérer des choses que nous, les humains, ne pouvons pas. Un autre gros avantage que les ordinateurs ont sur les humains est qu’ils sont exempts de préjugés raciaux et de genre.
Quels sont les risques de se fier si lourdement aux ordinateurs à des fins de recrutement ? Les algorithmes entraînés à repérer les corrélations et les modèles – pour rechercher des candidats qui correspondent à un idéal basé sur l’expérience précédente – peuvent rejeter les candidats issus de milieux non traditionnels qui seraient en fait excellents, mettent en garde certains experts. Si vous écrivez l’algorithme de façon trop rigide, il peut finir par sélectionner des candidats compétents, mais rejeter « le prochain Picasso, Shakespeare, ou Turing », note Petar Vujosevic, cofondateur de GapJumpers, une entreprise de recrutement de pointe. Mais l’automatisation est un processus qui permet d’économiser de l’argent ; donc, si votre demande d’emploi est rejetée à l’avenir, vous pourriez avoir à le reprocher à un ordinateur…
Revenir sur « la primauté de l’accord d’entreprise sur l’accord de branche, nous l’avons dit, ça serait dénaturer la philosophie de ce texte »
La ministre du travail, Myriam El Khomri, a exclu jeudi sur France 5 de « dénaturer » son projet de loi sur le travail en revenant sur l’article 2, qui consacre la primauté de l’accord d’entreprise en matière d’aménagement du temps de travail. Les nouvelles manifestations contre la loi travail ont réuni jeudi au moins 153 000 manifestants en France, selon les autorités, tandis que la CGT en a recensé le double, près de 300 000, soit une mobilisation en baisse par rapport à il y a une semaine.
L'éco & moi
Mon argent. Qui est responsable de l’assouplissement des conditions d’octroi de crédits avant la crise ? La crise financière mondiale qui a débuté à l’été 2007 et s’est intensifiée en 2008 a déclenché le ralentissement économique le plus profond depuis la Grande Dépression. Pourquoi cela s’est‑il produit ? Il n’existe évidemment pas de réponse simple ni unique. Mais il est fondamental de rappeler que, dans les années précédant la crise, les grandes banques occidentales prêtaient à des conditions plus souples à des emprunteurs moins solvables. Leurs bilans étaient donc plus vulnérables lorsque la crise s’est déclenchée (cf. la hausse des crédits subprime aux États‑Unis et également la flambée de l’immobilier résidentiel en Espagne et en Irlande). Deux écoles de pensée s’affrontent quant aux raisons de cette évolution, avec des implications différentes pour la conduite de la politique monétaire et des politiques macroprudentielles. Dans une note, la Banque de France confronte deux explications concurrentes du net assouplissement des conditions d’octroi de crédits et des primes de risque observé avant la crise : l’assouplissement des politiques monétaires et la hausse – voire l’excès – de l’épargne mondiale (le fameux « savings glut » de B. Bernanke). L’accroissement de la demande en réserves de change, notamment en Asie, a créé un « excès d’épargne » au niveau mondial. Les résultats de la modélisation montrent que seul l’excès d’épargne est susceptible d’expliquer le comportement d’avant‑crise. La politique monétaire est innocente.
Etudes & documents
Bien-être économique des ménages aux Etats-Unis. Le niveau de vie des Américains s’est un peu amélioré en 2015 mais un sur deux n’a pas de quoi faire face à des dépenses imprévues de 400 dollars et presque un quart des travailleurs doivent cumuler au moins deux emplois, selon une enquête de la banque centrale (Fed) publiée mercredi. Quelque 69 % des Américains affirment vivre« confortablement » ou « correctement », contre 65 % en 2014 et 62 % en 2013. Mais 31%, soit 76 millions d’entre eux, « peinent à joindre les deux bouts ». Malgré cette amélioration qualifiée de « modeste », ils sont plus nombreux à être moins optimistes sur leurs futurs revenus : 23 %, au lieu de 29 % en 2014, s’attendent à gagner davantage l’année prochaine. Comme en 2014, presque un tiers n’ont pas d’économies pour la retraite ni de plan de retraite privée ou auquel l’employeur contribue.
Crise de 2008 et mortalité dans le monde. La hausse du chômage et les coupes budgétaires dans le secteur de la santé, consécutifs à la crise financière de 2008, auraient contribué à une surmortalité par cancer de plus d’un demi-million de personnes dans le monde, selon une étude parue mercredi. « On associe la récente crise économique à 260 000 morts supplémentaires par cancer dans les pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) entre 2008 et 2010, dont 160 000 au sein de l’Union européenne », selon les conclusions de cette étude publiées dans la revue britannique The Lancet« A l’échelle planétaire, ce sont bien plus de 500 000 morts supplémentaires par cancer pendant cette période », a indiqué à l’AFP le docteur Mahiben Maruthappu de l’Imperial College à Londres, qui a dirigé les recherches. « Le cancer est la cause principale des décès dans le monde, donc comprendre comment les changements économiques peuvent influer sur la survie à un cancer est crucial », estime-t-il. En 2012, il a provoqué 8,2 millions de morts. « Nous avons découvert que la hausse du chômage était associée à une augmentation de la mortalité par cancer mais que la couverture de santé générale protégeait la population contre ces effets. En particulier, dans le cas de cancers pour lesquels il existe un traitement comme le cancer du sein, de la prostate et le cancer colorectal », a-t-il ajouté. A l’inverse, des économies dans les soins de santé peuvent coûter des vies, dit-il.
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Sources Le Monde.fr

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