Nul ne peut souhaiter l’échec du gouvernement de Michel Barnier. Qui ne peut voir en effet qu’en dehors de la régulation des flux migratoires, condition de l’intégration citoyenne, et qu'en dehors de la maîtrise des comptes publics, condition du désendettement, il n’y aurait pour la France que chemins de déréliction ?
Reste à trouver le bon équilibre entre l’appel à l’effort et le souci de la justice sociale. Cet équilibre est la clé du succès. Il requiert le civisme et l’effort coopératif de tous. Est-ce trop demander aux partenaires sociaux d’accepter cet effort, seul à même d’éviter le chaos ?
Il serait important d’obtenir de l’Europe une relance de l’investissement à hauteur de 800 milliards d’euros, comme l’a proposée Mario Draghi.
J’entends dire, enfin, que le gouvernement Barnier serait le plus à droite que la France ait connu. Pour ma part, les gouvernements qui l’ont précédé l’étaient incontestablement davantage pour avoir laissé se créer la situation actuelle, par inconscience peut-être, en tout cas par confusion du sociétal avec le social.
Jean-Pierre Chevènement |
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