C’est le plus vaste plan de licenciements des dernières décennies. 10 000 salarié.e.s jeté.e.s comme les prospectus qu’ils et elles préparaient ou distribuaient pour le compte de leur entreprise, Milee. En cause, la gestion des derniers repreneurs aussi bien que l’inaction de l’État. Et pour Nadine, Marie-Ange et tous les autres, au choc s’ajoute l’angoisse. Déjà mis à la porte ou encore en activité, ils et elles n’ont pas touché un centime depuis au mieux le mois d’août. « Comment se fait-il qu’on laisse crever les gens comme ça en France ? » L’indignation de l’avocate de la CGT, Alexandra Dupuy, dans ce dossier fait écho à un désastre plus large encore.
Milee compte parmi 180 plans de licenciement en cours actuellement. Une nouvelle catastrophe industrielle en préparation contre laquelle Sophie Binet appelle, dans nos colonnes, à agir avec un « moratoire » afin de « construire des projets alternatifs en mettant autour de la table tous les acteurs possibles ». Le sacrifice des salariés et de l’outil industriel n’a rien d’inéluctable.
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