Chère lectrice, cher lecteur,La déception est à la hauteur des attentes. Après une interminable gestation, la Commission des affaires juridiques du Conseil des Etats lance une consultation sur son projet de révision des infractions sexuelles. Celui-ci écarte déjà la seule absence de consentement comme une condition permettant de retenir un viol, perpétuant ainsi le modèle qui nécessite une forme de contrainte ou de pression psychique. Les sénateurs ne se prononcent pas clairement non plus pour une définition plus large du viol qui engloberait toute forme de pénétration et pourrait dès lors s’appliquer aussi aux hommes.
Devenu un véritable enjeu de société, ce débat s’inscrit dans un contexte ultrasensible. Très remontés contre cette approche minimaliste, les partis de gauche, les associations féministes et Amnesty International suisse ont déjà annoncé leur intention de porter à nouveau la question des délits sexuels sur la place publique pour dépoussiérer un droit qui leur semble visiblement à la traîne. La suite s’annonce animée!
Bonne lecture!
– Fati Mansour, journaliste spécialisée dans la chronique judiciaire, les questions de sécurité et le domaine pénitentiaire |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire