Translate

jeudi 25 décembre 2025

PALESTINE - Gaza - Cisjordanie - Le Liban ., La Syrie ... Un cessez-le-feu violé en permanence par Israël qui poursuit son entreprise génocidaire !Jeudi 25 décembre 2025

 








                       

Mohammed Yousef
« La prospérité chrétienne » selon Netanyahu : une falsification politique à l’épreuve du droit international, de l’histoire et des faits
À l’occasion des fêtes de Noël, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu affirme qu’Israël serait « le seul pays du Moyen-Orient où la communauté chrétienne prospère et peut pratiquer sa foi en toute liberté ». Cette affirmation relève d’une construction propagandiste, contredite par le droit international, les rapports des Nations unies, les organisations de défense des droits humains (y compris israéliennes) et les témoignages des communautés chrétiennes palestiniennes elles-mêmes. Les chrétiens palestiniens sont soumis à un régime d’apartheid institutionnalisé dans les territoires de 1948, à une politique de déplacement forcé et de judaïsation à Jérusalem et en Cisjordanie, et la destruction de Gaza relève juridiquement du crime de génocide, affectant indistinctement chrétiens et musulmans palestiniens.
I. Qui sont les « chrétiens » dont parle Netanyahu ?
La déclaration de Netanyahu repose sur une confusion volontaire. Les chrétiens de Palestine historique ne constituent pas un groupe homogène : il s’agit des chrétiens palestiniens citoyens d’Israël (territoires de 1948), de Jérusalem-Est (résidents, non citoyens), de Cisjordanie et de Gaza. Dans tous les cas, ils sont palestiniens et non une minorité religieuse abstraite détachée du contexte colonial et racial israélien.
II. Les chrétiens palestiniens en Israël (territoires de 1948) : un apartheid juridique
1. Statut officiel : « Arabes israéliens »
Les chrétiens palestiniens citoyens d’Israël sont classés administrativement comme Arabes, non comme chrétiens distincts. Ils subissent donc les mêmes discriminations structurelles que l’ensemble des Palestiniens citoyens d’Israël : accès inégal à la terre, urbanisme ségrégatif, budgets municipaux discriminatoires, exclusions foncières via le Fonds national juif et discriminations éducatives et économiques. La religion n’efface pas la race juridique imposée.
2. L’État-nation juif (2018)
La Loi fondamentale de 2018 réserve le droit à l’autodétermination exclusivement au peuple juif et relègue les non-Juifs à un statut constitutionnel inférieur. Les chrétiens palestiniens sont constitutionnellement exclus de l’égalité politique. Qualification juridique : crime d’apartheid (Convention de 1973 ; Statut de Rome, art. 7).
III. Jérusalem : étouffement programmé d’une présence chrétienne millénaire
À Jérusalem-Est, la révocation de cartes de résident, le refus de regroupement familial, la fiscalité punitive, les restrictions de circulation et les attaques de groupes juifs extrémistes contre le clergé et les fidèles chrétiens témoignent d’une politique d’étouffement de la présence chrétienne. Les Patriarches chrétiens dénoncent la confiscation de biens ecclésiastiques et la volonté de transformer la ville en espace exclusivement juif. La présence chrétienne y est tolérée comme décor biblique, pas comme population vivante.
IV. Cisjordanie : déplacement forcé et effacement démographique
En Cisjordanie, la colonisation massive, la fragmentation territoriale, l’asphyxie économique et les violences de colons contre les villages chrétiens provoquent l’exode forcé, l’effondrement démographique et la destruction du tissu social. Qualification juridique : transferts forcés de population, persécution, apartheid.
V. Gaza : destruction d’un groupe protégé – le crime de génocide
Les Palestiniens de Gaza, chrétiens et musulmans indistinctement, constituent un groupe national protégé par la Convention de 1948. Les actes documentés — meurtres massifs de civils, destruction systématique d’infrastructures vitales, famine organisée, attaques contre hôpitaux, églises et mosquées, déplacements forcés répétés — accompagnés de déclarations publiques de dirigeants israéliens appelant à l’anéantissement de la population, démontrent une intention génocidaire. Des rapporteurs spéciaux de l’ONU, des experts internationaux en génocide, des ONG humanitaires et des organisations israéliennes qualifient ces actes de génocide. En droit international, l’intention peut être déduite du faisceau d’indices : ici, elle l’est. Qualification pénale : crime de génocide.
VI. Conclusion : Noël comme instrument de propagande coloniale
La déclaration de Netanyahu n’est pas un message de paix mais un instrument de propagande visant à blanchir l’apartheid, le nettoyage ethnique et le génocide. Les chrétiens palestiniens ne « prospèrent » pas : ils survivent sous discrimination, sont expulsés de leurs villes ou exterminés à Gaza. Cette analyse n’est ni excessive ni militante : elle est juridiquement fondée, factuellement établie et historiquement documentée. Le scandale n’est pas d’utiliser ces mots, mais de continuer à les éviter.

                      


                                                 
Sana Luna
Ça m'a fait mal au cœur hier, le monde fêtait Noël célébrant la naissance de Jésus né à Bethléem, tout en étant indifférent à l'extermination de ses compatriotes. Il y a eu des bombardements et des morts à Khan Younes, paix à leurs âmes.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire