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Budget 2026 : la loi spéciale adoptée à l'unanimité
Cyberattaque prorusse contre La Poste, un décès dans l'explosion de l'usine Elkem Silicones, Thierry Breton interdit de visa par les USA, 1800 candidatures envoyées à Amazon par la Corée du Nord.
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Budget 2026 : la loi spéciale adoptée à l’unanimité
Le Parlement a adopté à l'unanimité le projet de loi spéciale permettant de continuer de financer provisoirement l'État. Déposé par le gouvernement après l'échec de la commission mixte paritaire députés-sénateurs sur le projet de budget 2026, le texte a reçu l'aval de l'Assemblée puis du Sénat. Les débats sur le projet de loi de finances reprendront donc en janvier.
La loi spéciale, qui reconduit temporairement le budget de 2025, permet de lever l'impôt et de payer les fonctionnaires. Mais elle ne comprend pas de dépenses nouvelles, y compris sur la défense, érigée en priorité.
Le dialogue engagé par Sébastien Lecornu avec le Parti socialiste a certes permis l’adoption du budget de la Sécurité sociale pour 2026, mais les profondes divergences entre l’Assemblée et le Sénat, hostile à tout prélèvement supplémentaire, ont empêché l’approbation du second texte budgétaire, celui sur le financement de l’État.
Des hackers prorusses derrière la cyberattaque contre La Poste
Depuis lundi 22 décembre, plusieurs filiales du groupe La Poste subissent une cyberattaque d’ampleur, gênant leurs opérations en plein pic d'activité dû aux fêtes de fin d'année. Si la situation s'est légèrement améliorée, l’attaque informatique “se poursuit”, a déclaré le ministre de l'Economie, Roland Lescure. Dans la journée, une enquête a été ouverte, puis confiée notamment au renseignement intérieur, après la revendication d'un groupe de pirates prorusse.
Dans un communiqué, le groupe La Poste a précisé que cet incident était une attaque informatique de type “déni de service”, aussi appelée “DDos” qui consiste à saturer les sites web de requêtes pour les rendre inaccessibles.
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Le groupe prorusse Noname057(16) a revendiqué la cyberattaque contre La Poste, a fait savoir le parquet de Paris. Ces hackers ont déjà mené d’autres cyberattaques visant des institutions françauses : ils avaient notamment visé le ministère de la Justice, le Conseil d’Etat et plusieurs collectivités locales le 31 décembre et 1er janvier derniers.
À la suite de cette revendication, l’Unité nationale cyber (UNC) et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont été saisies de l’enquête ouverte pour “entrave au fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données”.
Ces dernières années, les offensives visant à déstabiliser des entreprises ou des administrations se sont multipliées. En mars 2024, plusieurs services de l’Etat avaient été visés par des attaques informatiques d’une “intensité inédite”, selon le gouvernement.
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Une personne décédée dans l’explosion d’une usine chimique près de Lyon
L’une des quatre personnes blessées la veille dans l’explosion dans l’usine chimique Elkem Silicones à Saint-Fons, près de Lyon, est décédée. La victime, un homme âge de 47 ans dont le pronostic vital était engagé, “est décédée des suites de ses brûlures”, a précisé la préfecture. Deux autres hommes et une femme qui travaillaient dans l’atelier pilote du site, classé Seveso seuil haut, ont été blessés par la déflagration survenue dans ce secteur surnommé la “vallée de la chimie”.
La déflagration a pu être causée par l’émanation d’hydrogène dans un atelier expérimental. Cet atelier était un laboratoire pilote, installé en 2021 et non connecté au reste du site. Une équipe y testait une méthode de dévolatilisation d’huiles de silicone hydrogénées.
Pour éteindre l'incendie qui a suivi, une centaine de pompiers ont été mobilisés. L'autoroute A7, les voies ferrées et fluviales sur le Rhône à proximité de l'usine avaient été coupées quelques heures, et environ un millier de personnes autour de la zone avaient été confinées. Le parquet de Lyon a annoncé l'ouverture d'une enquête pour “blessures involontaires par personne morale”. Les investigations ont été confiées à la Division de la criminalité organisée spécialisée et à la Direction départementale de l'emploi, du travail et des solidarités.
L’ex commissaire européen Thierry Breton interdit de visa par les Etats-Unis
Les Etats-Unis ont annoncé des sanctions visant cinq personnalités européennes engagées pour une stricte régulation de la tech, qui se voient interdites de séjour, dont l'ancien commissaire européen Thierry Breton. Les agissements de ces personnes s'apparentent à de la “censure” au détriment des intérêts américains, a justifié le département d'Etat.
“La France dénonce avec la plus grande fermeté la restriction de visa prise par les Etats-Unis à l'encontre de Thierry Breton, ancien ministre et commissaire européen, et quatre autres personnalités européennes”, a réagi le ministre des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. “Les peuples de l'Europe sont libres et souverains et ne sauraient se faire imposer par d'autres les règles s'appliquant à leur espace numérique”, a-t-il ajouté. Le ministre français rappelle que le règlement sur les services numériques (DSA) “n'a absolument aucune portée extraterritoriale et ne concerne en aucun cas les Etats-Unis”.
“Un vent de maccarthysme souffle-t-il à nouveau ?”, a pour sa part réagit Thierry Breton, sur X. Ancien ministre de l’Economie sous Jacques Chirac, Thierry Breton a été commissaire européen au Marché intérieur de 2019 à 2024, avec de larges compétences sur les dossiers numériques et industriels. Parmi les autres personnes sanctionnées figurent des représentants d’ONG luttant contre la désinformation et les messages haineux en ligne.
Le président américain Donald Trump mène une offensive d’envergure visant les règles de l’Union européenne sur la tech qui imposent aux plateformes des obligations en particulier de signalement de contenus problématiques. L’Union européenne dispose de l’arsenal juridique le plus puissant au monde pour réguler le numérique.
Amazon a reçu 1 800 candidatures envoyées par la Corée du Nord
Alors que le pays est accusé de contourner les sanctions de l’ONU en faisant embaucher à l’étranger des salariés télétravaillant depuis Pyongyang, Amazon a annoncé avoir bloqué plus de 1 800 candidatures nord-coréennes à des offres d’emploi.
L’entreprise a vu une augmentation de près d’un tiers de ces candidatures au cours de l’année. Derrière ces profils se trouvent des “laptop farms”, des locaux remplis d’ordinateurs installés physiquement aux Etats-Unis, mais contrôlés depuis un autre pays. Le problème ne concerne pas uniquement Amazon mais se produit à grande échelle dans l’ensemble du secteur.
Le programme de cyberguerre de Pyongyang remonte au moins au milieu des années 1990. “La Corée du Nord forme activement des cyberagents et infiltre des sites clés à travers le monde”, explique Hong Min, analyste à l’Institut coréen pour l’unification nationale de Séoul. “Compte tenu de la nature des activités d’Amazon, le motif semble largement économique, avec une forte probabilité que l’opération vise à dérober des actifs financiers”.
La revue de presse du 24 décembre, notre invité est Xavier Moreau
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