Chère lectrice, cher lecteur,
En perte de vitesse, Nestlé était décrite en 2016 comme sclérosée par son «système de barons». En juin de cette même année, Mark Schneider, un outsider, déconnecté du secteur agroalimentaire et de la «culture Nestlé», a été nommé à sa tête pour «rectifier le tir», selon les termes d’un ex-employé. Sous l’impulsion du Germano-Américain de 54 ans, la multinationale a changé de style.
Elle a transformé près de 10% de son portefeuille. Elle a finalisé des transactions pour un montant total de 14 milliards de francs l’an passé. En trois ans, elle a distribué plus de 20 milliards de francs à ses actionnaires et amené les premiers «gilets jaunes» sur les rives de Vevey. Et malgré son poids – plus de 90 milliards de revenus, 308 000 collaborateurs, dans 190 pays –, le géant paraît plus mobile que jamais.
Pendant plusieurs mois, Le Tempsa enquêté, retraçant la chronologie, épluchant les communiqués, visionnant les rares prises de parole du nouveau patron. Il aura aussi fallu saisir l’occasion des mondanités pour affiner nos pistes d’investigation. Et surtout solliciter les témoignages, pour la plupart reçus contre garantie de confidentialité, d’employés, d’anciens cadres et d’analystes financiers, aux premières loges de la grande mue du colosse.
Adrià Budry Carbó et Rachel Richterich
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