Translate

mardi 31 mai 2016

L'ECONOMIE - mardi 31 mai 2016

L'ECONOMIE 

mardi 31 mai 2016

Hollande : « Le projet de loi travail ne sera pas retiré »

Le président Francois Hollande, le 24 mai 2016 à l’Elysée.
Le président Francois Hollande, le 24 mai 2016 à l’Elysée. CHARLES PLATIAU / REUTERS
Le projet de loi visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs, « une loi de progrès utile à notre pays »« ne sera pas retiré » et les « principes de l’article 2 seront maintenus », déclare le président François Hollande dans un entretien mardi dans le quotidien Sud Ouest. « La philosophie et les principes de l’article 2 seront maintenus », dit le président de la République, qui se rendra mardi à Bordeaux pour l’inauguration de la Cité du vin. L’article 2, qui consacre la primauté de l’accord d’entreprise sur la convention de branche en matière d’aménagement du temps de travail, « prévoit que l’accord d’entreprise, pour être valide, devra être approuvé par les syndicats qui représentent une majorité de salariés. C’est un verrou très sérieux », estime le chef de l’Etat. Quant au projet de loi, « ce texte assure de meilleures performances pour les entreprises et offre des droits nouveaux aux salariés. C’est parce que c’est une loi de progrès utile à notre pays que je considère qu’il est nécessaire de le mener jusqu’à son terme », dit-il. Pour le président, « le débat qui va s’ouvrir la semaine prochaine au Sénat sera intéressant : nous verrons ce que la droite proposera en matière de droit du travail puisqu’elle y est majoritaire. La comparaison fera sans doute progresser la raison ».
Interrogé sur un éventuel recours à l’article 49, alinéa 3, de la Constitution en deuxième lecture, François Hollande dit « préférer que le texte soit adopté sans y avoir recours. Mais pas au prix d’un renoncement »« Après six ou sept mois de débats, qui osera dire que le gouvernement sera passé en force ? Ensuite le texte s’appliquera et les Français pourront alors juger : il restera neuf mois jusqu’à l’élection présidentielle, ils verront concrètement s’il aura permis des progrès et se prononceront en conséquence », ajoute-t-il. Interrogé sur des perturbations éventuelles pendant l’Euro de football (10 juin-10 juillet) dues aux conflits sociaux en cours, François Hollande rappelle que « la menace reste celle du terrorisme ». Enfin, il se félicite des « deux mois consécutifs de baisse du chômage, c’est un résultat inédit depuis plus de cinq ans, avec 70 000 demandeurs d’emploi de moins depuis le début de l’année. Mais ce qui compte c’est le mouvement régulier de création d’emplois »« Ça va mieux donc, mais la partie est loin d’être gagnée, ne nous arrêtons pas là. Il y a encore trop de précarité, de difficultés et d’inquiétudes », conclut-il.
Offensive vers les touristes. « Redonner confiance aux touristes et les rassurer », c’est l’objectif de la campagne lancée lundi par les autorités françaises pour promouvoir la destination Paris, six mois après les attentats, qui continuent de grever la fréquentation. La chute du nombre de touristes est de 15 % pour la fin de l’année 2015. Paris a reçu près de 16 millions de visiteurs internationaux en 2015. Rien que pour la capitale, le tourisme représente plus de 13 % du PIB et contribue à près de 18,5 % de l’emploi parisien. Au premier trimestre, le taux d’occupation des hôtels parisiens a atteint 57,3 %, en baisse de 7,7 points par rapport à 2015.
Tunnel géant. Le groupement Femern Link Contractors, qui comprend Vinci, a signé lundi trois contrats d’un montant total de 3,4 milliards d’euros pour laconstruction d’un tunnel immergé entre l’Allemagne et le Danemark. Ce projet doit déboucher sur le plus long tunnel immergé routier et ferroviaire au monde, reliant sur 19 kilomètres la région danoise du Lolland-Falster à la région allemande du Schleswig-Holstein, en passant sous la Baltique.
Grève dure en vue à Air France. Les adhérents du SNPL, syndicat de pilotes majoritaire à Air France, ont voté lundi pour le principe d’une grève dure, moins de deux semaines avant le début de l’Euro de football et en pleine contestation de la loi travail. A l’issue d’un référendum fortement suivi (78 % de participation), près de sept votants sur 10 (68 %), ont donné leur accord au « recours, si nécessaire, à un ou plusieurs arrêts de travail d’une durée cumulée supérieure à 144 heures ».
Speedy acquis par Bridgestone. La chaîne française de centres d’entretien automobile Speedy a été acquise par le numéro un mondial de l’industrie du pneu, le laponais Bridgestone. De part et d’autre, on se félicite de ce partenariat annoncé lundi.
Japon atone. La production industrielle au Japon est ressortie en hausse de 0,3 % en avril et la consommation des ménages n’a enregistré qu’un petit recul (- 0,4 % sur un an), des statistiques meilleures que prévu, mais qui ne changent pas le tableau général d’une troisième économie mondiale apathique.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
134 millions d’euros
La mobilisation des Prix Nobel a été payante : une semaine après leur cri d’alarme, François Hollande a renoncé lundi aux annulations de crédits de 134 millions d’euros prévues en 2016 dans le budget des organismes de recherche. Ce geste entend calmer la colère du monde scientifique alors que l’exécutif se prépare à une rude semaine de mobilisation sociale contre la loi travail. François Hollande a annoncé sa décision de ne pas amputer les subventions des organismes de recherche en recevant à l’Elysée cinq Prix Nobel et un lauréat de la médaille Fields, indignés par ces coupes inattendues.

Dans la presse étrangère

Quelles contre-mesures contre les drones ?

Un hélicoptère de la police survole un drone Quadcopter qui volait au-dessus d’une manifestation dans l’ouest de Baltimore, Maryland, le 2 mai 2015.
Un hélicoptère de la police survole un drone Quadcopter qui volait au-dessus d’une manifestation dans l’ouest de Baltimore, Maryland, le 2 mai 2015. ADREES LATIF / REUTERS
De l’espionnage des célébrités par des paparazzis aux cambriolages de propriétés, en passant par les menaces terroristes et le vol très près des avions de ligne, l’utilisation des drones est de plus en plus intrusive et menaçante. Nombreux estiment nécessaire des contre-mesures contre ces appareils sans pilote. Celles-ci existent déjà pour les drones militaires, y compris en les abattant avec des lasers, observe The Economist. Mais la méthode apparaît dangereuse pour faire face aux petits drones commerciaux volant dans les zones publiques. Mais le défi n’est pas que technologique, il est aussi légal. Par exemple, la détection d’un petit drone en vol stationnaire à une distance raisonnable exige un radar relativement puissant. Cependant, ces émetteurs sont strictement contrôlés en Amérique par la Federal Communication Commission (FCC), ce qui rend ce matériel difficile et coûteux à acquérir. Différents systèmes existent pour contrer les drones. Mesmer, un système développé par Departement 13, une société technologique de Baltimore, peut détecter ces signaux et même les utiliser pour identifier le type de drone en vol. Mesmer utilise alors ses propres signaux pour prendre le contrôle du drone lui-même, lui ordonnant de se détourner, se poser ou de retourner à sa base. Le Dronebuster de Radio Hill, une société sise dans le New Jersey, utilise un dispositif « point-and-shoot » qui peut être utilisé pour brouiller, soit ses communications, soit son système GPS. En effet, les drones commerciaux sont préprogrammés pour se poser ou retourner à la base quand ils perdent l’un de ces signaux. Pourtant, de tels systèmes pourraient aussi ouvrir une boîte de Pandore juridique. L’interception des signaux utilisés par un drone pourrait être considérée comme une « écoute électronique » illégale, selon la réglementation de la FCC. Le brouillage des signaux est également contraire à la loi. Même si ces règles peuvent être contournées, aux Etats-Unis, la Federal Aviation Administration estime qu’il est illégal d’interférer avec un aéronef en vol et les drones sont considérés comme des aéronefs. C’est aussi le cas dans d’autres pays. Il devient donc urgent d’adapter la législation pour pouvoir contrer l’expansion, parfois inquiétante, des drones.
« Il faut tout faire pour ne pas céder au chantage, aux violences, à l’intimidation, à la terreur. Ce n’est pas ma conception du dialogue social mais c’est visiblement celle de la CGT. (…) Faire respecter l’Etat de droit, c’est faire en sorte que les minorités qui se comportent un peu comme des voyous, comme des terroristes, ne bloquent pas tout le pays »
Le président du Medef, Pierre Gattaz, se livre dans Le Mondede mardi à une nouvelle charge contre les syndicalistes opposés au projet de loi travail, CGT en tête. D’après le président du Medef, « ces blocages, qui sont la plupart du temps illégaux, vont créer du chômage. C’est pourquoi nous demandons le retour de l’Etat de droit. » Pierre Gattaz avait déjà évoqué vendredi dernier des « méthodes de voyous », sans aller aussi loin dans la condamnation des actions menées par la CGT. Dans Le Monde, il exhorte à nouveau le gouvernement à ne « surtout pas toucher à cet article 2 », lequel contient la disposition consacrant la primauté des accords d’entreprise, la plus controversée du projet de loi. « Si [l’article 2]disparaissait, nous demanderions le retrait du projet de loi », prévient Pierre Gattaz.
L'éco & moi
Nouvelles technologies. Oracle perd un procès très suivi contre Google et Android. La justice américaine a de nouveau donné raison jeudi au groupe Internet américain Google (groupe Alphabet) dans une affaire de droits d’auteur liés au code de programmation Java qui l’oppose depuis des années au spécialiste des logiciels professionnels Oracle. Les jurés d’un procès qui se tenait à San Francisco ont estimé que Google avait prouvé que l’utilisation d’éléments de Java (API, application programming interface) dans son système d’exploitation mobile Android relevait d’un « usage raisonnable », et ne violait donc pas les règles sur les droits d’auteur. Oracle, propriétaire de Java depuis qu’il en a racheté le concepteur Sun Microsystems en 2010, avait porté plainte il y a plusieurs années contre Google, estimant au contraire que le géant internet devrait lui payer une licence d’utilisation. Il réclamait plus de 9 milliards de dollars de dédommagements. Google faisait valoir pour sa part que Sun, du temps où il était indépendant, avait déclaré que Java serait en code ouvert et permis à tous les développeurs de l’utiliser. Vu les larges implications potentielles, le verdict était très attendu dans le secteur technologique. Oracle avait déjà perdu un procès en première instance en 2012, également à San Francisco, mais une cour d’appel avait estimé deux ans plus tard que le tribunal avait eu tort de considérer que les API ne pouvaient pas bénéficier de la même protection en termes de droits d’auteur que des livres, des poèmes et d’autres œuvres écrites. Ce nouveau procès s’est donc concentré cette fois sur la question de l’usage raisonnable, ou pas, des API de Java par Google. Un porte-parole de Google a salué jeudi « une victoire pour l’écosystème Android, pour la communauté des programmateurs Java, et pour les développeurs de logiciels, qui se reposent sur des langages de programmations ouverts et gratuits pour créer des produits innovants pour les consommateurs ». Oracle a annoncé pour sa part son intention de faire à nouveau appel.
Etudes & documents
Europe : sortir de l’ambiguïté constructive ? L’Europe fait face à une conjonction de crises et se situe à une étape décisive de son histoire. Ces difficultés sont profondes. Confrontés à ces différentes crises, les Français comme les Européens semblent ne vouloir ni avancer vers plus d’intégration, ni reculer vers un repli national, ni rester sur place dans un statu quo insatisfaisant et instable. Face à ce paradoxe apparent, il convient de rechercher un nouvel équilibre entre l’intégration là où l’intérêt collectif domine, le respect des souverainetés nationales là où celles-ci doivent prévaloir et le souci d’une meilleure efficacité des institutions là où elle fait défaut. Alors que nos partenaires sont en train de définir leur agenda pour l’Europe, il est indispensable que la France dépasse ses ambiguïtés. L’élection présidentielle de 2017 offre aux Français l’occasion de fixer l’avenir qu’ils souhaitent pour leur pays en Europe. Ce choix aura logiquement une importance déterminante pour l’avenir même du projet européen, sa nature et son ambition.
La voiture connectée en Europe. En 2020, huit voitures neuves vendues dans le monde seront connectées. Dans cette perspective, le groupe TNS et BearingPoint Institute ont mené l’étude « Connected Car » auprès de possesseurs de véhicules connectés dans 7 pays d’Europe (Allemagne, Espagne, France, Hollande, Norvège, Royaume-Uni et Suède). Cette étude se penche sur la réalité de cet engouement et les défis qui attendent les constructeurs pour y répondre.
À lire sur Le Monde.fr

Les Français se convertissent au sport en salle

En France, le marché du fitness et des sports en salle affiche une croissance supérieure à la moyenne européenne. Avec 36 % de non-sportifs, la marge de progression reste importante.
Lire la suite

Sources Le Monde.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire