Attentats : les engagements européens pas remis en cause |
Le "surcroît de dépenses" annoncé par François Hollande pour répondre aux attentats du 13 novembre se comptera "en centaines de millions d'euros", mais ne remettra "pas en cause" les engagements européens de la France, a expliqué lundi à l'AFP le ministère des finances. Devant le Congrès réuni à Versailles, le chef de l'Etat a annoncé la création en France de 5 000 emplois supplémentaires dans la police et la gendarmerie, 2 500 dans la justice et 1 000 dans les douanes, et dit "assumer" ce surcroît de dépenses, car "le pacte de sécurité l'emporte sur le pacte de stabilité" budgétaire. "C'est bien un surcoût. Malgré tout, cela reste compatible avec nos équilibres et ne remet pas en cause nos engagements européens", a-t-on ajouté. Le pacte de stabilité prévoit que les membres de la zone euro maintiennent un déficit public inférieur à l'équivalent de 3 % de leur PIB, un objectif que la France n'a toujours pas réussi à atteindre sept ans après la crise financière de 2008. |
Le gouvernement prévoit de ramener le déficit public de 3,8 % en 2015 à 3,3 % du PIB en 2016, puis à 2,7 % en 2017. Le commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, Pierre Moscovici, a laissé entendre mardi que les autorités européennes donneraient à la France les marges de manœuvre budgétaires pour faire face aux impératifs en matière de sécurité auxquels elle est confrontée après les attentats de Paris. |
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L'hôtellerie parisienne souffre déjà des attentats |
Le taux d'occupation des hôtels parisiens a accusé une forte baisse samedi et dimanche au lendemain des attentats qui ont frappé la capitale, selon des données collectées par la société de conseil MKG Hospitality. Le taux d'occupation a chuté de 20,8 et 23,1 points les nuits de samedi et dimanche (par rapport au même jour de semaine de l'année précédente) et le revenu par chambre disponible de 21,1 % samedi et 28,5 % dimanche, précise lundi MKG Hospitality. "L'impact des attentats de vendredi sur l'industrie apparaît nettement plus fort que celui des attaques du 7 janvier 2015", ajoute la société, relevant que la baisse du taux d'occupation n'avait alors pas dépassé 2,8 points les 9 et 10 janvier, pour un retrait maximal de 8,5 % du revenu par chambre disponible. |
"Les conséquences des attentats de vendredi sur l'industrie touristique semblent prendre une autre importance, à quelques jours de la conférence sur le climat (…) et à quelques semaines des fêtes de fin d'année qui génèrent habituellement une forte activité dans les hôtels de la capitale", souligne MKG Hospitality. |
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Handicap : des stéréotypes qui freinent l'accès à l'entreprise |
"Nos locaux ne sont pas adaptés", "il y a des escaliers" : pour 72 % des chefs d'entreprise, le handicap, c'est le handicap moteur, alors qu'il ne concerne que 13 % de la population handicapée, comme une enquête l'a révélé lundi, et cette vision réductrice peut freiner l'emploi. "Seulement 3,1 % des salariés des entreprises françaises sont en situation de handicap et cela fait plusieurs années que ce taux n'évolue pas",signale le baromètre de la Fondation Malakoff Médéric, rendu public lors du lancement de la première Semaine européenne pour l'emploi des personnes handicapées – la dix-neuvième française. Pourtant, depuis 1987, les entreprises de 20 salariés et plus ont l'obligation légale d'employer au moins 6 % de travailleurs handicapés. |
"La situation en Europe est disparate, les pays du Nord privilégient plutôt l'autonomie et ceux du Sud, la solidarité. Il faut concilier les deux", a souligné Emmanuel Constant, président de l'Association pour l'insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (Adapt). Certains stéréotypes ont la vie dure : 68 % des entreprises françaises estiment que seules certaines fonctions peuvent être assumées par des personnes handicapées et 7 % considèrent qu'aucune fonction ne leur est accessible, relève l'enquête menée par OpinionWay du 19 mars au 10 avril auprès de 653 entreprises. |
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Rebond des Bourses post-attentats |
Les Bourses d'Europe sont dans le vert. Le CAC 40 gagne près de 1,8 % vers 10 h 20 et 2,1 % à 11 h 42, le rebond de Wall Street la veille aidant la place à aller de l'avant après les attentats meurtriers à Paris et Saint-Denis. Après des débuts hésitants, Wall Street a rebondi en fin de séance, mettant de côté les inquiétudes géopolitiques. "Les indices actions ont finalement très bien résisté aux incertitudes générées par les attentats à Paris, aidés notamment par l'anticipation d'une politique monétaire encore plus généreuse de la Banque centrale européenne du fait de ces événements", ont noté les analystes du Crédit mutuel CIC, cité par Le Revenu. "Les indices américains ont fini en forte hausse hier soir, établissant leur meilleure séance depuis le 22 octobre 2015, malgré les attentats de Paris, a également relevé John Plassard, de Mirabaud Securities. Cependant rappelons qu'il faut se méfier des effets secondaires qu'il pourrait y avoir à la suite des attentats de Paris ces prochaines semaines, voire ces prochains mois, sous la forme d'une baisse de la confiance des consommateurs et des entreprises." |
Du côté des indicateurs, le baromètre ZEW de la confiance des milieux financiers allemands est à l'agenda. Aux Etats-Unis, les chiffres de l'inflation et de la production industrielle en octobre sont également attendus. |
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Tourisme : l'hôtellerie a, depuis ce lundi, un nouveau numéro un mondial, l'Américain Marriott International. La firme de Bethesda (Maryland), jusqu'alors troisième plus gros opérateur de son secteur, a en effet conclu un accord de reprise pour 12,2 milliards de dollars de Starwood Hotels & Resorts, l'un de ses concurrents directs et 7e acteur par la taille.
Berkshire Hathaway : la société d'investissements amléricaine a annoncé lundi avoir réduit de 13 % sa participation dans Goldman Sachs Group durant le troisième trimestre, prenant une partie de son bénéfice sur un investissement fructueux réalisé au plus fort de la crise financière mondiale. Le milliardaire Warren Buffett, 2e fortune américaine, a déclaré qu'il avait vendu les actions Goldman Sachs ainsi que 7 % de sa participation dans Wal-Mart Stores pour financer le rachat, pour 31,7 milliards de $, de l'équipementier aéronautique Precision Castparts et non pas pour des motifs de performance de l'une ou l'autre des deux sociétés.
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Grèce : Athènes a annoncé mardi un accord avec ses créanciers de l'UE et du FMI sur une série de mesures de rigueur qui lui était demandé ouvrant la voie au déblocage vendredi de 12 milliards d'euros de prêts au pays par la zone euro. "Nous avons trouvé un accord sur tout, incluant les 48 mesures préliminaires"conditionnant le déblocage de cette tranche d'aide financière, a annoncé le ministre des finances, Euclide Tsakalotos, à l'issue, à l'aube de négociations marathon avec le "quartet" représentant les bailleurs de fonds du pays.
Défense : Washington a autorisé la vente de bombes et de bombes guidées à l'armée de l'air saoudienne pour près de 1,3 milliard de dollars, a dit le département d'Etat lundi. Le Congrès devrait donner son feu vert à cette vente, qui a lieu au moment où des avions de l'Arabie saoudite bombardent les rebelles houthistes au Yémen.
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260 millions de dollars |
La compagnie minière Samarco s'est engagée lundi à payer au moins 260 millions de dollars (environ 241 millions d'euros) pour les dégâts environnementaux causés par la rupture de deux barrages provoquant une coulée de boue qui a tué 8 personnes, a annoncé lundi la justice brésilienne. Samarco a signé avec le parquet "un engagement préliminaire" pour "assurer le paiement des mesures d'urgence, de réparation ou de compensation provoquées par la rupture de deux barrages à Mariana", dans l'Etat de Minas Gérais (Sud-Est), fait savoir un document officiel. |
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Peut-on déjà parler de reprise ?
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La publication d'une croissance de l'économie française de 0,3 % au troisième trimestre 2015 a quelque peu rassuré après la déception du deuxième trimestre, où le PIB avait stagné, coupant court au fort rebond du premier trimestre (+ 0,7 %). Cette relative bonne nouvelle, conforme à notre prévision, conforte l'idée, qu'à partir du second semestre 2014, la croissance a changé de régime (+ 0,3 % en moyenne par trimestre) en comparaison de la période antérieure (+ 0,1 % par trimestre entre le deuxième trimestre 2011 et le deuxième trimestre 2014, voir graphique).
Au-delà de ses à-coups trimestriels, la croissance hexagonale est bien positive, mais insuffisante pour signer une entrée en phase de reprise proprement dite comme on a pu le voir dans le passé. Un tel schéma suppose en effet que la croissance s'installe durablement au-dessus de la croissance potentielle (évaluée à 1,3 % l'an, soit un peu plus de 0,3 % par trimestre) et que s'enclenche de ce fait un mouvement de convergence du PIB vers le PIB potentiel, mettant fin au retard d'activité accumulé depuis le début de la crise...
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Lu sur l'OFCE
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TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : La riposte politique |
Le Figaro économie Le Japon de Shinzo Abe replonge en récession |
Financial Times : Hollande : la France est "en guerre" avec l'Etat islamique |
The Wall Street Journal : Buffett parie sur IBM |
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