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Inde : au Bihar, la magie évanouie du "roi Modi" |
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Après New Delhi en février, le Bihar (Nord-Est) en novembre. Dimanche, le parti nationaliste hindou a de nouveau essuyé une cinglante défaite électorale, cette fois dans le troisième Etat le plus peuplé de la Fédération indienne (plus de
100 millions d'habitants), mais aussi l'un des plus pauvres. Le Bharatiya Janata Party (BJP, au pouvoir) et ses alliés n'ont glané que 58 des 243 sièges de l'assemblée régionale, étrillés par la "grande alliance" mise en place par le chef de l'exécutif local, Nitish Kumar, et Lalu Prasad Yadav, son prédécesseur dans les années 1990 (178 sièges), rapporte la BBC. Ce revers – que The Hindu qualifie de"rejet ferme" – représente un camouflet personnel pour le premier ministre, Narendra Modi, dans la mesure où ce scrutin avait largement valeur de référendum sur son mode de gouvernance, souligne Voice of America. En première ligne pendant la campagne, le chef du gouvernement, en fonction depuis mai 2014, n'avait pas ménagé ses efforts pour faire pencher la balance en faveur du BJP, multipliant les rassemblements politiques, observe CNN. La "magie Modi" s'est-elle évaporée ? s'interroge le Times of India. Il est en tout cas certain que son attrait auprès des électeurs a diminué, notent le Guardian et Quartz. Pour le Wall Street Journal, il doit cette baisse de popularité à son inconséquence. En changeant de discours au milieu du gué, avec une rhétorique davantage portée sur le nationalisme que sur le développement – son axe initial de campagne –, il a effarouché une partie des citoyens. Lesquels, explique le Hindustan Times, sont las de cette stratégie de la tension. Son insuccès offre un nouvel élan à l'opposition et risque d'entraver ses projets de réforme (NY Times). Pour autant, ses rivaux auraient tort de se réjouir trop vite, juge Firstpost. Car la coalition de circonstance qu'ils ont formée, très disparate, n'est pas exempte de contradictions internes. |
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