Lu dans le DL du 30.08.2019
ÉDITO
Antoine CHANDELLIER
Ne les retenez pas, ils
font leur malheur !
On les savait incontrôlables.
Dans ce registre, ils ne déçoivent
pas.
Qui ça ?
Mais la nouvelle race de dirigeants national-populistes énervés qui semble irrésistiblement gagner le monde, pardi.
Au jeu du maniement d’explosif, ces forts en gueules confirment ce que l’on soupçonnait : leur propension à se faire péter à
la figure les bombes qu’ils brandissent.
La première victime d’elle-même vient du pays de la comedia
dell’arte et de l’instabilité chronique.
En explosant son tandem
avec les 5 étoiles, Salvini pensait rafler la couronne, grisé par sa
popularité.
Péché d’orgueil ou ignorance crasse des mœurs politiques transalpines ?
Faut dire que l’alliance improbable des
anti-systèmes (qui ne le sont plus tant que ça) avec le parti démocrate, pour lui faire barrage, paraissait improbable.
Les marchés
ont des défauts.
Mais pas celui de perdre le nord.
L’Italie en
récession n’a jamais emprunté à si bon taux.
Le signe de leur
soulagement, en évitant un pouvoir d’extrême droite.
Outre-Manche, Bojo n’en finit pas de jouer avec le feu du
Brexit dur.
La foule des opposants grossit, la livre dévisse, Hugh
Grant sort de ses gonds.
Mais Johnson se persuade que Londres
s’en sortira par le large et un traité marchand avec l’Amérique.
Tout sauf ce qu’espérait le peuple europhobe pour se protéger
des vents du libéralisme.
Le gourou Trump passe pour sage à
côté.
Lui au moins demande à ce qu’on le retienne avant de faire
un malheur.
Sentant que le bazar semé dans le commerce risque
de provoquer en second effet Kiss Cool une crise mondiale dont
l’ouvrier du Middle West ne sera pas épargné, il baisse d’un ton.
Presque calinou au G7.
Car des élections se profilent.
Et ça finit
par se voir.
Derrière le masque des matamores vendant du bonheur pointe le visage des bonimenteurs qui trahissent le peuple..
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