La lutte contre le terrorisme, pilier de la diplomatie française |
Le président de la République, Emmanuel Macron, s’adresse aux ambassadeurs français au palais de l’Elysée, à Paris, le 29 août 2017. YOAN VALAT / AP
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Redonner à une France « indépendante » son rang dans le monde : tel est l’objectif affiché hier par Emmanuel Macron, dans son premier discours de politique étrangère devant les diplomates français. Le président a également placé la lutte contre le « terrorisme islamiste » au cœur de sa diplomatie. « Daech [acronyme arabe de l’organisation Etat islamique] est notre ennemi », a insisté M. Macron, ajoutant que « le retour de la paix et la stabilisation en Irak et en Syrie [étaient] une priorité vitale pour la France ». Lui qui avait choqué l’opposition syrienne en juin, en affirmant ne pas voir de successeur légitime au président Bachar Al-Assad a estimé cette fois que « la reconstitution d’un Etat de droit en Syrie[devrait] s’accompagner de la justice pour les crimes commis, notamment par les dirigeants ». Concernant les autres terrains où la France est engagée dans cette lutte, le chef de l’Etat a annoncé la nomination d’un envoyé spécial sur le développement et la sécurité pour le Sahel et une réunion à la fin du mois de septembre sur la Libye, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.
Sur le Moyen-Orient en général, M. Macron s’est refusé à « choisir son camp » entre les deux grands rivaux de la région, l’Arabie saoudite sunnite et l’Iran chiite. Il a réaffirmé l’attachement de la France à l’accord nucléaire de juillet 2015 avec Téhéran, au moment où celui-ci est menacé par la dégradation des relations entre l’Iran et les Etats-unis de Donald Trump. S’il n’a que très brièvement abordé certaines régions comme l’Asie et l’Amérique latine, le président français n’a pas hésité à qualifier le régime du président vénézuélien Nicolas Maduro de « dictature », un mot rarement employé jusque-là, sauf par exemple par le président des Etats-Unis. La crise qui secoue le pays depuis des mois a déjà fait plus de 130 morts. Le chef de l’Etat est par ailleurs longuement revenu sur l’Europe, « outil » de la puissance française, et a assuré que Paris ferait des propositions de réformes après les élections législatives en Allemagne, qui se tiendront le 24 septembre. Il a de nouveau plaidé pour une union « refondée » et « à plusieurs formats », tirée par une « avant-garde » de pays qui voudront « aller plus loin » dans la convergence de leurs économies et de leurs politiques.
Source Le Monde.fr
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