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samedi 30 octobre 2021

Chronique N°76 – « Obnubilation vaccinale et sadisme de la prolongation du passe : la fin ne justifie pas les moyens » ..le 30.10.2021

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Chronique N°76 – « Obnubilation vaccinale et sadisme de la prolongation du passe : la fin ne justifie pas les moyens »

 Publié le 30/10/2021 à 12:34
François Pesty : "Pfizer mène notre exécutif par le bout du nez."
Pixabay / FS
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Auteur(s): François Pesty, pour FranceSoir

Cet espace d’opinion permet la libre expression des idées et d’engendrer le débat. Les articles et vidéos publiés dans cette rubrique peuvent parfois ne pas faire consensus, en savoir plus →

CHRONIQUE - Retour sur quatre semaines d’intense complotisme d’État(s) à l’encontre de leur(s) population(s), banalisé par les médias.

Petite explication de texte pour le titre. Les mots ont un sens (ou plusieurs parfois). Obnubilation : Psychiatrie. Obscurcissement de la conscience, accompagnée d’un ralentissement des processus intellectuels (Source : Le Petit Larousse Illustré 2020). Sadisme : Plaisir à voir souffrir les autres ; Cruauté (même source).

La fin justifie les moyens, selon Wikipédia « est un adage qui signifie qu'une personne est prête à tout, même à faire usage de moyens condamnables, pour atteindre un but. On attribue souvent cette formule à Machiavel bien qu'il ne l'ait jamais exprimée telle quelle. Dans sa philosophie politique, il y a cet aspect d'absence de scrupules ».

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Je vous propose un retour en arrière sur un mois d’actualités et de rebondissements à propos des vaccins, et pas uniquement ceux contre le Covid-19, ainsi que de l’extension (dans le temps) du passe sanitaire.

Cependant, je voudrais commencer par rétablir une vérité que les Anglais, eux, n’ont ni niée, ni cachée. L’analyse des 7 rapports publiés par Public Health England, l’équivalent chez les Anglais de notre Santé Publique France, entre le 25 juin 2021 et jusqu’au 17 septembre 2021, montre que les décès covid-19 variant delta n’ont cessé d’être plus fréquemment observés chez les vaccinés, et de moins en moins fréquemment chez les non-vaccinés. Les décès constatés au 25 juin 2021 chez les vaccinés décédés du variant delta depuis le 1ᵉʳ février 2021, représentaient 60% du total, et nous sommes passés au 17 septembre 2021 à 70%. Inversement, les décès avec le variant delta, observés chez les non-vaccinés, sont devenus de moins en moins fréquents sur la période, passant de 38% à 28%.

Tableau des Technical briefing 17 à 23 décès covid variant delta chez vaccinés et non-vaccinés tous âges :

Vous pourrez vérifier par vous-même en téléchargeant les rapports 17181920212223 et en vous rendant sur les tableaux et les pages correspondants indiqués dans la colonne « Tableau/Pages ». Les nombres de décès sont présentés sur la dernière ligne des tableaux.

Histogramme des pourcentages de vaccinés et de non-vaccinés décédés du covid-19 variant delta en Angleterre, tous âges :

Le total des deux pourcentages est inférieur à 100, car il y avait entre 0,8 % et 2,6 % selon les mois de personnes décédées covid variant delta chez lesquelles le statut vaccinal n’avait pu être défini.

Si l’on observe cette répartition chez les personnes décédées en Angleterre, âgées de 50 ans et plus, nous approchions le ratio de près de trois quarts (75 %) des décès constatés chez les vaccinés contre seulement un quart (25 %) chez les non-vaccinés !

Histogramme des pourcentages de vaccinés et de non-vaccinés décédés du covid-19 variant delta en Angleterre, 50 ans et + :

Dans la mesure où nous avons en France exactement le même SARS-CoV-2 variant delta, ces données contredisent formellement les résultats des études EPI-PHARE qui affirmait que le vaccin permettait d’éviter 90% des décès (voir ma chronique N°74 qui n’a pas hésité à conclure sur une vraisemblable fraude inqualifiable d’une telle ampleur en France, de la part de l’agence du médicament et de l’assurance maladie : ici). De même, sont contredites, la communication gouvernementale, par la voix du Premier ministre, du ministre de la Santé, mais aussi des spots publicitaires mensongers (ministère de la Santé et assurance maladie) diffusés à la télévision et sur les ondes (« 8 personnes hospitalisées sur 10 ne sont pas vaccinées », « On peut débattre de tout, mais pas des chiffres ! »)

Le 28 septembre 2021, nous apprenions que notre fleuron pharmaceutique, Sanofi-Aventis, jetait l’éponge pour son projet de vaccin anti-covid à ARN messager. (Réécoutez France Info : ici). Jingle – Voix féminine « 14h-17h, Marie Bernardeau. Le fil-info de 16h10, Laurent Doulsan : « Sanofi arrête ses recherches sur un vaccin anti-covid à ARN messager. Le laboratoire français était sur le point d’entamer la phase 3 des essais. La dernière avant une éventuelle mise sur le marché. Sanofi explique que son vaccin arriverait trop tard alors que deux produits utilisant les mêmes techniques, ceux de Pfizer et de Moderna, dominent le marché ».

Le 5 octobre 2021, sur France Info toujours (se caler à 0:24 de l’enregistrement audio : ici) Jingle. Marie Bernardeau « Midi moins le quart. L’Agence européenne du médicament donne son accord pour l’utilisation du vaccin anti-covid Pfizer en dose de rappel chez les adultes, tous les plus de dix-huit ans. Ce seraient d’abord les personnes immunodéprimées, qui devraient recevoir cette nouvelle injection. Est-ce que ça veut dire qu’on va vers une troisième dose de vaccin pour tous les adultes. Eh bien, voici la réponse de l’infectiologue Odile Launay. Elle est membre du comité scientifique vaccin covid-19 ».

Odile Launay : « Je crois que qu'il ne faut pas confondre d’une part, l’autorisation qui est donnée par l’Agence européenne du médicament, et ensuite la politique de vaccination, qui est en fait de la responsabilité pour chacun des pays de leur commission technique de vaccination… »

Le journaliste Marc Fauvelle, qui anime la Matinale de France Info depuis 2018 : « Et de la Haute Autorité de Santé, qui doit se pencher sur la question, et donner son avis demain, je crois ».

Odile Launay : « Oui, tout à fait. La commission technique de vaccination est un groupe de travail qui dépend de la Haute Autorité de Santé (HAS). Et donc, la HAS a déjà fait ses recommandations au mois d’août [1], en recommandant cette dose de rappel, euh, pour les personnes de plus de 65 ans et pour les personnes à risque de faire des formes sévères de covid. Et, en fonction de cette autorisation maintenant à partir de 18 ans, doit se positionner demain, et on attend en particulier un positionnement vis-à-vis des personnes exposées qui peut donc, qui peuvent être les professionnels de santé, bien sûr, mais également de l’entourage des personnes fragiles, pour lequel on souhaite avoir une protection la meilleure possible ».

[1] Voir ma chronique N°69 « En toute inconscience, la 3ème dose est totalement hors AMM ! » (ici) » du 07/09/2021.

Marc Fauvelle : « Hum, hum. Ça veut dire que on ne vaccinera peut-être pas avec cette troisième dose, l’ensemble des adultes en France ? »

Odile Launay : « Alors, pour l’instant, cette troisième dose, est de toute façon recommandée avec un espacement d’au-moins six mois, par rapport à la deuxème dose. Donc, on sait que la campagne de vaccination en France, en population générale a démarré courant mai, donc courant mai pour la première dose. Ça veut dire une dose de rappel, si c’est la décision qui est prise… »

Marc Fauvelle : « À partir de novembre ».

Odile Launay : « À partir de novembre, voire décembre pour la majorité des Français. Donc, on n’est pour l’instant pas dans cette situation. Euh, la problématique actuellement, est d’administrer cette dose de rappel aux personnes qui sont déjà concernées par la dose de rappel ».

Marc Fauvelle : « Depuis des mois, l’OMS est sceptique, hein, sur cette question, l’Organisation mondiale de la Santé. Elle explique qu’il vaudrait mieux envoyer l’ensemble des doses disponibles dans les pays en développement qui, eux, sont très peu vaccinés, plutôt que de passer déjà à la troisième dose chez nous. Quelle est votre position ? »

Odile Launay : « Alors, aujourd’hui on sait que cette pandémie, c’est une pandémie mondiale et que le contrôle de la pandémie passe par la vaccination, pas uniquement des pays les plus riches, mais de l’ensemble des pays du Monde. Donc, on a aujourd’hui besoin de pouvoir vacciner beaucoup plus largement. Il y a une prise de conscience maintenant depuis plusieurs mois [2] sur cette problématique. Il y a une institution qui s’appelle Covax, hein, qui a pour mission de pouvoir mettre à disposition des vaccins. Mais, c’est probablement les deux qu’il faut essayer de mettre en place. Et d’une part assurer la vaccination dans les pays les plus riches. On sait que seuls 15 pays, par exemple en Afrique, ont une couverture vaccinale de plus de 10%. Les autres pays sont quasiment pas vaccinés. Donc, c’est évidemment un problème crucial. Et c’est un problème crucial, à la fois sur un plan éthique, mais sur un plan du contrôle de la réplication du virus et du risque de voir émerger de nouveaux variants. Mais, on a aussi des doses de vaccins qui sont disponibles déjà dans nos pays. Et pour lequel, on va pouvoir les administrer. Il faut les administrer aux personnes qui ont été vaccinés il y a déjà maintenant plusieurs mois et pour lequel on a déjà des éléments qui nous montrent que l’efficacité du vaccin diminue un petit peu avec le temps et qu’il faut absolument pouvoir les mettre à l’abri du covid et d’infections potentiellement sévères, même si aujourd’hui, ce qu’on voit, c’est que le vaccin reste efficace, vis-à-vis des formes sévères, et sa baisse d’efficacité se voit plutôt vis-à-vis des formes non sévères ».

[2] Prise de conscience, oui, mais, peu d’action !

Marie Bernardeau : « Le Professeur Odile Launay, Infectiologue à l’hôpital Cochin à Paris. Elle est aussi membre du comité scientifique vaccin covid-19. Elle était l’invitée France Info de Marc Fauvelle [3] .»

[3] Ils ont juste oublié de lui faire préciser ses liens d’intérêts avec les firmes pharmaceutiques…

Conflits d’intérêts du Pr Odile Launay jusqu’au premier semestre 2020 :

Cette cartographie des conflits d’intérêts du Pr Launay, je l’avais réalisée en février 2021, sur les déclarations faites par les firmes dans la base transparence santé, jusqu’au 1ᵉʳ semestre 2020 inclus. Il convient d’y ajouter les conflits déclarés sur le 2ᵉ semestre 2020 et le 1ᵉʳ semestre 2021, à présent disponibles dans la base :

Conflits d’intérêts du Pr Odile Launay deuxième semestre 2020 et premier 2021 :

Avec 5 nouveaux avantages perçus pour un montant de 2.084 €, 20 nouvelles conventions signées, dont seulement 2 pour lesquelles un montant a été déclaré, totalisant 1.719 € et 5 nouvelles rémunérations, soient 5.550 €, ses nouveaux conflits d’intérêts atteignent 9.353 €. Et, depuis 2015, ils dépassent 125.000 €

Le 8 octobre 2021 (Se caler à 4:42 de l’enregistrement audio : ici), après un très court jingle, voix féminine « France Info », puis l’inévitable Marie Bernardeau : « Jusqu’à maintenant, le vaccin Pfizer contre le covid n’était accessible qu’en centre de vaccination. Il arrive désormais en ville. Vous pouvez prendre rendez-vous et vous faire vacciner par votre médecin, infirmier, pharmacien, sage-femme. Les biologistes et les dentistes peuvent eux aussi vous faire la piqure. Les premiers flacons du vaccin commencent à être livrés. Anne-Laure Dagnet ».

Anne-Laure Dagnet « Sur les millions de doses de Pfizer livrées cette semaine, une petite partie seulement, 233.000, ont été commandées par les professionnels de santé qui exercent en ville. Ce sont les médecins qui en injecteront le plus. Ils ont commandé un tiers de ces doses. Les laboratoires s’organisent encore pour proposer la vaccination. Les dentistes ne sont pas très chauds. Les infirmiers en revanche, sont déjà sur le pont. Le président du conseil de l’ordre infirmier, Patrick Chamboredon « Le double avantage de la profession infirmière, c’est qu’on peut à la fois vacciner au cabinet, euh, sur rendez-vous, mais aussi, également, lorsqu’on est au domicile des patients, et qu’on a un patient de plus de 65 ans, on peut amener le vaccin à ARN messager, donc le Pfizer actuellement, vers ces patients-là, de façon à leur faire le rappel, ou les primo-vaccinations, ou la 3ème dose ». Anne-Laure Dagnet « L’arrivée de Pfizer en ville, ça permet de multiplier l’offre, alors que la campagne s’essouffle pour les premières injections, qu’il faut encore aller chercher les plus de 80 ans et tous ceux qui sont concernés par la dose de rappel. Alors, il y a déjà un vaccin ARN messager en ville, mais d’après le porte-parole de l’union des syndicats de pharmaciens d’officine, Gilles Bonnefond, « Moderna a moins la cote que Pfizer ».

Gilles Bonnefond : « Le fait d’avoir tous les vaccins ARN messager dans les pharmacies, permet de faire une proposition complète aux patients, qui encore discutent, hein, pour savoir s’ils veulent se faire vacciner, etc. Eh bien de pouvoir proposer du Pfizer dans les cabinets médicaux, en pharmacies ou par les infirmiers, eh bien ça permet de convaincre beaucoup plus de personnes. Alors qu’avec le Moderna, eh bien, on avait parfois une certaine réticence, parce que ce vaccin était un peu moins connu, alors qu’il est aussi efficace que l’autre ».

Alors que le président du conseil de l’ordre infirmier, Patrick Chamboredon, qui s’était exprimé juste avant, et il faut le souligner, n’a aucun lien d’intérêts déclaré dans transparence santé, tel n’est pas le cas, hélas, de Gilles Bonnefond :

Conflits d’intérêts de Gilles Bonnefond :

Le fait que Gilles Bonnefond soit manifestement ravi de pouvoir proposer le vaccin de Pfizer, et qu’il ait souligné la méconnaissance par le grand public du vaccin Moderna, pourrait n’être qu’une coïncidence cocasse. Sauf, qu’il a été gâté par Pfizer, mais pas par Moderna. C’est gênant…

Anne-Laure Dagnet : « Les pharmaciens peuvent désormais fournir des monodoses de Pfizer. Les médecins, les infirmiers, les sage-femmes peuvent récupérer des seringues prêtes à l’emploi, au lieu d’avoir un flacon de 7 doses, qui les oblige à concentrer tous les rendez-vous de vaccination sur la même journée ».

Marie Bernardeau : « Reportage d’Anne-Laure Dagnet »

Toujours, le 8 octobre (Se caler à 6:59 de l’enregistrement audio : ici), Marie Bernardeau : « Même si les chiffres de l’épidémie sont encourageants, il est encore trop tôt pour alléger les règles sanitaires, et notamment pour se passer du passe sanitaire. Le conseil scientifique préconise une sortie du passe sanitaire après une période de préparation où et en tout état de cause, pas avant le 15 novembre. Le Professeur Olivier Guérin qui fait partie du conseil scientifique et qui est chef du pôle gériatrie du CHU de Nice, explique pourquoi ».

Pr Olivier Guérin : « Pour plusieurs raisons, euh, la première c’est qu'on sait que la circulation virale, c’est ce qui s’est passé l’an dernier, augmente lorsque, euh, il y a le rafraichissement, lié au changement de saison, à la fois parce que le virus circule plus. Il est plus actif, lorsqu’il fait un peu plus froid et parce que nos comportements, comme on est plus en intérieur, font que on le, on diffuse plus, on est plus en risque de se contaminer les uns, les autres. Donc, c’est un petit peu tôt pour savoir si la décroissance spectaculaire, hein, qu’on a constatée depuis un peu plus d’un mois maintenant, va se maintenir ou pas dans le temps. Le deuxième élément, c’est qu’il faut en profiter pour accentuer encore la, la vaccination. On a eu des bons résultats sur juillet août. On voit que là maintenant, c’est un peu plus difficile. Donc le passe est aussi un outil pour permettre de, de, de, de convaincre nos concitoyens de passer à la vaccination [4] et ensuite de faire un effort spécifique sur les populations les plus à risque. Je pense là au rappel, à la 3ᵉ dose, qui est encore un peu marginale sur un public que je connais bien, que sont les personnes âgées où les personnes atteintes de certaines maladies et donc tous les plus de 65 ans, en France, puisqu’on sait que l’immunité baisse suite au délai de la vaccination lorsqu’il est long, et que, ils ont été les premiers à être vacciné et ils sont les plus à risque. Donc, il faut que l’on accentue la campagne de rappel, pour le coup, avant l’entrée dans l’hiver finalement ».

[4] « Convaincre » mais pas du tout, ses hésitations trahissent d’ailleurs son malaise. Clairement ce passe sanitaire, et encore davantage depuis la fin de la gratuité des tests de dépistage pour les non-vaccinés, est une obligation contre leur consentement, sous forme d’un odieux chantage, de toutes celles et tous ceux qui ne souhaitent pas se faire vacciner. Moi, le premier. Et cela en violation complète du Code de Santé Publique et de la Loi du 4 mars 2002, relative au Droit des malades ! (Voir ma chronique N°71 du 23/09/2021 : ici). Je ne cesserai d’expliquer que seule la vaccination des vulnérables est justifiée (17 millions de Françaises et de Français), et que vacciner le reste de la population jeune et en bonne santé (50 millions de personnes) constitue un surtraitement sans bénéfice individuel ou collectif (de santé publique), mais à risque d’exacerber les événements indésirables, y compris des décès, chez ceux qui seraient inutilement exposés, de surcroit, représente un coût exorbitant pour la collectivité…

Journaliste : « Pourquoi est-ce qu’elle part timidement cette campagne ? Euh, Professeur Guérin ? »

Pr Olivier Guérin : « Oh, je crois que, on a peut-être pas manqué nous de, nous, les professionnels de santé, j’entends, de force de conviction et d’information de nos patients. Il faut qu’on soit encore plus actif là-dessus. Il faut que les campagnes puissent se dérouler correctement dans les établissements aussi. Je pense aux EHPADs, en particulier. Et donc, là, c’est encore un petit peu tôt, mais c’est euh, ça avance. Donc, pour toutes ces raisons, c’est un tout petit peu, c’est un tout petit peu prématuré, que de penser sortir du passe là tout de suite. Et, au-delà du passe, de modifier la Loi qui ne permettrait plus au pouvoir exécutif de pouvoir reprendre des mesures, si jamais la situation devait évoluer défavorablement [5]. Voyez, il y a ces deux sujets. Le passe doit être, on va dire, allégé, voire suspendu. C’est ce qu’on appelle la proportionnalité. Hein, c’est quelque chose de très important à nos yeux. Donc, ça doit être bien proportionnel. On ne doit pas, en gros, mettre des contraintes sur nos concitoyens qui ne sont pas justifiées [6]. Mais, là, c’est un tout petit peu tôt. Dernier point, euh, le Danemark, par exemple, vient de supprimer son passe sanitaire. Et donc, on regardera avec grand intérêt ce qui se passe dans les semaines qui viennent, ce qui nous donnera encore un petit peu [7] de recul. Comme on l’a déjà dit plusieurs fois, le principe face à cette épidémie, c’est de savoir anticiper. D’être le plus précoce possible s’il y a une forme de reprise, pour pouvoir la contrôler au mieux [8]. Ben l’exemple danois, va nous servir à alimenter, finalement notre réflexion et à pouvoir au mieux conseiller le pouvoir exécutif [9] ».

[5] Ce béni-oui-oui, cautionne les décisions de l’exécutif. Un professeur de médecine qui pratique le maniement à outrance du principe de précaution. La médecine qui en fait trop. Il doit avoir des intérêts à le faire…

[6] En quoi ces contraintes sont-elles justifiées ?

[7] Je ne suis pas psychiatre, mais cette répétition des « petit peu » doit traduire quelque chose…

[8] Vous n’avez jamais rien pu contrôler. Les hôpitaux à chaque nouveau pic ont été à la ramasse. Arrêtez vos boniments. Arrêtez de toujours caresser le pouvoir dans le sens du poil. Vous ne faites que de la politique. Vous n’êtes même pas crédible

[9] Il vient de se trahir. Il fait partie de celles et ceux qui ont poussé l’exécutif à prendre ces décisions saugrenues !

Journaliste : « Des assouplissements du passe sanitaire sont envisagés avant la fin de l’année. Cela veut dire pour le mois de décembre. Cela vous parait raisonnable, de lever éventuellement ce passe sanitaire en plein cœur de l’hiver ? »

Pr Olivier Guérin : « Ben, c’est ce qu’on a dit. Si on ne constate pas de reprise, d’ici, on va dire, les fêtes de Noël [10], euh effectivement, c’est qu’on est dans une situation assez favorable.

[10] Non, mais il dit n’importe quoi. Deux minutes auparavant il avait parlé du 15 novembre, et maintenant c’est pour les fêtes de Noël ! Autant dire la saint-glinglin ! Ou bien, il est totalement inconsistant ou alors, il se fiche de nous…

Pr Olivier Guérin « Si, d’ici-là, on n’a pas d’émergence de nouveaux variants, évidemment, la donne serait différente, mais on croise les doigts, on touche du bois. Personne n’a de boule de cristal, on pourra, dans ce cas-là, raisonnablement, dans ce principe de proportionnalité [11] qui est très important, euh, essayer de lever l’ensemble des mesures, à condition aussi, évidemment que nos concitoyens comprennent bien l’intérêt des mesures barrières individuelles, qui elles sont à maintenir. Je dirais même qu’elles seront à maintenir autant que faire se peut [12]. Puisque l’hiver est aussi propice aux autres épidémies virales. Hein, la grippe, le virus respiratoire syncytial, qui nous inquiète aussi, hein [13]. Sur une concomitance de plusieurs épidémies. Et donc, la règle de base, c’est : un peu de masque quand on est en intérieur et quand on est nombreux et, euh, et, euh, et le lavage des mains. Ça évitera à tout le monde d’être malade cet hiver, que ça soit du covid-19, comme des autres viroses ».

[11] Il n’y a rien de plus disproportionné que la manière avec laquelle les pays dits occidentaux, dont la France, l’Italie, et quelques autres, mais pas la Suède, par exemple, gèrent cette crise sanitaire !

[12] Quel est l’intérêt des mesures barrière dès lors que nous savons à présent que le mode principal de diffusion de ce virus est le transport aérien ? Il va falloir que vous actiez un jour M. le gériatre qu’il s’agit d’une infection respiratoire qui s’attrape en inhalant dans l’air que nous inspirons des aérosols de virions. Ce qui explique l’inefficacité des masques (chirurgicaux, FFP2, en tissus)

[13] Le VRS, responsable de la bronchiolite, ne touche que les tout-petits, pas le grand âge que je sache !

Journaliste : « On évoquait le rappel du vaccin pour les plus âgés. À quel moment ce rappel sera ouvert à la population générale, plus largement ? »

Pr Olivier Guérin : « Alors, c’est une donnée que, on n’a pas encore complètement. On sait que l’immunité acquise par la vaccination baisse au fil du temps. Cela dit, il faut être, rester quand même, très, très, euh, optimiste, entre guillemets, sur l’intérêt de la, sur le pouvoir protecteur de la vaccination. Puisque même avec deux doses, et même à distance, on n’est quand même bien protégé des formes graves. On n’est de moins en moins protégé, par contre, de la contamination. Euh, c’est vrai. Et donc, il va falloir trouver le bon ajustement. Vous avez vu que l’agence européenne du médicament a autorisé les vaccins, le rappel, à partir de l’âge de 18 ans. Euh, donc maintenant, c’est aux autorités françaises, sanitaires, et notamment à la Haute Autorité de Santé de savoir quand est-ce que ce sera intéressant pour la population française de pouvoir bénéficier de ce rappel. Il nous manque encore un peu de données scientifiques pour bien définir la date, on va dire [14] … »

[14] Quel doux euphémisme ! En réalité, ils n’ont aucune donnée robuste…

Journaliste : « Mais, concrètement, on a les doses aujourd’hui pour pouvoir vacciner largement et faire ces rappels ? »

Pr Olivier Guérin : « Oui. Oui-oui, je crois qu’il n’y a plus, ce qu’on a vécu (rire forcé) au début de la vaccination. Il n’y a plus de souci de pénurie de doses. Donc, c’est pour ça que c’est important ».

Marie Bernardeau : « Le Professeur Olivier Guérin, membre du conseil scientifique, chef du pôle gériatrie du CHU de Nice. Il répondait à Victor Matet ».

Les conflits d’intérêts du Pr Olivier Guérin :

Encore un membre du conseil scientifique, un de plus, à avoir des conflits d’intérêts conséquents

Le 13 octobre 2021 en milieu d’après-midi (Se caler à 12:49 de l’enregistrement audio : ici), Marie Bernardeau : « Après le fil info de 15h20, Armand Peyrou-Lauga « Va-t-on vers un passe sanitaire obligatoire jusqu’au 31 juillet 2022 ? Le projet de Loi a été présenté ce matin au Conseil des Ministres. Le gouvernement veut se garder sous la main cet outil en cas de reprise de l’épidémie de covid. Il prévoit aussi de durcir les sanctions en cas de fraude jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amendes »

Une heure plus tard, lors du fil info de 16h30 : « Le conseil des ministres dit oui à la prolongation du passe sanitaire. Le projet de Loi a été entériné ce matin. Il prévoit le recours possible au passe jusqu’au 31 juillet, après la présidentielle donc. L’exécutif choisit de l’enjamber, ce qui déclenche la colère de l’opposition. Texte également controversé, car il est validé sans passer par le parlement. Le passe sanitaire sera levé dès lors que nous le pourrons, rassure le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal ».

Un peu plus tard, le même jour, la radio d’information continue, abordait la vaccination antigrippale (Se caler à 13:47 de l’enregistrement audio : ici) et une fois de plus, Marie Bernadeau introduit le sujet : « On évoquait la bronchiolite, tout à l’heure. La grippe fait aussi partie des réjouissances des prochains mois. La grippe qui l’année dernière a coûté la vie à 3 700 personnes, 3 fois moins que d’habitude [15], grâce au confinement, grâce aux gestes barrières ».

[15] Une information et des chiffres balancés à l’antenne, qui ne sont pas sourcés. Aucune référence à une étude publiée. D’où sortent ces chiffres. J’ai effectué quelques recherches et trouvé une étude qui aboutit à un résultat quelque peu différent, ayant pu faire confusion dans l’interprétation faite par la rédaction de France Info. À savoir, une étude rétrospective française de cohorte observationnelle publiée en ligne le 17 décembre 2020 dans Lancet Respir Med, une revue de seconde zone, satellite du Lancet (ici) avec une annexe en supplément (ici), qui conclut à une mortalité hospitalière 3 fois supérieure avec le Covid-19 qu’avec le virus de la grippe. Une conclusion distincte de celle qui consiste à dire que la grippe a fait l’an passé 3 fois moins de morts que d’habitude. J’en profite pour donner à la rédaction de France Info une leçon de lecture critique d’une publication médicale. Les auteurs ont travaillé sur les données du PMSI en sélectionnant rétrospectivement une cohorte de 89.530 patients covid hospitalisés entre le 1er mars et le 30 avril 2020 et 45 819 hospitalisés pour une infection par le virus de la grippe entre le 1ᵉʳ décembre 2018 et le 28 février 2019. Les études de cohorte, et encore plus lorsqu’elles sont rétrospectives, sont pleines de biais et leurs conclusions à prendre avec des pincettes. Ici, ni le nombre de patients recrutés dans chaque cohorte ne sont identiques, ni la période d’inclusion, ni la durée (3 mois pour la grippe, 2 mois pour le covid). Le tableau ci-dessous montre que ces cohortes ne sont pas du tout comparables (sexe, âges médians, tranches d’âges, caractéristiques socio-professionnelles, comorbidités…). En plus lorsque l’on sait que tous les patients hospitalisés pendant la pandémie étaient testés RT-PCR, alors que la France ne teste quasiment jamais la grippe (Voir mes chroniques N°55 (ici) et N°75 (ici), qui s’appuient sur l’analyse de la base de données de remboursements des actes de biologie médicale par l’assurance maladie pour les tests de virus respiratoires réalisés par les laboratoires d’analyse médicale en ville et dans les cliniques privées…  Non, tout ceci n’est pas sérieux

Cohortes non comparables dans l’étude française du Lancet Respir Med 12-2020 :

Cohortes non comparables dans l’étude française du Lancet Respir Med 12-2020 suite :

Mais reprenons la transition que faisait Marie Bernardeau (Se caler à 14:01 de l’enregistrement audio : ici), et voyons où elle voulait en venir « Mais, cette année, le virus (de la grippe) va refaire des siennes et il faut miser sur le vaccin. La campagne de vaccination commence dans moins de deux semaines, le 26 octobre [16]. Et le Français Sanofi, Anne-Laure Dagnet, propose un nouveau vaccin destiné au plus de 60 ans et surdosé en principes actifs ».

[16] ça vient de sortir, c’est tout nouveau depuis la pandémie, la stratégie marketing des firmes pharmaceutiques fabricantes de vaccins, passe par le média radiophonique. Et en plus c’est gratis pour eux, car les animateurs (trices) radio et les journalistes se chargent de tout pour les promouvoir !

Anne-Laure Dagnet : « Oui, et son nom c’est « EFLUELDA® », c’est effectivement un vaccin surdosé. Ça veut dire qu’il contient plus d’antigènes que les deux autres vaccins, qu’on trouvera en France pour la campagne, parce qu’il est destiné en priorité aux 60 ans et plus dont le système immunitaire répond moins bien à la dose standard [17]. Alors, attention Marie, petite subtilité, il n’est remboursé qu’à partir de 65 ans, et il coûte plus cher, 30 euros, contre 10 euros pour les deux autres médicaments dont l’un, appartient aussi à Sanofi, l’autre est américain. Les autorités sanitaires attendent des études solides qui viendraient prouver que ce nouveau vaccin, EFLUELDA®, est plus protecteur que ses concurrents pour protéger les personnes âgées. Sanofi promet ces résultats pour la fin de l’année ».

[17] Qu’est-ce que c’est que ce seuil ? Comment a-t-il été défini ? Expertise au doigt mouillé ? Ou aubaine pour les laboratoires pharmaceutiques ? On a l’impression d’un remake de l’abaissement des seuils d’entrée dans la maladie, comme par exemple pour l’hypertension artérielle, ou le fait de baisser la pression artérielle systolique de 10 mmHg permettait d’augmenter le marché de l’HTA de dizaines de millions de nouveaux « malades » consommateurs d’antihypertenseurs…

Marie Bernardeau : « Et si je veux me faire vacciner contre la grippe, est-ce que je peux choisir mon vaccin, Anne-Laure ? »

Anne-Laure Dagnet : « Non, c’est le médecin ou le pharmacien qui décideront quel vaccin choisir. Sachant que pendant un mois, ils réservent les injections aux personnes prioritaires qui viennent, vous savez, avec un bon de prise en charge de la sécurité sociale. Cette année, de nouvelles catégories font partie de ces cas prioritaires. En plus des personnes à risque et des 65 ans et plus, il y a les pompiers, les aides à domicile et certains professionnels de santé libéraux qui sont en contact avec des personnes à risque. Par exemple, les cardiologues, les rhumatologues ou les gériatres. Autre nouveauté cette année, les pharmaciens pourront vacciner tout le monde après le délai d’un mois réservé à ces cas prioritaires ».

Marie Bernardeau : « Et on sait, Anne-Laure, que la population prioritaire pour le vaccin contre la grippe est aussi celle qui est en train de faire sa dose de rappel contre le covid. Est-ce que tout ça c’est compatible ? »

Anne-Laure Dagnet : « Oui, et on peut même faire les deux injections au même moment. Ça évite de prendre deux rendez-vous. Une seule condition, ne pas les faire dans le même bras, mais ça, tous les professionnels de santé sont au courant. La Haute Autorité de Santé estime qu’il y a aucun danger à faire cette double injection et d’après des études scientifiques, ça ne risque pas de diminuer l’efficacité de l’un ou l’autre des vaccins. On peut aussi se faire vacciner contre la grippe et contre le covid à des moments différents. La HAS précise qu’il n’y a aucun délai à respecter entre les deux vaccinations ».

Marie Bernardeau : « Anne-Laure Dagnet, spécialiste santé de France Info. Merci [18] ». Jingle.

[18] Eh bien non. Merci pourquoi ? Pour avoir dit que le nouveau vaccin est 3 fois plus cher, alors qu’en réalité il est 15 fois plus onéreux que 3 autres vaccins, dont 2 de Sanofi.

Prix Publics TTC des vaccins :

EFLUELDA®/Sanofi : 30,25 €

VAXIGRIPTETRA®/ Sanofi : 1,99 €

FLUZONE® HIGH DOSES QUADRIVALENT/Sanofi : 1,99 € (vérifiable sur la BDM-IT : ici)

INFLUSPLIT TETRA®/GLAXOSMITHKLINE : 1,99 €

FLUARIXTETRA® VACCIN GRIPPAL INACTIVÉ À VIRION FRAGMENTÉ/GLAXOSMITHKLINE : 11,11 €

INFLUVAC TETRA®/MYLAN MEDICAL SAS : 11,11 €

Pourquoi merci ? Alors qu’il n’a même pas été dit à l’antenne que l’avis de la commission de la transparence de la Haute Autorité de Santé (ici) concluait son évaluation d’EFLUELDA® en considérant qu’il n’apportait aucune amélioration du service médical rendu ; Qu’elle regrettait l’absence d’étude clinique comparative avec les vaccins tétravalents disponibles en France ; Que dans la mesure ou une modeste réduction de 24% des cas de grippe confirmés virologiquement et encore moins des hospitalisations pour grippe, affections respiratoires ou cardiovasculaire (8 à 27%), sans impact démontré sur la mortalité, tirés d’études ayant montré une supériorité du vaccin trivalent à haute dose, commercialisé aux USA, sur les vaccins trivalents à dose standard, qui pourrait laisser augurer d’un intérêt, mais qu’il reste encore à démontrer avec ce vaccin tétravalent « surdosé »…

Extraits de l’avis de la commission de la transparence HAS sur EFLUELDA :

Ces inexactitudes et omissions sont graves de la part d’une rédaction qui prétend vérifier les informations, éviter les fake-news (Voir ma chronique N°72 : ici). C’est à se demander si Marie Bernardeau et Anne-Laure Dagnet ne sont pas des visiteuses médicales de Sanofi ?

Le 15 octobre 2021, dans un communiqué de presse qu’elle venait de mettre en ligne (ici), la HAS revenait sur sa décision du 6 octobre d’autoriser pour les rappels (3ème dose) les 2 vaccins à ARN messager, le Pfizer et le Moderna, pour n’autoriser que le premier, seul alors détenteur de l’autorisation de mise sur le marché par l’agence européenne du médicament dans cette nouvelle indication. Des doutes faisant suites à l’observation dans les pays scandinaves d’un risque accru de myocardites chez les sujets jeunes avec le vaccin Moderna (Suède, Norvège et Finlande) qui les a amenés à suspendre ou déconseiller ce vaccin. 

Le lendemain, 16 octobre 2021 (Se positionner à 16:23 de l’enregistrement audio : ici) L’animateur radio Jules de Kiss « le fil info avec Stéphane Milhomme ». Court jingle composé par Jean-Michel Jarre, puis, Stéphane Milhomme « Nouvelles manifestations annoncées contre le passe sanitaire, notamment à Paris cet après-midi, plusieurs manifestations programmées également dans toute l’Italie où le certificat de vaccination est désormais obligatoire pour tous les salariés ».

Le même jour, France 24 diffusait un reportage en Italie sur ce sujet brûlant. Rome, le reporter Bilal Tarabey, devant le Colisée : « Un passe sanitaire validé. Si les Italiens sont déjà habitués à présenter le passe à l’entrée des lieux culturels, des musées ou des restaurants, ils devront bientôt le présenter sur leur lieu de travail. Le passe sanitaire devient obligatoire en Italie pour les salariés du secteur public comme du secteur privé ». Patient interviewé « Le green pass est un outil important pour faire face à une situation sérieuse et vu la gravité de la situation, il nous faut des solutions efficaces ». Autre passant « Dès lors qu’il y a une obligation, on ne vit plus en démocratie, mais dans une dictature. Donc, je ne suis pas d’accord ! ». Bilal Tarabey « Le conseil des ministres italiens a tranché. Dès le 15 octobre, les salariés qui ne présenteront pas de passe sanitaire valide, seront suspendus, sans salaire, mais ne seront pas licenciés. Ceux qui se rendront quand même au travail sans passe sanitaire, devront payer une amende pouvant aller jusqu’à 1.000 euros ». Un passant « Je suis d’accord avec le gouvernement ». Le journaliste s’adressant à un autre piéton « Savez-vous que l’Italie est le premier pays en Europe à adopter cette mesure ? ». Le passant « Espérons que les autres pays en fassent de même ». Bilal Tarabey « Avec cette mesure, le gouvernement italien espère encourager [18] plus de personnes à se faire vacciner. En Italie, pays le plus endeuillé par la pandémie [19] dans l’Union Européenne, un peu plus de 73% de la population âgée de plus de 18 ans a reçu les deux doses de vaccin, un chiffre légèrement au-dessus de la moyenne européenne ».

[18] Les mots ont un sens. « Encourager » n’est absolument pas approprié pour cette mesure. Il s’agit bien d’obliger, de contraindre, de forcer à la vaccination ! Je trouve personnellement choquant ce journalisme qui prend des gants pour dire les choses par mimétisme avec la langue de bois des politiques ! Désolé, je n’adhère pas. Il faut appeler les choses par leur nom…

[19] Il faut savoir justement que le 21 octobre le quotidien Italien « IL TEMPO » publiait un article intitulé « Grand désordre dans le rapport sur les décès. Selon l'Institut national italien de la santé, la plupart des décès n'ont pas été causés par Covid. » (ici) que j’ai traduit avec l’aide de DeepL : « Franco Bechis 21 octobre 2021. Selon le nouveau rapport (qui n'a pas été mis à jour depuis juillet) de l'Institut national de la santé sur la mortalité due au Covid, le virus qui a mis le monde à genoux a tué beaucoup moins de personnes qu'une grippe ordinaire. Cela ressemble à une affirmation farfelue, sans vaccin, mais selon l'échantillon statistique de dossiers médicaux collectés par l'institut, seuls 2,9 % des décès enregistrés depuis fin février 2020 étaient dus au Covid 19. Ainsi, sur les 130 468 décès enregistrés par les statistiques officielles au moment de la préparation du nouveau rapport, seuls 3 783 étaient dus au virus lui-même. Parce que tous les autres Italiens qui ont perdu la vie souffraient d’une et cinq pathologies qui, selon l'Institut national italien de la santé, leur laissaient déjà peu d'espoir. Pas moins de 67,7% auraient eu plus de trois pathologies, et 18% au moins deux. Maintenant, je connais personnellement beaucoup de gens, mais aucun qui a le malheur d'avoir cinq maladies graves en même temps. Je voudrais faire confiance à nos scientifiques, mais ensuite je lis les maladies énumérées, qui ne seraient pas la moindre raison de la perte de tant d'Italiens, et en tant que profane, je commence à avoir quelques doutes. Selon l'Institut national italien de la santé, 65,8 % des Italiens qui ne sont plus de ce monde après avoir été infectés par Covid souffraient d'hypertension. 23,5% étaient également atteints de démence, 29,3% de diabète et 24,8% de fibrillation auriculaire. Et ce n'est pas tout : 17,4 % avaient déjà des poumons malades, 16,3 % avaient eu un cancer au cours des cinq dernières années ; 15,7 % souffraient d'une insuffisance cardiaque, 28 % d'une cardiopathie ischémique, 24,8 % d'une fibrillation auriculaire, plus d'un sur dix était également obèse, plus d'un sur dix avait eu un accident vasculaire cérébral, et d'autres encore, bien que dans un plus faible pourcentage, avaient de graves problèmes de foie, de dialyse et de maladies auto-immunes.

Le 19 octobre 2021, sur la radio d’information continue (Se placer à 16:38 de l’enregistrement audio : ici), Marie Bernardeau « 16h20 pour l’instant, et le fil info, avec Laurent Doulsan « Un débat agité en perspective, ce soir à l’Assemblée nationale où doit être voté le prolongement possible du passe sanitaire jusqu’au 31 juillet prochain. Un texte de Loi intitulé « Vigilance sanitaire », rejeté par les oppositions. Elles ne souhaitent pas donner un blanc-seing [20] au gouvernement sur une période aussi longue et aussi sensible politiquement avec la perspective de la présidentielle »

[20] Document signé en blanc.

Le même jour, cette fois-ci au Journal télévisé de France 2, Télématin à 7h30. Thomas Sotto : « Et Johanna, c’est la question de la 3ᵉ dose qui se pose ce matin. Faudra-t-il une 3ème dose pour continuer à avoir droit à son passe sanitaire ? »

Johanna Ghiglia : « C’est une question à laquelle réfléchit l’exécutif, Thomas. Il faut dire que l’épidémie repart doucement, à la hausse. Et c’est pire chez certains de nos voisins. Jordan Klein « Des gestes barrières, vestiges du passé. Au Royaume-Uni, les masques se font rares, les distanciations sociales aussi. Conséquences, les contaminations au Covid-19 flambent. La courbe ne cesse de monter [21], pour atteindre 620 cas pour un million d’habitants dimanche dernier. Au cours de la semaine du 4 au 10 octobre, une personne sur soixante a été testée positive ». Le reportage se poursuit par une courte intervention du Pr Antoine Flahault, épidémiologiste : « Le Royaume-Uni a misé trop spécifiquement ou trop uniquement sur la vaccination. La vaccination est extrêmement importante. On l’a dit, ça réduit les hospitalisations, mais ça n’empêche pas complètement la transmission ». Jordan Klein : « Des contaminations qui repartent aussi aux Pays-Bas, 3 672 cas dimanche dernier. Du jamais vu depuis au moins 2 mois. Même chose en Allemagne, où le nombre de cas flambe à nouveau, ou encore en Belgique, où plus de 3 600 contaminations ont été enregistrées samedi dernier. L’une des raisons invoquées par les spécialistes, un passe sanitaire, soit inexistant, soit instauré trop tard ». À nouveau, le Pr Antoine Flahault : « Si les Belges avaient mis plus tôt leur passe sanitaire, ils viennent de l’instaurer maintenant, alors, peut-être, ils auraient eu, une, un meilleur contrôle ». Jordane Klein « La crainte des experts désormais est qu’à l’approche de l’hiver ce rebond épidémique se traduise chez nos voisins européens, par une hausse des décès, pour l’instant, encore contenu ».

[21] Ce n’est pas tout à fait le tracé projeté sur l’écran. D’ailleurs, et cela est trompeur, pour ne pas dire franchement malhonnête, l’axe des ordonnées ne démarre pas à « 0 » mais à « 350 ». L’unité des ordonnées n’est d’ailleurs même pas définie. Est-ce un nombre journalier, un cumul des 7 derniers jours ? Vérifions l’info de la rédaction de France 2. D’après le site de référence worldometer (ici), le 17 octobre, la moyenne glissante sur les 7 derniers jours était de 42 243 nouveaux cas, soit un cumul des 7 derniers jours, 7 fois plus important, égal à 295 701, pour une population de 68,35 millions d’habitants en 2021 (ici), d’où un taux d’incidence des 7 derniers jours pour 100 000 habitants de 433 (désolé, ce n’est pas 620) et donc de 43 par million d’habitants. Selon les chiffres communiqués par Jordan Klein, le taux de positivité des tests était de 1,6%, ne soyons pas aussi alarmistes… Quant au Pr Flahault, Genevois depuis 1914, il échappe ainsi à la déclaration qui serait obligatoire en France de ses liens d’intérêts…

Courbe d'incidence des nouveaux cas au Royaume-Uni :

Worldometer 7-days moving average cases UK 17-10-2021 :

Nous sommes à présent le 21 octobre 2021, toujours sur la même radio d’information continue (Se positionner à 17:04 de l’enregistrement audio : ici). Jingle, puis voix féminine « France Info, 14h-17h, Marie Bernardeau « 14h20, Laurent Doulsan, pour le fil-info « Le gouvernement peut prolonger, s’il le souhaite, le passe sanitaire jusqu’au 31 juillet prochain. Le projet de Loi « Vigilance sanitaire » qui permet de maintenir cette contrainte, a été voté la nuit dernière. Une adoption difficile après deux jours de débats houleux, entre majorité et opposition. Le texte a été voté à une courte majorité de seulement 10 voix [22].

[22] Comment les députés ont-ils pu voter ce texte immonde de privation des libertés et de harcèlement discriminatoire des non-vaccinés au mépris de la Loi du 4 mars 2002, relative au droit des malades, et en contradiction avec le code de la santé publique ? Mais pourquoi ne pas avoir visé la fin d’un éventuel 2ᵉ quinquennat du Monarque en 2027, pendant qu’ils y étaient ? Nous sommes dans un délire collectif, celui de l’absurdité du principe de précaution, que vient d’épouser la médecine, abandonnant par la même occasion le patient, qu’elle avait pourtant placé au centre du soin, en privilégiant aussi l’opinion sous influence, et l’hypothèse, plutôt que la décision fondée sur des preuves scientifiques robustes. Au passage je voudrais dire qu’en date du 26 octobre 2021, la France accusait un excès de 446 décès par million d’habitants sur la Suède, qui n’a pas confiné, reconfiné, remis le couvre-feu, masqué sa population, et vraisemblablement, n’a pas obligé la vaccination. Ce qui veut dire que sans la médecine qui en fait trop, nous aurions probablement préservé plus de 30 000 vies dans ce pays en déclin profond. Les 3 pays voisins que nous avons copiés bêtement, l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni, ne font pas mieux ou pire. Source : Worldometer. Nombre de décès confirmés covid par million d’habitants : Suède : 1 438 ; Espagne : 1 840 ; France 1 884 ; UK : 2 042 ; Italie : 2 176.

Laurent Doulsan « Pfizer et son partenaire allemand BioNtech, annoncent de très bons résultats au sujet de la 3ᵉ dose de vaccin anti-covid. Selon les deux laboratoires, cette dose de rappel est efficace à plus de 95%. Une étude a été menée sur 10 000 personnes [23]

[23] Vu le peu d’informations fournies lors de ce fil-info, j’ai immédiatement fait quelques recherches. Il s’agit une fois de plus, cela en devient une très mauvaise habitude, d’éléments extraits d’un communiqué de presse de Pfizer (ici), faisant référence à un second communiqué de presse du même Pfizer diffusé sur Businesswire (ici), de façon à atteindre le plus vite possible les actionnaires et autres investisseurs… Les deux, bien sûr rédigés en Anglais, et aussi pauvres l’un que l’autre en informations pertinentes. On nous dit qu’une étude randomisée a été réalisée chez 10 000 personnes âgées de 16 ans et plus, ayant déjà reçu deux doses du vaccin, tirées au sort pour recevoir une injection supplémentaire, soit du vaccin Pfizer, soit d’un placebo, avec un délai moyen de 11 mois entre la 2ème et la 3ème dose. Un article présentant les résultats de cette étude sera soumis à une revue médicale avec comité de lecture. J’ai recherché sur le moteur de recherche du site Clinicaltrial.gov (ici) les études susceptibles d’avoir évalué l’efficacité d’une 3ème dose. Six études remontent (voir ci-dessous), mais aucune ne correspond au descriptif très succinct, ce qui pourrait indiquer que Pfizer-BioNtech ne l’ont pas enregistrée sur ce site de référence !

Pfizer ne semble pas avoir enregistré l’étude dans clinicaltrial.gov :

Que dire de plus ? Nous ignorons dans quel(s) pays cette étude a été menée. Les participants symptomatiques ont été testés sur une période débutant 7 jours après la 3ème dose, avec un suivi moyen de 2,5 mois (C’est vraiment peu). Le communiqué ne mentionne pas si les asymptomatiques ont aussi été testés (Voir l’étude italienne citée et résumée dans ma chronique N°75 : ici, qui montrait l’importance de tester systématiquement les asymptomatiques…). Comme pour les résultats préliminaires de la 1ère étude Pfizer qui avait permis l’AMM du vaccin, les participants étaient jeunes et en bonne santé, avec un âge médian de 53 ans, 55,5% des participants étaient âgés de 16 à 55 ans, et seulement 23,3% avaient 65 ans ou plus, sans que la répartition des âges soit davantage précisée ! Il y a eu seulement 5 cas infectés au covid dans le groupe à l’immunité « boostée » par la 3ème dose, contre 109 dans le groupe placebo. Les 96% d’efficacité sont exprimé en réduction relative, une représentation qui embellit le tableau. Alors, qu’il serait plus utile et loyal de l’exprimer en termes de réduction du risque absolu, comme par exemple, le nombre de personnes à vacciner pour éviter une infection. Aucune donnée sur les hospitalisations, les formes sévères, d’éventuels décès chez les participants. S’il n’y est pas fait mention, c’est probablement qu’il n’y avait pas de différence, et cela questionne l’intérêt de cette 3ème dose…

Autres informations d’intérêts vues dans le communiqué de presse Pfizer :

(Se caler à 17:49 de l’enregistrement audio : ici) Jingle après le fil Info. Journaliste « Quelle est l’efficacité du vaccin anti-covid après la 3ème dose pour le sérum développé par Pfizer. Elle est du même ordre qu’après avoir reçu la deuxième dose annoncent les laboratoires Pfizer et BioNtech, soient près de 96% d’efficacité contre les formes symptomatiques de la maladie. Résultats d’une étude réalisée auprès de 10 000 personnes de plus de 16 ans. En France, la campagne de rappel ne va pas assez vite pour le gouvernement. Seul un tiers des personnes éligibles sur six millions ont reçu une 3ème injection. De son côté, l’Assemblée nationale a voté en première lecture la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’à l’été prochain ».

Marie Bernardeau « Le fil info de 14h40, Aurélien Thirard « L’efficacité de la 3ème dose de vaccin est près de 96% pour le sérum développé par Pfizer, et ce sont les résultats d’une étude clinique réalisée auprès de 10 000 personnes avec BioNtech, l’efficacité du vaccin contre les formes symptomatiques du covid est donc préservée [24]. En France, plus de 2 millions sur 6 millions de personnes éligibles ont reçu une 3ème dose ».

[24] Comment les rédactions peuvent-elles être aussi naïves. Quel est l’intérêt d’une 3ème dose chez des personnes jeunes en bonne santé, qui sans ce rappel, n’aurait développé que des formes légères de la maladie, qui ne vont ni à l’hôpital, ni en réanimation, et qui guérissent ?

Jingle, puis Marie Bernardeau : « L’agence européenne du médicament, lance l’évaluation du vaccin de Pfizer contre le covid, pour les enfants âgés de 5 à 11 ans [25]. Le laboratoire assure avoir obtenu de bons résultats. Mais, pour l’instant, aucun vaccin n’a reçu d’autorisation pour cette tranche d’âge ».

[25] Mon Dieu, mais quel délire encore. Foutez-leur la paix à ces gamins. Encore la médecine qui en fait trop. Celle qui a adopté le stupide principe de précaution créé par l’Enarchie. Si c’est pour montrer un bénéfice aussi maigre qu’avec 3ème dose ou comme celui de l’étude réalisée par Pfizer sur les 12-18 ans (voir ma chronique N°62 : ici), mieux vaut l’abstention vaccinale !

Le lendemain 22 octobre, les malheureux Australiens, voyaient le bout du tunnel après un très long enfermement et France 24 diffusait un reportage sur le sujet. Melbourne, un groupe de personnes en terrasse d’un restaurant, ouvre joyeusement des bouteilles de blanc, probablement pétillant. Bouchon(s) qui saute(nt), suivi de vives acclamations. En off, une voix féminine, celle de Coralie Haenel : « Ils trinquent à la fin du confinement et au retour de leur liberté. Jeudi soir à 23h59, les habitants de Melbourne ont retrouvé un semblant de vie normale. Un homme interviewé : « Visiting family and friends is just fantastic, it has been such a long time since we’ve been able to do that / Rendre visite à la famille et aux amis, est tout simplement fantastique. Ça faisait tellement longtemps ». Coralie Haenel « Les restaurants peuvent accueillir au maximum 20 personnes à l’intérieur et 50 en extérieur. Toutes doivent être vaccinées. Dès la levée des restrictions, de nombreux clients se sont précipités chez le coiffeur. Un soulagement pour ce professionnel « Après avoir été privé de mes habitudes depuis si longtemps, c’est vraiment fou d’être de retour aujourd’hui et c’est une journée ensoleillée, donc c’est parfait ». Coralie Haenel « Depuis mars 2020, Melbourne a enduré 6 confinements pendant 262 jours au total, un record dans le Monde. Images de manifestation avec une foule impressionnante. Coralie Haenel « Des conditions très dures, dénoncées dans les rues par une partie des habitants. À l’avenir, les autorités misent sur la vaccination pour éviter de nouveau blocages ». Déclaration du Premier Ministre du Victoria, Daniel Andrews : « 89% de la population âgée de plus de 16 ans a désormais reçu une dose du vaccin et 65,5% ont reçu la deuxième et sont complètement protégé [26] ».

[26] Non, Monsieur le Premier ministre, personne n’est jamais complètement protégé du virus. La vaccination n’empêche pas la transmission. Au Royaume-Uni, 73,4 % des décès au Covid-19 variant delta chez les plus de 50 ans sont observés chez des personnes vaccinées…

Coralie Haenel : « Grace à une stratégie longtemps basée sur le « zéro covid », l’Australie compte moins de victimes du coronavirus que d’autres nations comparables. Depuis le début de la pandémie, le pays a enregistré 152 000 cas et près de 1 600 morts ».

Le 23 octobre, la hausse des contaminations se précisait sur France Info (Se caler à 19:09 de l’enregistrement audio : ici) Jingle, Bernard Thomasson : « Vous écoutez France Info. Merci de votre fidélité. À 15h30. Doit-on craindre une 5ème vague de l’épidémie de Covid-19, alors que les vacances de la Toussaint commencent et que les familles vont se rassembler. Les chiffres repartent vers une légère hausse. 6.366 cas recensés ces dernières 24h. Il ne faut toutefois nourrir trop d’inquiétude. Benjamin Davido, médecin infectiologue à l’hôpital Raymond Poincaré de Garches : « Je crois qu’à partir du moment où on garde cette longueur d’avance sur le virus et qu’on est majoritairement vacciné, on devrait pouvoir passer l’automne dans les bonnes conditions. L’enjeu, c’est d’arriver à passer le cap de l’hiver et ainsi de suite, pour finalement revivre la vie d’avant ».

Ersin Leibowitch : « Euh, on est dans une cinquième vague là ou pas ? »

Benjamin Davido : « Moi, j’aime pas tellement ce mot de cinquième vague parce que dans la cinquième vague, par définition, il y a submersion du système hospitalier. Aujourd’hui, on finit cette quatrième vague. On a une reprise de l’épidémie. On peut dire une cinquième courbe épidémique qui se dessine. L’enjeu c’est de faire en sorte que cette courbe soit le plus bas possible. Parce qu’arithmétiquement, il y aura des hospitalisations, et encore une fois, aujourd’hui, une des inquiétudes qu’on peut avoir en tant que professionnel de santé, c’est de voir que malheureusement les virus d’antan reviennent. Alors, on peut dire que c’est un bon signe finalement, c’est aussi une des prémisses du monde d’avant. Mais, on sait, qu’on n’arrivera pas à absorber, euh, les rhinovirus, les bronchiolites, les grippes saisonnières, associés au covid. Et donc, il faut tout faire pour contrôler tous ces virus circulants, de la période de l’hiver, qui sont des virus saisonniers. »

Ersin Leibowitch : « Et, vous dites aussi qu’on pourrait avoir du mal dans certains cas à distinguer le coronavirus d’autres virus saisonniers, c’est ça ? »

Benjamin Davido : « Alors, tout à fait. Finalement, le véritable enjeu auquel on va se retrouver cette année à la différence de l’année passée, c’est que l’année passée, il n’y avait pas d’autres virus, il n’y avait pas d’autres diagnostics que le covid. Et pourquoi, parce que grâce aux différents confinements et couvre-feux, on ne va pas se féliciter qu’il a fallu entrainer des couvre-feux successifs, mais les autres virus ont eu du mal à circuler [27]. Aujourd’hui, ces virus commencent à redémarrer. Et donc, on va se retrouver dans une situation où dès qu’on va avoir le nez qui coule, dès qu’on va commencer à tousser, et de surcroit si on est à plus de six mois de la vaccination, on va devoir faire la part des choses, surtout lorsqu’on est médecin généraliste, pas forcément avec des tests à portée de main, pour distinguer qui peut plus ou moins présenter un coronavirus, puisqu’on sait que l’enjeu de santé publique n’est pas le même qu’un rhume banal. Et donc, il va falloir réfléchir à comment est-ce qu’on réinvente la façon dont on dépiste les gens. Je pense qu’une des pistes, c’est de raisonner comme on l’avait fait en mars 2020. C’est-à-dire de commencer lorsque l’épidémie est contrôlée, à recontrôler, à redépister, pardon, uniquement les formes sévères, les formes qui arrivent à l’hôpital. Mais, ça va être un nouvel exercice auquel on n’est pas du tout habitué en réalité, et ça va être intéressant de voir qu’est-ce que les Français, quels niveaux d’exigence vont-ils demander par rapport à ce dépistage et au diagnostic définitif de leur maladie ».

[27] Bah, si on ne teste pas les autres virus, on ne risque pas d’en trouver !

Ersin Leibowitch : « Oui, alors, vous dites donc Benjamin Davido, qu’il faut rester vigilant. Mais, ça veut dire quoi précisément ? Il faut conserver les gestes barrières, les masques peut-être, en toutes circonstances, même s’ils ne sont plus obligatoires ? ».

Benjamin Davido : « Alors, moi, je, j’ai du mal avec cette histoire de gestes barrières, parce qu’en réalité ça ne veut pas dire grand-chose. Aujourd’hui ce qu’on sait, c’est que c’est une maladie qui est essentiellement respiratoire, essentiellement des milieux clos. Je crois qu’un des messages finalement, assez pédagogique, ça serait de dire qu’on ne met plus le masque en extérieur sauf rassemblement. Ce qui fait qu’on reprendrait cette habitude de mettre un masque lorsqu’on rentre en intérieur. Parce qu’aujourd’hui, la réalité, la semaine prochaine, on va changer d’heure. C’est qu’on va vivre de plus en plus dans le noir, avec le rythme du soleil, en intérieur. Et qu’on va être de plus en plus à risque de se retrouver avec un certain nombre de personnes. Souvenez-vous, à un moment donné, on vivait dans une espèce de bulle où on ne pouvait pas se voir à plus de six personnes. Et donc, là aujourd’hui, toutes ces choses-là, vont changer. Moi, l’année dernière, je parlais des fameuses « soirée raclettes ». C’est un petit peu ça l’idée. On sait très bien que si on va voir des amis, on ne va pas pouvoir dîner avec un masque. Et donc, il faut absolument aérer les pièces, essayer le plus possible de se voir en petit nombre lorsque c’est faisable, et surtout entre personnes vaccinées, ne pas oublier de faire son rappel. Et à partir de là, je pense qu’on est dans les bonnes conditions, encore une fois, et que finalement ça va être ça, ces gestes barrières, ça va être le fait de faire attention, le fait de savoir qu’il y a toujours un risque. Et ensuite, au moindre doute, d’aller voir un médecin pour justifier oui ou non d’aller faire un test de dépistage pour ne pas contaminer des personnes fragiles. »

Ersin Leibowitch : « Et donc-là, y compris pendant ses vacances, les regroupements familiaux, s’ils se passent dans ces conditions-là, vous dîtes ça devrait aller ? »

Benjamin Davido : « Oui, je pense que ça devrait aller, encore une fois, ce qu’il faut faire, c’est éviter de faire le maximum de brassage de population, de va-et-vient, et je pense qu’encore une fois, on est armé sur le plan de la vaccination et que l’enjeu, ça va être de réussir cette campagne de rappel de vaccination ».

Bernard Thomasson : « Benjamin Davido, infectiologue, à l’hôpital de Garches. Il répondait ici à Ersin Leibowitch ».

J’avais déjà présenté lors d’une de mes chroniques les conflits d’intérêts du Dr Benjamin Davido. Comme à son habitude, la radio d’information continue, n’a pas abordé le sujet. Nous avions alors près de 30 000 euros de montants d’avantages perçus, de conventions signées et de rémunérations. 74% des conventions ne portaient pas de montants (dissimulation des firmes).

Conflits d’intérêts Dr Benjamin Davido jusqu’au premier semestre 2020 :

Comme pour le Pr Olivier Guérin, j’ai été amené à actualiser par extraction dans la base de données des déclarations correspondantes au 2ème semestre 2020 et au 1er semestre 2021, maintenant disponible dans la base transparence santé :

Conflits d’intérêts du Dr Benjamin Davido déclarés au deuxième semestre 2020 et premier semestre 2021 :

Les 2 366 euros de montants perçus sur un an par le Dr Benjamin Davido sont sous-estimés puisque 36 des 42 (86%) conventions qu’il a signées avec les industriels sont sans montants alors qu’il y a toujours une contrepartie… Il a certes levé le pied sur les très nombreuses invitations au restaurant (près de 70 sur la période précédente). En revanche, il brille toujours par ses très nombreuses collaborations à des études de marché (plutôt que des études cliniques…) conduites par des prestataires des firmes pharmaceutiques.

Le 25 octobre 2021, l’EMA, agence européenne du médicament recommandait dans un communiqué de presse (ici) le vaccin Spikevax®, anti-Covid-19 à ARN messager de Moderna chez les plus de 18 ans.

Le 27 octobre 2021, une pub élaborée par le ministère des Solidarités et de la santé, était très opportunément diffusée sur France Info, mais elle ne cadre pas avec ce que l’on sait de l’efficacité de la 3ème dose selon les résultats présentés dans le communiqué de presse de Pfizer (Réécoutez la pub de la 3ème dose, dite « dose de rappel » : ici)

Une voix féminine « Les études montrent que la protection apportée par le vaccin contre le covid-19 diminue après un certain temps [28]. Il est donc important de faire une dose de rappel pour continuer à se protéger et à protéger les autres [29]. Quand faire sa dose de rappel ? [30] Six mois après votre dernière injection si vous avez 65 ans et plus, vous avez une maladie grave, vous êtes un professionnel de santé éligible. Vous êtes aussi concerné [31] si vous êtes dans l’entourage d’une personne immunodéprimée. Vous avez été vacciné avec le vaccin Janssen, vous pouvez faire votre dose de rappel dès 4 semaines après votre injection. Enfin, si vous êtes immunodéprimé, vous pouvez faire votre rappel à partir de 3 mois après votre dernière injection, sur avis médical. N’attendez pas [32]. Faites votre dose de rappel chez un professionnel de santé près de chez vous ou prenez rendez-vous sur www.sante.fr »

[28] Cela me rappelle évidemment le sketch de Fernand Raynaud avec la question à mille balles « Combien de temps met le fût du canon pour se refroidir, lorsque l’obus est sorti du canon ? ». Vous trouverez la réponse : ici.

[29] Assertion fausse. La vaccination n’empêche pas la transmission du virus

[30] On peut répondre à coup sûr « après un certain temps ». Plus sérieusement, on ne sait pas quelle est la durée de protection conférée par le vaccin, et chez quel type de population

[31] Non, pas concerné, je dirais plutôt « consterné »

[32] C’est cela, faites peur pour que les gens se vaccinent. Augmentez leur stress…

La voix féminine de la pub a coché toutes les cases des « indications » supposées du vaccin. Cependant, aucune ne correspond à un bénéfice démontré dans l’essai clinique randomisé du vaccin Pfizer versus placebo, vanté dans son communiqué de presse

Que conclure ?

Pfizer mène notre exécutif par le bout du nez. Le cynisme du machiavélique stratagème gouvernemental visant à contraindre par la maltraitance et les privations les non-vaccinés à la piqure, n’a d’égal que son incapacité à comprendre que la vaccination n’est potentiellement utile qu’aux fragiles et vulnérables. Son obstination à vacciner les autres en les exposant à des événements indésirables sans aucun bénéfice à en attendre est pitoyable.

Sa décision de maintenir de passe sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022 est l’apothéose de l’absurdité du principe de précaution.


Post-scriptum : Dans ma dernière chronique, j’avais promis de faire un point sur la potentielle baisse des nombres de tests réalisés, suite à l’arrêt de leur gratuité le 15 octobre 2021. Exprimée en moyenne des 7 derniers jours pour s’émanciper de la variabilité selon les jours de la semaine (le dimanche, les laboratoires d’analyse médicale en ville sont fermés), la baisse est vertigineuse. - 39 % entre le 14 octobre 2021, dernier jour pour profiter de la gratuité des tests RT-PCR avant de payer « plein pot » les 44 €, et une semaine plus tard, le 21 octobre !

Géodes : Baisse drastique du nombre de tests RT-PCR 6 jours après arrêt de leur gratuité :

 

Auteur(s): François Pesty, pour FranceSoir

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