D’avance, pardon pour l’amalgame. Mais il se trouve que depuis quelques mois, les mots choisis par Le Monde, Libération, L’Obs, Mediapart, Les Inrocks ou France Inter pour parler d’une poignée d’intellectuels médiatiques se ressemblent étrangement. Désemparés face aux impressionnants succès de librairie d’un Zemmour, d’un Houellebecq ou d’un Finkielkraut, nos petits concurrents méconnus nous assomment de couvertures, de tribunes et d’éditos assimilant ces quelques empêcheurs de progresser en rond – et Causeur avec – à une sorte d’internationale de la haine, dont le rouleau compresseur menacerait de transformer en crêpe moisie le paysage intellectuel français. Trois, c’est trop ! Sans compter le sociétal-traître Onfray... Lire l'article
Une campagne régionale qui n’intéresse pas grand-monde ? Cela ne date pas d’aujourd’hui. Je me souviens de 1998, après que Philippe Séguin avait pris la tête du RPR. La première campagne électorale qu’il dut organiser fut les régionales. C’est peu dire qu’il n’était pas passionné par ce scrutin. « Qui va repeindre les lycées ? » interrogeait-il avec une pointe de mépris pour l’institution régionale à laquelle il ne croyait guère. Finalement, ces élections lui posèrent grand souci mais juste après le scrutin. Dans plusieurs régions, mode de scrutin proportionnel aidant, certains présidents de droite souhaitèrent en effet conserver leur siège avec l’aide du FN, ce qui fâcha Séguin pour de bon. S’allier au FN pour repeindre les lycées ? Séguin trouvait ça surréaliste ... Lire l'article
Il aura fallu attendre longtemps. Avant que quelqu’un ose, que quelqu’un, surtout, soit habité de la conscience et de la vision nécessaire, pour nous emmener là. Au cœur de l’horreur crue, nue, désespérée, assourdissante, absolue. Hormis l’œuvre documentaire magistrale de Claude Lanzmann Shoah, il n’y a qu’un seul film, avant Le Fils de Saul, qui ait eu cette force, cette implacable détermination à dévoiler alliée à un sens sidérant de l’évocation par le hors-champ et le flou. C’est Requiem pour un massacre, du russe Elem Klimov, réalisé en 1984 ; la tuerie hallucinatoire d’un village entier par une unité allemande, en Biélorussie, un jour de 1943. D’ailleurs, le titre originel, russe, du film de Klimov était Idi I Smotri, littéralement « Viens et vois », et ce « Viens et vois » aurait pu être le sous-titre du film réalisé par Laszlo Nemes et justement couronné à Cannes du Grand Prix, à défaut d’avoir osé lui remettre la palme d’or... Lire l'article
« Chers spectateurs, C’est avec regret que nous vous annonçons notre départ du cinéma la Pagode. Nous nous sommes battus juridiquement pendant 3 années contre la propriétaire des lieux qui souhaitait récupérer la Pagode. La décision a été rendue vendredi 30 octobre en appel et malheureusement, elle nous est défavorable. Nous sommes donc dans l’obligation de quitter la Pagode le mardi 10 novembre 2015. »...Lire l'article
René Girard, qui n’était ni philosophe, ni anthropologue, ni critique littéraire, est mort le 4 novembre 2015 à Stanford, Californie, à l’âge de 91 ans. René Noël Théophile Girard, dont le père, esprit libre, conservateur du palais des Papes, se prénommait Joseph, et la mère, catholique pratiquante, se prénommait Marie, est né le 25 décembre 1923 à Avignon. Parti de France après la guerre et ses études à l’école des Chartes, il est devenu aux Etats-Unis un universitaire sans chapelle. Il s’est converti au catholicisme de son enfance peu avant la quarantaine, sous l’effet de ses lectures... Lire l'article
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