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lundi 30 mai 2016

L'ECONOMIE - lundi 30 mai 2016

L'ECONOMIE

La croissance revue à la hausse au 1er trimestre

Ouvrier dans une aciérie de Saint-Gobain, le 12 avril 2016. La croissance française est plus fluide au premier trimestre.
Ouvrier dans une aciérie de Saint-Gobain, le 12 avril 2016. La croissance française est plus fluide au premier trimestre. SEBASTIEN BOZON / AFP
La croissance de l’économie française au premier trimestre a été revue à la hausse, à 0,6 % du produit intérieur brut (PIB) au lieu de 0,5 %, selon une seconde estimation publiée lundi par l’Insee. Ce chiffre est en hausse de 0,2 point par rapport au dernier trimestre 2015 (0,4 %). Il s’explique par une accélération de la consommation des ménages mais aussi par un net rebond de l’investissement, précise l’institut statistique. Dans le détail, la production totale de biens et de services a continué de progresser à un rythme soutenu au premier trimestre, enregistrant une hausse de 0,7 % après 0,6 % au trimestre précédent. L’accélération est particulièrement nette dans le secteur de l’énergie (+ 1,0 % après + 0,1 %), et les services marchands (+ 1,1 % après + 0,8 %). La production a par ailleurs augmenté de 0,1 point dans la construction (+ 0,5 % après + 0,4 %), tandis qu’elle a ralenti dans l’industrie manufacturière (+ 0,1 % après + 0,7 %). Cette dynamique générale s’explique par une forte accélération des dépenses de consommation des ménages, qui ont bondi de 1 %, après avoir stagné (+ 0,0 %) au dernier trimestre 2015, marqué par les attentats de Paris et de Saint-Denis. La consommation des ménages a ainsi augmenté de 1,4 % après avoir reculé de 0,4 % lors des trois derniers mois de l’année 2015, celle des services ayant pour sa part gagné 0,7 %, après + 0,3 %).
L’autre bonne nouvelle pour l’économie française, selon l’Institut, est liée aux investissements, qui ont enregistré une nouvelle hausse (+ 1,6 % après + 1,2 % à la fin de 2015). Le commerce extérieur a en revanche de nouveau pesé sur l’activité, mais moins qu’au quatrième trimestre, les exportations ayant stagné (après avoir augmenté de 0,8 %), tandis que les importations ont fortement ralenti (+ 0,6 % après + 2,5 %). Ce chiffre encourageant fait écho à une série de bonnes nouvelles économiques annoncées ces dernières semaines, notamment sur le front du chômage, qui a reculé en mars comme en avril, pour s’établir à 3,51 millions en métropole. Le gouvernement table sur une croissance de 1,5 % du PIB cette année. Le FMI s’est aligné récemment sur cette prévision qu’il jugeait optimiste.
Opposition massive à la loi travail. Une grande majorité de Français souhaitent modifier ou retirer le projet de loi travail, au centre d’une épreuve de force entre le gouvernement et une partie du monde syndical menée par la CGT et Force ouvrière (FO), selon un sondage IFOP pour Le Journal du dimanche. Sur 982 personnes interrogées vendredi et samedi, seulement 13 % disent souhaiter le maintien de ce texte en l’état, contre 40 % qui souhaitent y apporter des modifications et 46 % qui veulent son retrait. L’épreuve de force autour du projet de réforme du code du travail entre cette semaine dans une phase décisive, après le retour du G7 ce week-end de François Hollande, pressé de toutes parts de trancher le nœud gordien de la loi El Khomri.
Offensive commerciale de l’Iran dans l’UE. Téhéran veut développer ses échanges commerciaux avec la Pologne dans l’espoir d’atteindre 1 milliard de dollars par an, a déclaré dimanche son ministre des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, dans une des premières offensives commerciales en direction de l’Union européenne (UE) depuis la levée en janvier des sanctions commerciales. Les échanges commerciaux bilatéraux entre les deux pays n’ont atteint que 70 millions de dollars (62 millions d’euros) par an au cours des dernières années en raison des sanctions internationales décrétées à l’encontre de l’Iran en raison de son programme nucléaire. Les sanctions ont été levées dans le cadre d’un accord sur le nucléaire signé en 2015 et entré en vigueur en janvier. M. Zarif doit ensuite se rendre en Finlande, en Suède et en Lettonie.
Les erreurs de l’A400M. Le président de l’avionneur Airbus, Tom Enders, a reconnu des « erreurs énormes » à la suite des différents retards et des problèmes techniques liés à l’avion de transport militaire A400M, tout en rejetant une part de responsabilité sur les gouvernements européens. « Nous avons sous-estimé les problèmes de moteur et sommes rattrapés par ce péché originel », a-t-il déclaré dans une interview publiée par l’édition dominicale du quotidien Bild.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
8,46 milliards d’euros
C’est l’encours total de l’épargne solidaire en 2015, qui a augmenté de 23,7 %, porté par la hausse des souscriptions à des placements solidaires, selon le baromètre annuel La Croix-Finansol publié lundi. L’an dernier, 1,62 milliard d’euros supplémentaires ont été investis par les Français dans des placements solidaires, indique Finansol. « Plus d’un million d’épargnants ont déjà orienté une partie de leur argent vers ce type de placements, dont l’objectif est de financer des entreprises exerçant des activités à forte utilité sociale et/ou environnementale, et qui rencontrent des difficultés pour trouver des fonds autrement »souligne La Croix.

Dans la presse étrangère

Une technologie qui révolutionne la finance

Ecran à la Bourse de New York, le 17 mai 2016.
Ecran à la Bourse de New York, le 17 mai 2016. SPENCER PLATT / AFP
La blockchain – le terme n’a pas de traduction française – se définit par« une technologie de stockage numérique et de transmission à coût minime, décentralisée et totalement sécurisée », selon le site Blockchain France. Cette technologie du partage permet de réduire les coûts car dans les transactions boursières la blockchain n’a besoin que de dix minutes pour valider une opération et non plus trois jours. Elle améliore la qualité et la vitesse des services. La diffusion de cette technologie pourrait être très rapide, selon les experts interrogés par le quotidien helvétique Le Temps, plus vite qu’Internet même ! La blockchain inspire beaucoup de domaines financiers ou non, mais dans la finance elle est en train de transformer deux branches en particulier. Il s’agit d’une part des cryptomonnaies (bitcoin, ether) et des modes de paiements, et d’autre part des activités non monétaires, comme l’administration, l’enregistrement et la gestion des titres de propriété, souligne Le Temps. Elle peut révolutionner les marchés financiers, l’actif n’ayant plus besoin d’intermédiaire parce que la documentation est réalisée dans le registre lui-même et parce que celui-ci est complet et offre une vue complète de la classe d’actifs. L’activité de validation d’une transaction à travers les chambres de compensation est menacée. Les banques d’investissement l’ont compris, elles qui sont investies aussi bien dans les infrastructures nationales que les MTF et la blockchain. Cette technologie permettra de grandes économies. La banque centrale américaine (Fed) évoque le montant de 20 milliards de dollars par an dès 2022. Il sera aussi possible de vendre les données plus facilement ou d’assister à des échanges entre machines. La Suisse est bien placée pour profiter de la technologie blockchain car la Confédération helvétique est politiquement organisée de façon décentralisée. « La blockchain ne transformera pas seulement la finance. A sa suite, de nouveaux modes de gouvernance émergeront dans la société. On sort même du domaine purement humain, puisqu’elle pourrait aussi organiser des transactions entre machines »affirme au Temps Pierre-Edouard Wahl, responsable de la recherche sur la blockchain auprès de Credit Suisse.
« Jeune sous-préfet appelé à une carrière brillante, il avait préféré créer une entreprise de taxis, la G7, qui devint vite leader sur son marché. Puis il eut l’intuition de la place d’une chaîne cryptée dans le paysage audiovisuel français et mena avec persévérance le projet que devint Canal +. (…) Sa subtilité était la marque de son intelligence. Son élégance une manière de vivre. (…) Il est parti avec cette discrétion dont il avait fait la voie la plus sûre de son ambition. »
François Hollande a ainsi salué dimanche la mémoire d’André Rousselet, fondateur de Canal + et ancien proche de François Mitterrand, qui s’est éteint ce dimanche.
L'éco & moi
Monde du travail. Changement et accompagnement des salariés. Pour la première fois, le cabinet Empreinte humaine publie une enquête de grande ampleur sur la question de l’accompagnement humain du changement en entreprise. Elle a été réalisée par l’IFOP auprès d’un échantillon représentatif de 1 044 salariés d’entreprises de plus de 500 salariés. Plusieurs enseignements sont retenus. Si la majorité des répondants (78 %) jugent que le changement est nécessaire, ils sont dans le même temps peu nombreux à juger le changement bénéfique à un niveau personnel : 37 % des sondés lui reconnaissent un impact positif sur leur activité, et 20 % ne lui associent aucun effet. Dans l’esprit des salariés interrogés, le changement profite davantage à l’entreprise en tant que structure qu’à eux-mêmes. Par ailleurs, la quasi-totalité des personnes interrogées (93 %) déclarent avoir connu au moins un changement dans leur entreprise au cours des trois dernières années. 71 % des répondants jugent que le changement a du sens. Dans le même temps, ils estiment en majorité que les évolutions interviennent trop fréquemment dans leur structure (63 %). Mais ils sont à peine plus d’un sur deux (57 %) à déclarer comprendre ce qu’elle sous-entend. Un enseignement complémentaire réside dans la question des moyens et de la méthodologie de changement. 37 % des répondants seulement ont eu la possibilité de s’exprimer sur le changement lors du projet de transformation, et 33 % ont vu leurs propositions et leurs inquiétudes prises en compte. Selon une majorité d’entre eux (57 %) l’absence de formation des managers est problématique, d’autant plus que les managers de proximité apparaissent à leurs yeux les plus compétents et légitimes pour piloter le changement, à 70 %.
Etudes & documents
Politique de la ville. Le rapport 2015 de l’Observatoire national de la politique de la ville (ONPV) décrit la situation dans les nouveaux quartiers prioritaires de la politique de la ville, définis par la loi du 21 février 2014, sans oublier des focus sur les anciennes zones urbaines sensibles (ZUS), en référence aux travaux de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus). L’analyse de l’ONPV révèle une réalité économique et sociale difficile, notamment pour les femmes et les jeunes, mais aussi une perception plus positive de leur cadre de vie, sur les aspects environnementaux (espaces verts, entretien des rues…). Il est structuré autour de trois thématiques, qui sont aussi les trois piliers des nouveaux contrats de ville : la cohésion sociale ; le cadre de vie et le renouvellement urbain ; le développement économique et l’emploi.
Tendances du travail temporaire. Le moral des professionnels du secteur fait preuve d’un solide optimisme. Mars apparaît comme un mois plutôt favorable pour l’intérim : depuis 1995, les effectifs intérimaires de mars ont été supérieurs à ceux de février dans 72 % des cas. La progression (1,5 %) observée en mars dernier est proche en amplitude de la moyenne des progressions observées sur les mois de mars de la période 1995-2015.
À lire sur Le Monde.fr

Philippe Martinez, le Lider Maximo de la contestation sociale

Il était inconnu du grand public avant son combat jusqu’au-boutiste contre la « loi travail ». Devenu secrétaire général de la CGT par effraction, il a imposé sa ligne : l’opposition radicale au gouvernement.
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« EDF et le gouvernement se sont enfermés dans un triple déni industriel, financier et politique »

A force de négliger les énergies renouvelables et de s’engager sur des projets coûteux comme l’EPR, l’électricien français mène une politique désastreuse, qui doit être entièrement repensée, estiment les députés européens Yannick Jadot et Claude Turmes.
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sources le monde.fr

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