En supprimant les cotisations salariales chômage et maladie, #Macron ne s’attaque pas qu’à nos salaires, il détruit le principe fondateur de la SécuritéSociale
Michelle AldonJe vote l'Avenir En Commun
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En supprimant les cotisations salariales chômage et maladie, #Macron ne s’attaque pas qu’à nos salaires, il détruit le principe fondateur de la#SécuritéSociale, son mode de financement autonome de l’État et des actionnaires : la cotisation !
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En supprimant les cotisations salariales chômage et maladie, #Macron ne s’attaque pas qu’à nos salaires, il détruit le principe fondateur de la#SécuritéSociale, son mode de financement autonome de l’État et des actionnaires : la cotisation !
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Macron enterre la Sécu dans l’indifférence générale
En supprimant les cotisations salariales chômage et maladie, Macron ne s’attaque pas qu’à nos salaires, il détruit le principe fondateur de la Sécurité sociale, son mode de financement autonome de l’État et des actionnaires : la cotisation. Pour Gérard Filoche, il s’agit d’un « retournement historique » :
On a l’habitude depuis 50 ans de crier à la destruction de la Sécurité sociale : ordonnances Jeanneney [1], plans Barre [2], Juppé [3], contribution sociale généralisée de Rocard [4], lois Fillon [5], Douste-Blazy [6], autant de coups de boutoir contre cette formidable institution révolutionnaire arrachée à la Libération.
Mais force est de constater que malgré ces attaques répétées, de la Sécu, il en reste. Près de 500 milliards d’euros échappent encore chaque année à la gestion purement capitaliste [7]. Un pactole. Comment ce bastion assiégé a-t-il résisté envers et contre tout ? Grâce à une invention modeste et parfaitement géniale : la cotisation, principe fondateur de la Sécu, « seule création de richesse sans capital. La seule qui ne va pas dans la poche des actionnaires mais est directement investie pour le bien-être des citoyens », disait Croizat. C’est bien grâce à ce mécanisme de cotisations dans des « caisses » abondées et gérées par les travailleurs – et sur lesquelles l’État n’a donc pas la main – que les plans successifs n’ont pas pu rogner la Sécu au-delà de ce qu’ils ont déjà fait.
C’est à cela que s’attaque Macron aujourd’hui en supprimant les cotisations salariales chômage et maladie, transférant le financement de la Sécu à l’impôt et aux patrons [8]. À leur bon vouloir, donc. Après l’avoir affaiblie pendant 50 ans, ils tentent aujourd’hui de tuer la Sécu en l’« étatisant ».
Il est temps de se relever, et de réclamer plutôt l’extension du principe simple de la cotisation à d’autres domaines. Regardez Gérard Filoche, qui l’explique mieux que personne.
La suppression des cotisations par le gouvernement Philippe en trois étapes :
1er janvier 2018 :
- suppression totale de la cotisation salariale d’assurance maladie
- baisse de la cotisation salariale d’assurance chômage de 2,40 % à 0,95 %
- hausse de la CSG de 1,7 %, passant de 7,5 % à 9,2 %
1er octobre 2018 :
- suppression totale de la cotisation salariale d’assurance chômage
1er octobre 2019 :
- transformation du CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) en baisse de cotisations patronales
Un entretien de Jérémie Younes avec Gérard Filoche, fondateur de la Gauche Démocratique & Sociale.
Notes
[2] TF1, « Raymond Barre et le premier plan de financement de la Sécurité sociale », 22 septembre 1976
[3] FR3, « Mise en œuvre du plan Juppé}, 23 janvier 1996.
[4] Antenne 2, « La création de la CSG », 3 octobre 1990.
[5] FR3, « L’adoption de la réforme des retraites à l’Assemblée ou “Loi Fillon” », 24 juillet 2003.
[6] FR3, « La loi Douste-Blazy », 16 juin 2004.
[7] Les recettes globales de la Sécurité sociale s’élèvent à 496,1 milliards d’euros. Voir le résumé du projet de Loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018.
[8] France Info, « Fin des cotisations chômage, hausse des prix du gaz... Ce qui change au 1er octobre », 1er octobre 2018.
Voir aussi
Gérard Filoche, Macron ou la casse sociale, éditions de l’Archipel, 2018
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