Avantage de la période de finalisation du budget national 2025 : chacun est sommé de se positionner, pour expliquer comment il compte rééquilibrer les comptes de l'Etat, face à un déficit vertigineux et l'urgence de trouver des dizaines de milliards dans les caisses. Du Nouveau Front populaire au Rassemblement national, en passant par les diverses chapelles qui composent la coalition minoritaire au pouvoir, on assiste donc à un défilé de préconisations et, à l'inverse, de « lignes rouges » plus ou moins écarlates.
Entendons-nous : il n'existe aucune potion magique, ni aucune solution incontestablement optimale qui concilierait redressement des finances publiques, justice sociale et dynamisme économique. Contrairement à l'idiote maxime autrefois serinée par Margaret Thatcher, « there are alternatives », c'est le principe même de la politique. Mais force est de constater que chaque camp politique doit lui aussi opérer un autre arbitrage : celui qui sépare l'intérêt général de son intérêt électoral.
Voyons la gauche : elle ne jure que par l'augmentation des impôts sur les riches, dans un pays où la fiscalité est une des plus lourdes au monde. Le NFP aurait en effet tort de se fâcher avec son électorat traditionnel de fonctionnaires, et continue à l'entretenir dans la croyance que tout est question « de moyens », et donc de dépenses publiques supplémentaires supportées par une minuscule minorité de privilégiés.
Toute aussi monomaniaque, mais en miroir, la droite la plus libérale laisse entendre que des coupes drastiques dans la réputée gabegie de l'Etat suffiraient à tout arranger. En revanche, pas touche à ce qui nourrit principalement la hausse des dépenses publiques, à savoir les retraites : ce serait bête de vexer son cœur de cible… La Macronie tient dans les grandes lignes le même raisonnement, et tique aussi à l'idée de ponctionner ces riches qu'elle a tant chouchoutés depuis sept ans.
Quant au Rassemblement national, avide à l'idée de conquérir un pouvoir qu'il pense toucher du doigt, il a décidé d'être encore plus démagogique qu'avant : il multiplie donc les promesses dispendieuses sans expliquer clairement comment il compte réaliser des économies concrètes, et proteste contre les efforts demandés aux différentes catégories qu'il espère séduire lors des prochaines échéances électorales. Globalement, difficile de dire que les Français sont instruits par leurs représentants de l'état réel de l'économie nationale.
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