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vendredi 19 décembre 2025

Le Monde Moderne - La Quotidienne - Guerre en Ukraine : accord européen sur un prêt de 90 milliards d’euros pour Kiev, sans toucher aux avoirs russes gelés...Vendredi 20 décembre 2025

 

Guerre en Ukraine : accord européen sur un prêt de 90 milliards d’euros pour Kiev, sans toucher aux avoirs russes gelés

Conférence de annuelle de Vladimir Poutine, pas d'accord sur le budget, la signature du Mercosur décalée en janvier

 
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Guerre en Ukraine : accord européen sur un prêt de 90 milliards d’euros pour Kiev, sans toucher aux avoirs russes gelés

Les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne ont conclu, dans la nuit de jeudi à vendredi, un accord sur un soutien financier de 90 milliards d’euros à l’Ukraine pour les années 2026-2027. Cette décision, annoncée par le président du Conseil européen Antonio Costa sur la plateforme X, vise à éviter une crise de liquidités pour Kiev dès le début de 2026.

“Nous avons respecté notre engagement”, a déclaré Antonio Costa lors d’une conférence de presse, soulignant l’importance de ce prêt pour renforcer la “résilience” ukrainienne.

Le président Volodymyr Zelensky a exprimé sa gratitude, qualifiant ce soutien d’essentiel pour son pays face à l’agression russe.Les besoins financiers de l’Ukraine sont évalués à 137 milliards d’euros. L’UE s’engage à couvrir les deux tiers de cette somme, laissant le reste à la charge d’autres partenaires comme la Norvège ou le Canada, surtout après le retrait annoncé des États-Unis sous l’administration Trump.

Malgré des discussions intenses, les Vingt-Sept n’ont pas réussi à s’accorder sur l’utilisation des avoirs russes gelés (environ 210 milliards d’euros), majoritairement en Belgique, pour financer un “prêt de réparation”. Les réticences de la Belgique ont bloqué cette option risquée et inédite. À la place, l’UE opte pour un prêt à taux zéro, financé par son budget commun. Adopté à l’unanimité, ce mécanisme exempte toutefois la Hongrie, la Slovaquie et la Tchéquie, pays opposés à un tel soutien.

Kiev ne remboursera ce prêt que si la Russie verse des réparations, a précisé Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. “Tout est réglé, le soulagement est général”, a commenté le Premier ministre belge Bart De Wever à l’issue du sommet.

« La loi et le bons sens ont remporté pour l'heure une victoire", a réagi sur Telegram Kirill Dmitriev, en saluant un échec de la tentative d' »une utilisation illégitime des avoirs russes pour financer l'Ukraine ».

Emmanuel Macron a jugé ce vendredi, après l’accord trouvé par l’UE pour débloquer 90 milliards pour l’Ukraine, qu’il allait « redevenir utile » pour lui et les Européens de parler à Vladimir Poutine. « Il faudra dans les prochaines semaines trouver des voies et moyens aussi pour que les Européens, dans la bonne organisation, réengagent un dialogue complet avec la Russie en toute transparence ».

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Mercosur : la signature au mois de janvier, annonce Ursula von der Leyen

Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a informé les dirigeants des 27 États membres de l’UE, réunis à Bruxelles, du report au mois de janvier de la signature du traité de libre-échange avec les pays du Mercosur. Cette décision intervient alors que des agriculteurs de plusieurs pays européens manifestaient toute la journée contre cet accord, jugé insuffisamment protecteur face à la concurrence sud-américaine.

Von der Leyen espérait parapher le texte samedi lors du sommet du Mercosur à Foz do Iguaçu, au Brésil. Cependant, elle n’a pas obtenu l’aval préalable d’une majorité qualifiée des États membres à Bruxelles, bloqué notamment par l’opposition de la France et de l’Italie.

Cet accord vise à libéraliser les échanges entre l’Union européenne et le bloc commercial sud-américain (Mercosur). Des pays comme l’Allemagne et l’Espagne soutiennent activement l’accord, voyant en lui une opportunité économique majeure. Cependant, les protestations des agriculteurs, qui dénoncent des normes environnementales et sanitaires moins strictes en Amérique du Sud, ont intensifié la pression sur les décideurs européens.

Budget 2026 : une loi d’urgence, un débat avant les fêtes et un nouveau texte financier

Les élus des deux chambres parlementaires n’ont pas réussi, ce vendredi matin, à s’entendre sur une version partagée du budget 2026 lors de la commission mixte paritaire. Pour éviter un vide budgétaire au 1er janvier, l’exécutif prépare une loi temporaire.

Dès l’annonce de l’échec, Sébastien Lecornu a repris les rênes. Il prévoit de rencontrer, dès lundi, les figures clés des partis pour discuter des options afin de protéger les citoyens et forger un accord. Son équipe indique qu’il tentera personnellement de bâtir le consensus que la CMP n’a pas pu produire. Ces échanges s’annoncent compliqués, surtout avec les sénateurs irrités par les critiques gouvernementales récentes. Un sénateur de droite influent qualifie ces pourparlers de “bal des hypocrites” depuis le début et appelle à cesser cette “colonie de vacances” orchestrée, à ses yeux, par le Premier ministre.

Parallèlement, une loi d’urgence sera soumise au Parlement, comme cela s’était produit fin 2024 pour prévenir un “shutdown” à la française. Elle garantit la continuité des services publics en autorisant la collecte des impôts et en prolongeant les dépenses de 2025.L’exécutif avait anticipé ce scénario. Jeudi, l’entourage de Lecornu évoquait déjà cette option en cas d’échec de la CMP. Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, a confirmé sur TF1 que ses équipes avaient préparé un tel texte “quoi qu’il arrive”. Vendredi matin, le Conseil d’État a été saisi du projet, selon l’entourage du Premier ministre.

Emmanuel Macron convoquera un Conseil des ministres pour présenter le texte. Examiné en urgence, il passera d’abord en commission, puis en séance plénière.

Vladimir Poutine affirme n’observer “aucune volonté” de la part de Kiev pour “conclure la paix” lors de sa conférence de presse annuelle

Le président russe a présenté son bilan de l’année lors d’une allocution télévisée de plusieurs heures, un événement majeur en Russie.

Cet événement, prévu pour durer plusieurs heures, se tient une nouvelle fois au hall Gostiny-Dvor, à Moscou. Le Kremlin a indiqué avoir reçu 2,7 millions de questions provenant de tout le pays pour cet exercice traditionnel appelé “En ligne directe”. Un compteur en temps réel a même été affiché au début de la diffusion. Quelques minutes avant, le porte-parole Dmitri Peskov est apparu sur le plateau pour répondre à des questions et échauffer l’audience, expliquant que le président avait travaillé tard dans la nuit, presque jusqu’à l’aube.

Le président russe a affirmé avec insistance n’observer “aucune volonté” de la part de Kiev pour “conclure la paix”, tout en martelant que Moscou reste “prêt à résoudre le conflit par des moyens pacifiques”. Selon lui, la balle est désormais dans le camp de l’Ukraine et de ses alliés européens, et la Russie est ouverte à des négociations pour mettre fin au conflit, sans rejeter aucune proposition sur la table.

Poutine n’a pas manqué de saluer les initiatives du président américain Donald Trump en vue d’une résolution pacifique, précisant que Moscou a “globalement approuvé” les idées avancées lors d’une récente réunion en Alaska. Il a exhorté Volodymyr Zelensky à organiser des élections en Ukraine malgré l’état de loi martiale, promettant que les forces russes s’abstiendraient de toute frappe en profondeur ce jour-là. À condition, toutefois, que les 5 à 10 millions d’Ukrainiens résidant en Russie puissent voter sur place, a-t-il ajouté.

Sur le plan militaire, le dirigeant russe s’est montré triomphaliste, revendiquant des avancées de ses troupes “tout au long de la ligne de front en Ukraine”. Il a balayé d’un revers de main les annonces ukrainiennes sur la reprise de quartiers à Koupiansk, dans le Donbass, les qualifiant de “mise en scène” et ironisant sur les talents d’”artiste” de Zelensky, qu’il a invité sarcastiquement à “venir vraiment” dans la ville.

Poutine a également fustigé les actions de l’Union européenne, condamnant avec virulence la tentative d’utiliser les actifs russes gelés pour financer l’effort de guerre ukrainien. “Ce n’est pas un vol, c’est un braquage”, a-t-il lancé, avertissant que cette mesure minerait la confiance internationale dans la zone euro et que Moscou se défendrait par tous les moyens judiciaires nécessaires.

Enfin, niant toute responsabilité russe dans les victimes de ce qu’il appelle l’”opération militaire spéciale”, Poutine a accusé l’Ukraine d’avoir “déclenché la guerre”. Il a qualifié d’”absurde” l’idée d’une attaque russe contre l’Europe et assuré qu’aucune nouvelle opération de ce type ne serait lancée si la Russie est traitée “avec respect”.


Interview avec Marvin Lawson sur son Manifeste contre les idéologues

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