C'est, sinon la fin de l'histoire, du moins celle d'un long chapitre familial qui se sera étiré sur plus d'une décennie. Huit ans après avoir pris en 2007 les rênes de l'Argentine, dans la foulée de son mari Nestor Kirchner (qui dirigeait le pays depuis 2003), Cristina Kirchner, 62 ans, s'apprête à passer la main, à l'occasion del'élection présidentielle de dimanche. La Constitution, en effet, l'empêche de briguer un troisième mandat... mais pas de se représenter en 2019. Alors que près de 32 millions d'électeurs sont appelés aux urnes, trois des six candidats en lice peuvent prétendre à la victoire : Daniel Scioli, le favori des sondages, représentant du Front pour la victoire (FPV, la coalition présidentielle) et adoubé par Cristina Kirchner, Mauricio Macri, fondateur du parti Proposition républicaine (PRO, centre droit) et Sergio Massa, un kirchnériste dissident. Dans un contexte marqué par une fracture sociale grandissante – la mobilité sociale qui caractérisait le pays dans les années 1970 a disparu, note El Espectador – , les trois impétrants ont tendance à se déprendre de postures jusqu'au-boutistes pour se rapprocher du centre, observe leBuenos Aires Herald. La Nacion constate d'ailleurs la "curieuse symbiose" qui existe entre MM. Scioli et Macri. Le mouvement péroniste, très hétéroclite et sans équivalent au niveau international, est quant à lui traversé par de vives tensions, souligne El Pais. Des crispations qui font dire au quotidien espagnol qu'il est en voie de délitement. Quel que soit le vainqueur du scrutin de dimanche (un deuxième tour aura éventuellement lieu le 22 novembre), il devra se colleter avec une situation économique difficile, prédit Forbes, évoquant un déficit budgétaire qui se creuse, la poussée inflationniste et le manque d'investissements. Et Cristina Kirchner ? Beaucoup s'interrogent sur son rôle à venir. Mais, conclut le Financial Times, peu l'imaginent déserter pour de bon la sphère politique... |
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