L'Afrique a pris temporairement ses quartiers d'automne à New Delhi. Depuis lundi, et jusqu'à vendredi, la capitale indienne accueille le troisième sommet Inde-Afrique. Plus de 40 chefs d'Etat et de gouvernement ont fait le déplacement pour l'occasion, signe d'une volonté patente de consolider un partenariat jusqu'alors relativement timoré. A titre de comparaison, les deux précédents sommets, en 2008 – déjà à New Delhi – et 2011, à Addis-Abeba (Ethiopie), n'avaient rassemblé qu'une dizaine de participants. Sur le papier, les échanges commerciaux, eux, se sont développés de manière exponentielle. De fait, au cours des dix dernières années, leur volume a été multiplié par quatorze, pour atteindre plus de 70 milliards de dollars (environ 63,4 milliards d'euros), rapporte The Economic Times. Cette interpénétration économique croissante n'est pas fortuite : l'Inde et l'Afrique, qui à elles deux représentent un tiers des quelque 7,3 milliards d'habitants de la planète, ont un point commun : la jeunesse de leur population, source de prospérité pour l'avenir, souligne FrontPage Africa. Pour Quartz, il ne fait aucun doute que l'Afrique, portée par ce développement démographique favorable et d'immenses ressources naturelles, va devenir le principal moteur de la croissance mondiale. A l'heure où la croissance chinoise accuse un ralentissement, les chefs d'Etat du continent veulent s'assurer de l'intérêt de l'Inde, dont les besoins en matières premières augmentent, explique Afriquinfos. L'enjeu de ce grand raout diplomatique est donc économique, mais pas seulement. Il est aussi industriel, stratégique et, en un sens, culturel, note le site, rappelant que la méthode indienne est beaucoup plus douce que l'approche chinoise. D'où l'appel lancé à l'Inde par The Indian Expresspour qu'elle ne laisse pas passer sa chance. Et qu'elle utilise le principal atout qui la différencie de Pékin : la bonne volonté. |
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