Ce qu’il y a d’incroyable avec la « théorie du ruissellement », selon laquelle, pour aller vite, les cadeaux aux plus riches finissent par bénéficier à tous, c’est que même ses plus farouches défenseurs sont obligés de prétendre qu’ils n’en sont pas partisans tant elle est injuste et inefficace. « Je n’y crois pas », a-t-on déjà pu entendre dire Emmanuel Macron ou encore l’ex ministre de l’Économie Bruno Le Maire. Et pourtant gouvernement après gouvernement, les ristournes aux plus fortunés, le refus d’augmenter leurs impôts vont de pair avec l’austérité (encore plus de 40 milliards à venir) qui mine les services publics, et les aides publiques aux entreprises sans contrôle ni contrepartie. 200 milliards qui n’empêchent pas la litanie de plans de licenciements et le naufrage industriel.
« L’industrie est victime de la démission de l’État », alerte dans nos colonnes ce matin la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet qui plaide pour qu’il reprenne la main notamment dans le dossier stratégique de l’acier face à ArcelorMittal. C’est cette autre voie, en rupture sur tous les plans avec la politique de l’offre, mais aussi « notre refus d’une mise en concurrence par une extrême droite qui souffle sur les clivages identitaires pour laisser le patronat tranquille » qu’il s’agira de porter dans les rues ce jeudi 1er mai, pour cette journée de lutte pour les droits des travailleur.euse.s dont les mots d’ordre sont « la paix et la justice sociale ».
Retrouvez également sur l’Humanite.fr les autres infos qui font l’actu ce mercredi. À commencer par le rapport d’inspection sur le lycée Stanislas qui aurait été édulcoré, ou encore les consultations lancées sur la proportionnelle par François Bayrou qui commence par recevoir le Rassemblement national…
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