Dans la presse étrangère - mardi 1 er août 2017

Dans la presse étrangère

En Chine, la démonstration de force politico-militaire de Xi

Le président chinois, Xi Jinping, inspecte les troupes de l’Armée populaire de libération (APL) lors de la parade militaire célébrant le 90e anniversaire de l’APL, sur la base d’entraînement de Zhurihe, en Mongolie-Intérieure, le 30 juillet 2017. LI GANG / AP

Près de 12 000 soldats marchant au pas cadencé, accompagnés de centaines de véhicules, de blindés et de missiles, le tout dans une atmosphère empreinte de solennité. A la faveur du 90e anniversaire de l’Armée populaire de libération (APL), la Chine s’est livrée dimanche à un exercice militaire savamment orchestré, en même temps qu’à une démonstration de force. Sur l’immense base d’entraînement de Zhurihe (Mongolie-Intérieure), une partie des troupes a défilé sous le regard du président Xi Jinping, vêtu d’une veste de treillis pour l’occasion. La presse étrangère n’a pas été conviée à couvrir l’événement, retransmis à la télévision nationale. Pour l’APL, forte de près de deux millions d’hommes – ce qui en fait la première armée du monde en matière d’effectifs –, cette parade millimétrée avait un double objectif : faire étalage de sa puissance en exhibant ses nouveaux équipements (comme l’avion de chasse furtif J-20, conçu pour rivaliser avec les F-22 et F-35 américains), mais aussi montrer qu’elle était prête au combat. CNN, Global Times Dans un discours en forme de panégyrique, le président Xi a salué l’héroïsme des membres de l’APL, qui ont « forgé leur légende dans le sang ». « Ils ont vaincu tous les ennemis, surmonté tous les défis et, à travers leur contribution éternelle, aidé le peuple chinois à se lever et à cheminer vers la prospérité », a-t-il déclaré avec emphase. De fait, l’APL, où les femmes tiennent de plus en plus un rôle de choix (même si les médias d’Etat s’efforcent de le minimiser), a connu une mue spectaculaire au fil des décennies, passant d’une petite armée vulnérable à une force militaire solide qui n’hésite plus à se revendiquer comme telle, relève le Pakistan Observer. Un signal adressé aux pays voisins, et en premier lieu à l’Inde, avec qui la Chine connaît des tensions frontalières dans l’Himalaya, note le Hindustan Times. Le Financial Times, de son côté, estime que la mise en scène de dimanche recelait un message plus politique que militaire. Pour le quotidien britannique, M. Xi désirait prouver à ses adversaires qu’il commande la fidélité de l’armée – laquelle, malgré les purges menées en son sein, a d’ailleurs pris soin de lui témoigner sa loyauté. Le New York Times abonde dans ce sens, rappelant que le 19e congrès du Parti communiste, censé désigner les hiérarques du pays pour les cinq années à venir, se tiendra à l’automne. En attendant, l’homme fort de Pékin fait feu de tout bois – discours, propagande et exhibitions – pour renforcer sa mainmise déjà très forte sur le pouvoir. Au point de devenir aussi puissant que Mao en son temps ?

Recyclage dysfonctionnel au Québec. Les habitants de la Belle Province deviendraient-ils plus paresseux en matière de tri des déchets ? D’après Recyc-Québec, le taux d’acheminement de ces matières aux fins de recyclage aurait baissé de 5 % entre 2012 et 2015. Face à cette situation, des voix plaident pour sensibiliser davantage les consommateurs, mais aussi mettre à l’amende les entreprises qui n’atteignent pas les objectifs fixés. Le Devoir Voie royale pour Kagamé. Sauf impondérable, le président du Rwanda, Paul Kagamé, devrait être reconduit dans ses fonctions le 4 août, pour un nouveau mandat de sept ans. Au pouvoir depuis 2000, l’homme fort de Kigali veut faire de son petit pays agricole encore hanté par le souvenir du génocide de 1994 « une société unie et prospère ». Si ses compatriotes saluent le projet, la méthode – autoritaire – suscite scepticisme, voire hostilité. Jeune Afrique Syndrome de Stockholm nigérian ? Dans le nord-est du Nigeria, nombreuses sont les femmes à subir, ou à avoir subi, la férule et la loi implacable des djihadistes de Boko Haram. Pourtant, certaines d’entre elles, une fois libérées, retournent volontairement auprès de leurs anciens bourreaux. Comment comprendre ce choix apparemment insane ? Ne faut-il y voir que l’empreinte du syndrome de Stockholm ? La BBC avance d’autres explications. Chine : en quête de femmes, désespérément. La politique de l’enfant unique, en vigueur en Chine jusqu’à récemment, a eu un impact majeur sur le plan démographique. Aujourd’hui, le déséquilibre entre les sexes est tel que les hommes recourent à toutes les extrémités pour se trouver une épouse. D’aucuns vont la chercher en Europe de l’Est (et notamment en Ukraine), d’autres s’en remettent à des réseaux interlopes qui aliment le trafic sexuel. The Diplomat