
Chère lectrice, cher lecteur,
La croissance fait-elle le bonheur? Non, si l’on constate qu’aux Etats-Unis le retour à un stupéfiant état de forme économique s’accompagne d’un accroissement des inégalités. Si la croissance ne profite pas à tous, elle est donc un mauvais indicateur du bonheur.
Le Bhoutan l’a bien compris: depuis les années 1970, le royaume a lancé l’indice du «bonheur national brut». «Ce qui ne l’empêche pas d’être terriblement mal classé dans les sondages mondiaux sur l’épanouissement des citoyens», fait remarquer Mathilde Farine, notre journaliste qui écrit depuis le cœur de la machine financière suisse, à Zurich.
Chercher le bon indicateur, au-delà du PIB et de la croissance, plusieurs villes et bien des pays s’y sont essayés. La Nouvelle-Zélande de Jacinda Ardern s’y met également: santé mentale, pauvreté des enfants, aide aux populations indigènes et aux sans-abri, violence domestique, tout cela sera davantage surveillé que la croissance pure et dure du PIB.
«Ces idées sont peut-être même le seul moyen pour les partis européens (et pas qu’eux) de reprendre du poil de la bête face à un populisme d’extrême droite qui séduit toujours plus des populations laissées pour compte par la globalisation», conclut notre correspondante.
– David Haeberli, chef de la rédaction genevoise
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