Lu dans le dL du 28.07.2019
ÉDITO
Gilles DEBERNARDI
Trump a changé
de petit copain
Avec un ami comme le président américain, on n’a pas
besoin d’ennemis.
Sa belle entente avec Emmanuel Macron,
scellée naguère d’une virile poignée de main mémorable, a
vécu.
Le locataire de la Maison Blanche dénonce « la stupidité » de son homologue à l’Élysée.
Il ne lui pardonne pas de
vouloir soumettre à l’impôt les géants mondiaux du numérique.
Taxer les Gafa, à ses yeux, constitue une gaffe qui mérite
punition. Nos vins devraient bientôt trinquer, l’oncle Sam
leur prépare des droits de douane astronomiques.
De là à
imaginer que nos grands crus sont cuits, il y a tout de même
une marge.
Le vignoble bourguignon remonte à la plus haute
Antiquité, le clown de Washington finira bien par passer…
En attendant, il s’est trouvé un nouveau « chouchou » en
Europe. « Les mouches ont changé d’âne », dirait-on au
rugby.
Il vante maintenant les mérites de Boris Johnson, « un
type génial », déjà sacré « formidable Premier ministre »
pour le Royaume-Uni.
Les voici de mèche.
Pour convaincre
l’Anglais de vite conclure un Brexit dur, le butor d’outre-Atlantique lui promet un accord commercial « extraordinaire »
avec les États-Unis.
Extraordinaire pour qui ?
Le remuant
« Bojo », autre olibrius peroxydé, pourrait devenir le dindon
de la farce hollywoodienne.
Son copain du jour risque fort de
l’entuber demain, au nom du pèze et du fisc. Souvent Trump
varie.
Le milliardaire US change d’avis sur tout, tout le temps,
sauf sur un point : « l’Amérique d’abord ».
Si le très cher
Donald vient à négocier avec les Britanniques, ce sera
forcément à ses conditions.
L’avenir des sujets de sa très
Gracieuse Majesté reste le cadet de ses soucis. Plus précisément, déférence gardée, il s’en tamponne le coquillard.
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