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dimanche 1 mai 2016

"1er Mai, l’appel des 100" : à gauche du PS, on bouge encore



30 avril 2016

"1er Mai, l’appel des 100" : à gauche du PS, on bouge encore

Encore une nouvelle initiative à gauche du PS. "1er mai, l'appel des 100" sortira dans les jours à venir et se veut le début d’une alternative au PS en vue de la présidentielle et des législatives de 2017. Il est signé par des syndicalistes, des associatifs et des politiques d'EELV, du PCF et du PS. "Sans le dire, cela signe aussi la fin de la primaire" et le non-adoubement de Mélenchon, confie l’un des signataires.

                     Clémentine Autain, Julien Bayou, Noël Mamère, Marie-Noëlle Lienemann et Caroline de Haas

                         Clémentine Autain, Julien Bayou, Noël Mamère, Marie-Noëlle Lienemann 
                         et Caroline de Haas. (Montage Reuters/Sipa)


Il en est des initiatives à la gauche du PS comme des échappées dans les courses de vélos : il y en a beaucoup mais on ne sait jamais laquelle arrivera au bout. Alors que la primaire de la gauche et des écologistes, lancée par Yannick Jadot, Thomas Pikketty et Daniel Cohn-Bendit, a du plomb dans l’aile, des syndicalistes, des politiques et des intellectuels vont lancer une nouvelle initiative : "1er Mai, l’appel des 100."
Le texte se veut la base d’une alternative de gauche au PS en vue de la présidentielle et des législatives de 2017. Le but est d’aboutir à un socle programmatique commun et à des "mesures d’urgences". "Elles constitueraient notre bien commun pour mener une campagne et construire des candidatures d’unité lors de ces échéances électorales", lit-on dans la dernière version cet appel encore en finalisation.

Mamère, Autain, Dartigolles, Lienemann, Balas...

Selon nos informations, l’appel doit être signé par une centaine de personnalités du monde politique, syndical et associatif. Y figurent des dirigeants du PCF comme le porte-parole Olivier Dartigolles, Marie-Pierre Vieu ou la dirigeante d’Ensemble, Clémentine Autain. L’appel ne se limite pas à des anciens membres du Front de gauche. On y retrouve aussi des écologistes comme les députés Noël Mamère, Sergio Coronado, Isabelle Attard, le porte-parole d’EELV Julien Bayou, l’eurodéputée EELV Karima Delli ou encore Patrick Farbiaz. Côté socialiste, la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann, l’eurodéputé Guillaume Balas et Gérard Filoche ont signé.
Des syndicalistes de Sud et de la CGT comme Baptiste Talbot (secrétaire général de la fédération des services publics), Annick Coupé (ancienne porte-parole de Solidaires), Pierre Khalfa (coprésident de la Fondation Copernic), Jean-Paul Dubois (ancien président de Ligue des droits de l'Homme), l’avocate Dominique Noguères, la militante féministe Caroline de Haas, l’opposant au barrage de Sivens Ben Lefetey, l’eurodéputée Marie-Christine Vergiat, l’altermondialiste Gus Massiah se sont joints à cette initiative.

"A rebours des politiques menées actuellement"

"Nous voulons contribuer à la transformation de notre société, par la remise en cause du productivisme et du consumérisme, par la redistribution des richesses (…), à rebours des politiques menées actuellement et sous les quinquennats précédents", lit-on dans leur texte. "On veut une alternative à ce gouvernement sinon on va crever", tranche Marie-Pierre Vieu. L’appel pourrait être distribué au cours de la manifestation du 1er mai. Les organisateurs veulent aussi tenir des réunions dans les toutes les régions entre mai et juin. En creux, c’est aussi le signe que ces signataires ne voient pas en Jean-Luc Mélenchon le candidat naturel de l’alternative de gauche à Hollande.

"Un texte qui sans le dire signe la fin de la primaire"

Mais c’est aussi "un texte qui sans le dire signe la fin de la primaire", reconnaît un participant : "Maintenant, on cherche une autre méthode pour la présidentielle mais on ne donne pas le mode d’emploi… parce qu’on ne l’a pas." La primaire de Jadot, Piketty et Cohn-Bendit est en souffrance. Ses organisateurs ont un nouveau mot d’ordre : "Fini de tergiverser!" Ils voulaient enfin avancer et pour cela ont proposé aux chefs du PS, d’EELV et du PCF une réunion le 3 mai prochain. L’invitation est partie et pour le moment, elle est restée sans réponse. "Le 3 apparaît impossible pour des raisons d’agendas. Mais nous n’avons pas reçu de réponse officielle des partis à notre interpellation", explique Yannick Jadot.
"Il faut que les partis arrêtent de jouer les faux-culs. EELV et le PCF n’acceptent pas que le gagnant soit le gagnant. Paradoxalement, c’est le PS le plus clair", regrette l’un des organisateurs. Comme un symbole, vers mi-avril, alors qu’une réunion d’organisation se tenait, les mandataires d’EELV ont tout simplement oublié de venir. Preuve qu’ils n’y croient plus beaucoup. "Ils étaient absents et ne nous ont pas prévenus", déplore un participant. "Peut-être avaient-ils piscine?", ironise un dirigeant socialiste qui, lui, avait fait le déplacement.

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