Translate

mercredi 30 août 2017

La lutte contre le terrorisme, pilier de la diplomatie française

La lutte contre le terrorisme, pilier de la diplomatie française

Le président de la République, Emmanuel Macron, s’adresse aux ambassadeurs français au palais de l’Elysée, à Paris, le 29 août 2017.
Le président de la République, Emmanuel Macron, s’adresse aux ambassadeurs français au palais de l’Elysée, à Paris, le 29 août 2017. YOAN VALAT / AP
Redonner à une France « indépendante » son rang dans le monde : tel est l’objectif affiché hier par Emmanuel Macron, dans son premier discours de politique étrangère devant les diplomates français. Le président a également placé la lutte contre le « terrorisme islamiste » au cœur de sa diplomatie. « Daech [acronyme arabe de l’organisation Etat islamique] est notre ennemi », a insisté M. Macron, ajoutant que « le retour de la paix et la stabilisation en Irak et en Syrie [étaient] une priorité vitale pour la France ». Lui qui avait choqué l’opposition syrienne en juin, en affirmant ne pas voir de successeur légitime au président Bachar Al-Assad a estimé cette fois que « la reconstitution d’un Etat de droit en Syrie[devrait] s’accompagner de la justice pour les crimes commis, notamment par les dirigeants ». Concernant les autres terrains où la France est engagée dans cette lutte, le chef de l’Etat a annoncé la nomination d’un envoyé spécial sur le développement et la sécurité pour le Sahel et une réunion à la fin du mois de septembre sur la Libye, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.
Sur le Moyen-Orient en général, M. Macron s’est refusé à « choisir son camp » entre les deux grands rivaux de la région, l’Arabie saoudite sunnite et l’Iran chiite. Il a réaffirmé l’attachement de la France à l’accord nucléaire de juillet 2015 avec Téhéran, au moment où celui-ci est menacé par la dégradation des relations entre l’Iran et les Etats-unis de Donald Trump. S’il n’a que très brièvement abordé certaines régions comme l’Asie et l’Amérique latine, le président français n’a pas hésité à qualifier le régime du président vénézuélien Nicolas Maduro de « dictature », un mot rarement employé jusque-là, sauf par exemple par le président des Etats-Unis. La crise qui secoue le pays depuis des mois a déjà fait plus de 130 morts. Le chef de l’Etat est par ailleurs longuement revenu sur l’Europe, « outil » de la puissance française, et a assuré que Paris ferait des propositions de réformes après les élections législatives en Allemagne, qui se tiendront le 24 septembre. Il a de nouveau plaidé pour une union « refondée » et « à plusieurs formats », tirée par une « avant-garde » de pays qui voudront « aller plus loin » dans la convergence de leurs économies et de leurs politiques.

Source Le Monde.fr 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire