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vendredi 24 novembre 2023

L'actualité en FAS : 100% des femmes en situation de migration, victimes de violences...le 24.11.2023

 

100% des femmes en situation de migration, victimes de violences*


Parole à nos adhérent.e.s sur le terrain !

A l’occasion de la journée de lutte contre les violences faites aux femmes, la Fédération des acteurs de la solidarité souhaite revenir sur les femmes en situation de migration, victimes de violences, invisibilisées dans notre société. Aujourd’hui, elles représentent entre 40 et 45% des demandeur.euse.s d’asile et des personnes devenues réfugiées[i]. Ces femmes subissent une double, voire triple peine tout au long de leur parcours migratoire, à travers un « continuum de violences » qui questionne les conditions d’accueil, d’accompagnement, d’hébergement et d’intégration, en plein projet de loi Immigration et Intégration dont elles sont les grandes absentes. Pour le Centre Primo Levi, « il y a un angle mort dans la procédure d’asile actuelle : la violence subie pendant le parcours migratoire. Celle-ci est abordée lors de la demande d’asile, ainsi que le trauma qui en résulte, mais elle ne pèsera pas dans la décision d’octroi ou de rejet d’un statut protecteur. ». La quasi-totalité des femmes que le Centre Primo Levi reçoit a subi des violences sexuelles soit dans leur pays d’origine soit sur le chemin de l’exil.

Nous sommes allé.es à la rencontre de deux adhérent.e.s de la FAS (le Comité d’Action et de Promotion Sociales (CAPS) en Normandie et le Groupe SOS Solidarités) pour expliquer les enjeux de repérage et de sensibilisation, d’accompagnement et de formation des travailleur.euse.s sociaux.ales pour globaliser et harmoniser les pratiques ainsi que les enjeux de priorisation et d’adaptation des réponses à ces publics avec des fléchages et budgets spécifiques. 300 places « femmes victimes de violences » ont été créées dans le Dispositif National d’Accueil depuis le plan vulnérabilités mis en place en 2021 par l’OFII mais cela reste insuffisant, et pose la question de la formation des équipes dans le DNA et de l’identification des violences de ces femmes. En parallèle, 1 000 nouvelles places spécialisées dans l’hébergement d’urgence pour les femmes victimes de violences (en plus des 10 000 existantes) devraient ouvrir en 2024, mais dans un contexte de fermetures de places d’hébergement d’urgence et de tri des vulnérabilités, on peut s’interroger.

[i] Chiffres OFPRA et OFII 2022

*Données du Centre Primo Levi

Parole à Marine Simenel et Emilie Brion - Association CAPS / PAVIF


Marine Simenel est Cheffe de service au CAPS et coordinatrice du Pôle Accueil Violences Intra Familiales (PAVIF) et Emilie Brion assistante du service social au sein de l’association de Seine-Maritime créée en 1974. L'association intervient auprès des publics en situation de vulnérabilité. Le CAPS comprend un pôle hébergement/logement au sein duquel se retrouvent de nombreuses femmes victimes de violences. Il intervient au sein du PAVIF. Le Pôle Accueil Violences Intra-familiales existe depuis 10 ans et est porté avec deux autres associations locales : le Centre d’Information des Droits des Femmes et des Familles (CIDFF) et l’Œuvre Normande des Mères (ONM) adhérent également de la FAS. Le PAVIF se veut un lieu d’accueil unique pour les femmes et les enfants, basé sur la logique de l’aller vers les victimes de violences au sein du couple et une prise en charge globale et pluridisciplinaire pour éviter les ruptures de parcours. Sur 2022, le PAVIF a accueilli 50,7% de femmes de nationalité française et 49,3% de femmes étrangères dont 75% d’entre elles avaient un titre de séjour. L’association connaît une véritable augmentation de l’orientation des CADA (Centre d'accueil pour demandeur.euse d'asile) vers ce service.

Ce lieu a été précurseur aux maisons des femmes avec une prise en charge pluriprofessionnelle. Il regroupe douze professionnel.les à temps partiel : une agent d’accueil, deux juristes, une psychologue, une assistante sociale pour le service de 1er accueil, deux éducatrices spécialisées pour écouter et orienter, deux travailleurs sociaux sur l’hébergement et le logement et deux éducatrices de jeunes enfants pour le dispositif « mots pour maux » dédiée aux enfants co-victimes. Enfin, un traducteur vient compléter l'équipe pour éviter la barrière de la langue.

« Nous faisons appel régulièrement à des traducteurs pour l’accompagnement des publics ne maîtrisant pas la langue française, c’est un élément essentiel pour que la personne puisse se voir délivrer la bonne information et que nous soyons sûr.es de la comprendre mais ces entretiens sont plus longs et les démarches plus complexes à réaliser. »

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Parole à Lisa Hyacinthe - Groupe SOS Solidarité


Nous avons rencontré Lisa Hyacinthe, référente nationale des violences faites aux femmes – violences intrafamiliales du Groupe SOS Solidarités, pour parler de la formation qu’elle co-porte avec Aurore Mico au sein du Groupe SOS Solidarités. Une formation qui a pour objectif de faire de l’identification et de l’accompagnement des violences au sein du couple un projet global d’établissement. Lisa agit au sein du Groupe SOS depuis 2013.

Elle a démarré comme travailleuse sociale au sein du Centre d’Hébergement d’Urgence Plurielles puis elle a occupé le poste de responsable qualité sur divers pôles dont le pôle Asile et Intégration. Elle a également animé un groupe de travail national sur les violences au sein du couple ce qui a inspiré la formation qu’elle a co-créée, avec pour objectif de mieux flécher ces publics, en mettant le questionnement systématique au cœur des changements de pratiques.

Le Groupe SOS Solidarités compte 51 établissements et services dédiés aux demandeur.euse.s d’asile et personnes réfugiées. Ce pôle héberge 4500 personnes et accompagne 17 600 personnes dont près de la moitié sont des femmes.

« Aujourd’hui, les femmes étrangères, victimes de violences, ne font pas l’objet de parcours spécifiques. Elles se retrouvent dans les dispositifs de demandeur.euse.s d’asile aussi bien que dans les dispositifs dédiés aux personnes en situation de précarité (CADA, HUDA, CHU, CHRS, CSAPA, pensions de famille…) ce qui complique le repérage et le diagnostic. La barrière de langue vient s’ajouter aux trajectoires déjà complexes.»

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Zoom sur la Commission VIF de la FAS Normandie

La Commission VIF (Violences Intra Familiales) de la FAS Normandie existe depuis 2016 et comporte une quinzaine d’associations de la région. Elle se réunit plusieurs fois par an sur différentes thématiques liées aux violences intrafamiliales et porte un plaidoyer fort sur le manque de places d’hébergement pour les victimes de violences et sur les grandes disparités de moyens en fonction du territoire.

En 2019, la commission a organisé une journée dédiée « Violences intrafamiliales et justice » réunissant 250 participant.es et apportant une contribution au Grenelle des violences conjugales sur la simplification des démarches de protection des victimes, sur la reconnaissance de l’enfant témoin comme victime ainsi que sur la reconnaissance de la responsabilité des auteurs, en demandant un accompagnement spécifique afin de prévenir la récidive. En 2021 et 2022, la commission a mené des travaux autour de la place de l’enfant et sur les auteurs de violences conjugales.
 Retrouvez les actes du Colloque 2019
Pour aller plus loin :

5 décembre


Journée nationale sur l'accès aux soins des personnes en situation de précarité


Cette journée mettra en lumière trois acteurs : les Lits Halte Soins Santé, les Lits d’Accueil Médicalisés et les Appartements de Coordination Thérapeutique. Au programme, échanges sur les actualités des dispositifs et partage d’expériences pour discuter des enjeux avec les pouvoirs publics et identifier les besoins.

Horaires : 9h30 – 16h30

 Inscrivez vous

5 décembre


Présentation du Livre Blanc du travail social


Le Livre Blanc du travail social sera présenté le 5 décembre à la cité du refuge de la fondation Armée du Salut.

Le travail accompli avec l’équipe de Mathieu Klein pour permettre que cela se fasse dans une structure de « terrain ».

La FAS est fière de pouvoir accueillir et valoriser dans notre réseau l’ensemble des recommandations qui sont inscrites dans ce livre, fruit d’une belle dynamique collective.


7 décembre


Webinaire sur la protection des données personnelles dans l’IAE


Ce webinaire ouvert à tou.te.s professionnel.le.s qui souhaitent entamer ou renforcer la mise en conformité de leurs actions au règlement général sur la protection des données (RGPD) sera animé par Maître Jérôme Dalmont, avocat spécialisé en audit et conformité RGPD.

L’occasion pour les participant.e.s de partager leurs interrogations, besoins et problématiques, et d’acquérir des outils pour y faire face.

Horaires de 10h à 12h30, en visio

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14 décembre


Webinaire Santé mentale et IAE


L’objectif est de sensibiliser les acteurs de l’IAE aux problématiques de santé mentale et de les outiller pour repérer et accompagner les personnes ayant des problématiques de santé mentale.

Nous évoquerons notamment les particularités SIAE employeur, le code du travail, la médecine du travail, l’approche juridique.

Horaires : 10h - 12h

 Inscrivez vous

19 décembre


Journée nationale Addiction et précarité


Cette journée s’inscrit dans la continuité des projets menés conjointement depuis quelques années, amplifiés depuis la crise sanitaire. Nous aurons l’occasion de vous présenter le plaidoyer de la FAS de la Fédération Addiction et nous travaillerons, ensemble, personnes concernées, professionnel.le.s et bénévoles à poursuivre la réflexion engagée visant à favoriser un accueil et un accompagnement plus adapté aux besoins des personnes en situation de précarité et d’addiction.Nous espérons vous voir nombreux et nombreuses pour continuer de lutter contre toutes les formes d’exclusion.

Horaires : 9h - 16h30
 Inscrivez vous

Plein emploi, budget 2024 et immigration, la FAS continue la mobilisation pour une société plus solidaire


En cette fin d’année, la Fédération des acteurs de la solidarité a été mobilisée sur plusieurs projets de loi.

Mardi 14 novembre, l’Assemblée nationale a adopté définitivement le projet de loi pour le plein emploi. Les dernières étapes avant l’application de loi sont désormais la saisine du Conseil constitutionnel, puis la promulgation dans le Journal officiel. La FAS a notamment défendu une vision solidaire du plein emploi et insisté sur la nécessaire présence des Structures de l’insertion par l’activité économique (SIAE), actrices incontournables du plein emploi solidaire, au sein de l’ensemble des instances de gouvernance dans le cadre de France Travail.

L’examen du projet de loi de finances 2024 débute en ce moment au Sénat. La fédération poursuit ses auditions et son travail de sensibilisation, dans l’espoir que ses propositions soient adoptées par la Haute-chambre puis retenues par le gouvernement lorsque celui-ci engagera (probablement) sa responsabilité en décembre pour l’adoption définitive du budget.

Enfin, la commission des lois de l’Assemblée nationale débutera le 27 novembre l’examen du projet de loi pour contrôler l'immigration, améliorer l'intégration. Les députés débattront d’un texte considérablement durci par son passage au Sénat. La Haute-chambre a sérieusement porté atteinte aux principes de solidarité auxquels la Fédération tient. Nous pensons, entre autres, aux mesures relatives à la remise en cause du principe d’inconditionnalité de l’hébergement d’urgence, au durcissement de l’accès aux droits aux prestations sociales, à l’extension de la condition d'antériorité des titres de séjours pour l’accès au logement, à la remise en question du droit à la vie privée et familiale, à la multiplication des obstacles pour obtenir un droit au séjour, au durcissement des mesures d’éloignement, d’assignation à résidence et de rétention administrative, ainsi qu’à la simplification du contentieux des étrangers affectant le droit au recours.

Le Palais Bourbon débattra du projet de loi la semaine en séance publique à partir de la semaine 11 décembre.

Retour sur la journée nationale Emploi


Le 22 novembre était organisée la journée nationale Emploi de la Fédération des acteurs de la solidarité. Vous étiez plus d’une centaine à être présent.e.s à nos côtés pour échanger sur les grands enjeux autour de l’emploi, de l’insertion par l'activité économique et de la transition écologique et sociale.

La FAS se réjouit de la richesse des échanges qui ont été menés à travers des tables rondes, plénières et ateliers avec divers acteurs du secteur associatif, du service public de l’emploi et des programmes nationaux qui étaient réunis autour de l’objectif commun de l’insertion sociale et professionnelle des personnes en situation de précarité.

La journée a avant tout porté la nécessité de l’évaluation et de l’apprentissage à partir des expérimentations réalisées par les associations qui permettent de co-construire les politiques publiques, notamment au regard du nouveau Pacte des solidarités et de France Travail.

Les enjeux d’évaluation et de mesures d’impact ont également été évoqués avec l’importance d’intégrer de nouveaux acteurs, en particulier issus du milieu de la recherche, permettant de prendre de la hauteur et de sortir des bilans quantitatifs. La territorialisation restant l’un des leviers pour un essaimage effectif et adapté des expérimentations.

Il a été rappelé combien les enjeux de transformations devaient être nourris par les actions de terrain et les savoirs expérientiels appelant à une coopération avec les associations, les professionnel.le.s, les personnes concernées et le monde économique.

Lors de la plénière, des échanges ont été menés sur France Travail en présence de Thibaut Guilluy, Haut-commissaire à l’emploi et à l’engagement des entreprises, de APF France handicap, de l’Union nationale des missions locales et d’un représentant du Groupe d’Appui National Participation de la FAS sur les 15-20h d’activité, le contrat d'engagement jeune - jeune en rupture, l’enjeu de l’emploi adapté ainsi que la représentation de l’IAE dans les futurs comités territoriaux de France Travail.

Un grand merci à tout.e.s les intervenant.e.s et aux participant.e.s pour la richesse de cette journée et pour la qualité des échanges. Merci notamment aux SIAE qui sont venues présenter leurs projets autour de la transition écologique rappelant le vivier de métiers produit par ces nouvelles filières à vocation sociale et solidaire.

▶ Retrouvez tous les intervenant.e.s ici

Le pouvoir d’achat des bénéficiaires de minima sociaux baisse entre 2021 et 2022


La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) a publié son ouvrage annuel « Minima sociaux et prestations sociales ». Cet ouvrage offre un panorama complet des différents dispositifs permettant d’assurer la redistribution en faveur des ménages les plus modestes, mais aussi des conditions de vie, de l’insertion et des parcours de ces derniers. Le nombre d’allocataires de minima sociaux augmente légèrement en 2022 par rapport à 2021.

Fin 2021, 4,32 millions de personnes sont allocataires d’un minimum social. En incluant les conjoints et les enfants à charge cela représente environ 6,9 millions de personnes, soit 1 personne sur 10. Le versement des minima et prestations représente 29,9 milliards d’euros, soit 1,2% du PIB.

Jointes à la fiscalité directe, les prestations sociales non contributives (prestations familiales, aides au logement, minima sociaux, prime d’activité et Garantie jeunes) diminuent le taux de pauvreté de 7,6 points en 2019 : 14,6 % de la population métropolitaine est pauvre, contre 22,2 % (soit 14,1 millions de personnes) qui le serait si ces prestations et les impôts directs n'existaient pas. L’effet de la redistribution sur le taux de pauvreté est particulièrement marqué pour les familles monoparentales (-20,7 points pour celles avec au moins 2 enfants), pour les familles nombreuses (-15,7 points pour les couples avec 3 enfants), pour les moins de 20 ans (-12,7 points) et pour les personnes handicapées de 15 ans ou plus (-11,9 points).

Concernant le RSA, parmi ceux âgés de 35 à 64 ans fin 2021, 41 % sont sortis au moins une fois des minima sociaux au cours des dix années précédentes, puis y sont revenus. Après le paiement des dépenses contraintes, il reste moins de 10 euros par jour et par unité de consommation à 1/4 des membres des ménages bénéficiaires du RSA. Et 1 personne sans domicile en centre d’hébergement sur 5 perçoit le RSA.

Au total, 35% des bénéficiaires sont contraints à des restrictions alimentaires contre seulement 7% de la population métropolitaine. De plus, 29% des bénéficiaires se considèrent en mauvais ou très mauvais état de santé contre 8 % population métropolitaine. Le risque de dépression est de 26% contre 10% population métropolitaine. Enfin, 41% des bénéficiaires se déclarent se sentir parfois ou souvent seuls.

▶ Pour consulter l'intégralité de l'enquête

La Fédération Nationale des Maraudes et Samu Sociaux publie son Etude Nationale Maraude 2023

A la suite des annonces du Ministre du Logement sur le recrutement de 500 personnes pour renforcer les équipes du 115 dédiées aux sans-abris, les équipes de maraude, les accueils de jour, les SIAO, la Fédération Nationale des Samu Sociaux (FNSS) a publié, le mercredi 8 novembre, son étude nationale Maraude 2023 soulignant l'importance de l'accroissement de l'offre de logements abordables et du renforcement du parc d'hébergement pour lutter contre le sans-abrisme.

L'étude met en avant les conséquences graves sur la santé psychique des personnes à la rue en raison du manque d'hébergement. En cet automne 2023, notre pays compte un nombre de personnes sans-abri jamais égalé. Les Maraudes et Samu Sociaux de France ayant répondu à cette enquête sont entrées en contact à plus de 400 000 reprises avec des personnes à la rue. Elles ont rencontré plus de 55 000 personnes différentes : 78% d’entre elles sont des personnes isolées (hommes seuls et femmes seules) et 23% sont des femmes.

Sur l’ensemble du territoire national, des digues cèdent, dans ce qui est politiquement accepté, dans les pratiques sociales, nous rapprochant dangereusement du point de non-retour. A titre d’exemple, aujourd’hui, à Paris, un enfant de plus de 3 mois ne peut plus être hébergé en urgence.

La Fédération appelle à des choix politiques structurels pour réduire le sans-abrisme, saluant toutefois les annonces du Ministre comme un pas dans la bonne direction.

▶ Pour consulter l'intégralité de l'enquête

Le département de l'Isère organisait son séminaire précarités le 21 novembre 2023. A cette occasion Nathalie Latour, directrice générale de la Fédération des acteurs de la solidarité était invitée à partager ses constats et ses propositions pour lutter contre la précarité qui s'enracine dans tous les territoires.

▶ Pour consulter l'intégralité de la vidéo

Retour sur la journée nationale SEVE 2


La journée nationale SEVE 2, un des évènements phare du programme SEVE Emploi, s’est tenue cette année à l’Espace Congrès UIC-P à Paris. Cette journée s’adressait à toutes les SIAE qui sont engagées pour l’accompagnement dans l’emploi, qui constitue le fil rouge de la seconde année de formation-action de SEVE. Ce sont près de 200 participant.e.s qui se sont réunis pour assister aux moments forts de la journée.

De nombreux ateliers ont été organisés, mêlant les fonctions, structures et régions d'origine, dans le but de stimuler les échanges et les réflexions avec de nouvelles personnes. Parmi les thèmes abordés : comment travailler en réseau pour l’emploi durable ou encore comment les SIAE peuvent s’appuyer sur leur écosystème pour créer des opportunités d’emploi.

C’était aussi l’occasion de prendre un peu de hauteur avec une conférence de Coralie PEREZ qui présentait les enseignements de son dernier livre « Redonner du sens au travail ».

Enfin, la journée s’est clôturée avec une table ronde qui proposait, par le témoignage de SIAE anciennement formées à SEVE, de réfléchir aux meilleurs moyens de maintenir la dynamique de la médiation active dans le temps.

L’équipe SEVE Emploi remercie tous les participant.e.s et intervenant.e.s pour leur présence et leur engagement en faveur de l’emploi durable.

Matignon souhaite la mise en place un nouveau tableau de bord de mesure de la pauvreté.


Le 20 novembre, à la suite de la présentation du pacte des solidarités, Matignon avec le ministère des solidarités et de l’économie a réuni la Direction générale de la cohésion sociale, les instituts de statistiques, le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale et environ huit réseaux dont la FAS pour mettre en place un nouveau tableau de bord de mesure de la pauvreté.

Cette participation s'inscrit dans l'axe 5 du projet fédéral visant à développer les connaissances pour changer le regard sur la pauvreté et qui passe notamment par le renforcement de l'observation sociale, la collaboration avec le monde académique et institutionnel pour développer des observations complémentaires et enfin, la création d'espaces de discussion et de prospective au sein du réseau et au-delà.

Celui-ci sera trimestriel pour permettre une plus grande réactivité. Il s’appuiera sur des indicateurs rendant compte de la dynamique économique, de signaux sur les difficultés des ménages et du recours aux dispositifs de lutte contre l’exclusion. Des données qualitatives complèteront les indicateurs remontés par les associations, les services publiques et divers organismes.

La FAS a rappelé qu'elle soutenait pleinement la consolidation de l'observation tout en rappelant qu'elle ne doit pas être un préalable à l'action. Elle a rappelé que l'Etat disposait de nombreuses données, dont celles remontées par les associations, actuellement peu prises en comptes malgré les multiples alertes. Elle a aussi souligné que le nombre de demandes non pourvues au 115 ne faisait pas partie du tableau de bord, alors que c'est une donnée qui permet de représenter la fragilité des personnes en situation de précarité. La FAS a également demandé l'ajout d’un autre indicateur : la connaissance des impayés de loyer des bailleurs sociaux.

La prime de Noël est reconduite pour 2023 avec un complément exceptionnel pour les familles monoparentales.


Le gouvernement a annoncé la reconduction de la prime de Noël pour 2023. Les conditions d’accès sont identiques à l’année passée. Cependant, il y a du nouveau côté montant. Les familles monoparentales en situation de précarité vont percevoir un complément à la prime de Noël.

En effet, une prime de Noël exceptionnelle a été votée pour les personnes élevant seules un ou plusieurs enfants. Elle sera versée en complément de la prime de Noël. Le montant du bonus varie entre 115€ et 200€. On estime que 500.000 foyers sont concernés.

Le versement de la prime de noël interviendra aux alentours du 15 décembre 2023.

▶ Pour plus d'informations

Contentieux en cours : La FAS résolue à préserver l'inconditionnalité de l'hébergement

En mai 2023, le Conseil d’Administration de la FAS nationale a décidé de former des contentieux dans le cas d’atteintes constatées aux principes d’inconditionnalité et de continuité de l’hébergement.

Plusieurs territoires se trouvent aujourd’hui dans une phase précontentieuse : des courriers ont envoyés aux préfets concernés pour demander l’abrogation de décisions portant atteinte aux principes mentionnés. La décision de former un recours contentieux sera prise à l’issue du délai laissé aux préfets pour répondre. C’est le cas du Vaucluse, des Alpes-Maritimes, du Calvados, de la Drôme et de la Somme.

D’autres territoires se trouvent plus avancés. En Haute-Garonne, un référé-suspension et un recours au fond ont été déposés en septembre 2023 par un collectif interassociatif au sein duquel la FAS nationale et la FAS Occitanie sont partie prenante contre la décision révélée du préfet de mettre fin à la prise en charge de familles hébergées jusqu’ici en hôtel. A la suite d’une audience qui a eu lieu le 6 novembre dernier, le tribunal administratif a rendu une première décision concernant le référé-suspension, qu’il a rejeté au motif d’un défaut d’urgence. Ce rejet ne dit rien de la décision qui sera rendue au fond dans quelques mois.

En Île-de-France, un référé-suspension et un recours au fond seront déposés dans les jours prochains par la FAS nationale et la FAS Île-de-France. Il s’agit cette fois de demander l’annulation d’une décision prise par le préfet de région et transcrite par les préfets de départements dans différents courriers envoyés aux SIAO, portant atteinte aux principes d’inconditionnalité et de continuité de l’hébergement.

La Collecte Nationale des Banques Alimentaires aura lieu du 24 au 26 novembre


Chaque année, le dernier week-end de novembre, les Banques Alimentaires organisent leur Collecte Nationale dans les magasins partout en France. Cette année, elle aura lieu les 24, 25 et 26 novembre 2023.

Les Banques Alimentaires observent depuis 2008, une hausse croissante et régulière de la demande d’aide alimentaire. La hausse s'accélère, au seul 1er trimestre 2023, elle est de +9%. Ce pourcentage équivaut à l’augmentation totale sur l’année 2022. Entre 2020 et 2023, le nombre de personnes accompagnées est en hausse de plus de 34%.

Les Banques doivent faire face à une inflation significative qui a pour effet d’impacter par le coût de l’énergie et la hausse des prix alimentaires pour l’ensemble de leur réseau.

Dans ce contexte, la Collecte Nationale 2023 des Banques Alimentaires constitue un vrai défi contre la précarité alimentaire. Elle est essentielle puisqu’elle nous permet de collecter en trois jours l’équivalent de 18 millions de repas et de couvrir 10% des besoins d’approvisionnement.

▶ Pour en savoir plus

EaSI : lancement de l’appel à projet européen pour lutter contre le sans-abrisme

Le programme pour l’emploi et l’innovation sociale (EaSI) lance du 14 septembre au 14 décembre 2023 un appel à projet appelé ESF-2023-HOMELESS pour lutter contre le sans-abrisme. FAIR, en tant que point de contact national français, vous donne toutes les informations pratiques si vous souhaitez y candidater. Vous êtes acteurs des pouvoirs publics, d’entreprises sociales ou d’organisations privées sans but lucratif ? Vous pouvez dès à présents candidater et présenter votre projet !
Retrouvez l'appel à projet

« La recherche, pour un meilleur accès aux soins des personnes handicapées en situation de précarité »

Conformément à ses missions statutaires et en particulier le financement de programmes de recherche dans une approche pluridisciplinaire sur les questions d’exclusion sociale et de précarité, la Fondation Hospitalière pour la Recherche sur la Précarité et l’Exclusion sociale émet un nouvel appel à projets de recherche, en partenariat avec la Fondation Malakoff Humanis Handicap.

Retrouvez l'appel à projet

Documentaire France Télévision sur la chorale de La Cloche

Chaque mercredi à Paris, la chorale de La Cloche réunit une dizaine de chanteurs et chanteuses sans domicile fixe ou en situation de grande précarité. La chorale donne de la voix pour les fêtes, Noël ou Pâques, dans des églises, dans les écoles aussi. Et puis, plusieurs fois par an, au cimetière de Thiais, où sont enterrés les SDF qui meurent seuls. La Cloche est là, pour leur rendre un dernier hommage, en chanson, et les dérober, in extremis, à l’anonymat le plus total.

Réalisé par : Julien Goudichaud
Produit par : Artisans du film / France 3 Paris Île-de-France

 Regardez le documentaire en replay

Livre "Classées sans suite" : les précautions à prendre pour porter plainte

Dans son ouvrage "Classées sans suite", l'avocate Violaine De Filippis-Abate offre des conseils précieux pour les femmes envisageant de porter plainte, soulignant des précautions cruciales lors de cette démarche souvent délicate. Ces conseils visent à guider les femmes à travers le processus complexe du dépôt de plainte, offrant des stratégies pour surmonter les obstacles potentiels et faire valoir leurs droits dans le système judiciaire.

 Pour en savoir +

Le film l'Arche de Noé sort en salles le 22 novembre 2023

Une association accueille des jeunes LGBT mis à la rue par leurs familles. Derrière l’apparente comédie, les excès, l’envie de s'affirmer, se cachent des vies brisées. Tous ont cette furieuse envie d’exister, de trouver leur place dans la société. Ici, ils ont six mois, pour trouver un travail, un logement et s’accepter comme ils sont. Une course contre la montre durant laquelle Noëlle (Valérie Lemercier), qui dirige l’association et Alex (Finnegan Oldfield), qui l’aide dans sa mission, sont également renvoyés à leurs propres failles et s’interrogent sur leurs motivations à aider les autres."

 Pour en savoir +
76 rue du Faubourg Saint Denis - 75010 Paris
01 48 01 82 00
contact@federationsolidarite.org
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