IsèreÀ Grenoble et Voiron, les anti-pass sanitaire se remobilisent
IsèreÀ Grenoble et Voiron, les anti-pass sanitaire se remobilisent
De Grenoble à Voiron, plus de 3 000 personnes ont manifesté dans les rues des centres-villes, ce samedi 28 août, selon la police. Une mobilisation plus importante que les semaines précédentes.
Ils étaient 2 100 selon le décompte de la police, 4 000 selon les manifestants. Les deux s’accordent en tout cas sur un point : la mobilisation des anti-pass est repartie à la hausse, ce samedi 28 août, à Grenoble. Et la raison est sans doute à chercher dans une convergence de plusieurs revendications. Ainsi, si les habituels anti-vaccins, anti-pass et gilets jaunes étaient présents, les bibliothécaires de la ville en grève depuis le 24 août , quelques antifascistes ou encore des soignants se sont joints au noyau dur des anti-pass. La fin des vacances a sans doute également joué un rôle dans cette remobilisation.
Au-dessus de cette foule aux opinions variées, on pouvait voir flotter côte à côte, un drapeau avec la croix de Lorraine, des drapeaux français et un autre LGBT. Les slogans, eux, n’ont pas changé et les habituels « Liberté » et « Le pass sanitaire, on n’en veut pas », ont résonné dans l’hypercentre, pendant plus de 2 h 30.
Les protestataires ont aussi fait référence à l’actualité à plusieurs reprises. La rentrée scolaire, tout d’abord, avec le slogan « Touchez pas à nos enfants » (lire ci-dessous), mais aussi le maire de L’Isle-d’Abeau, Cyril Marion, qui s’est publiquement déclaré opposé au pass sanitaire dans le centre commercial Carrefour de sa commune. La bataille juridique sur cette question et les revers de plusieurs préfets ont également alimenté les discours lors du rassemblement.
Après plusieurs pauses lors de la marche (devant le musée de la Résistance, l’hôtel de police, la cathédrale Notre-Dame), les manifestants sont revenus à leur point de départ, la place de Verdun. Ils promettent qu’ils seront de retour samedi prochain.
Environ un millier de personnes à Voiron
À Voiron, le nombre de participants était sensiblement le même que la semaine dernière. D’après les autorités, 850 personnes ont défilé ce samedi 28 août contre le pass sanitaire. Les organisateurs parlent, eux, de 2 000 et d’un œil extérieur, au fil d’un événement long de plus de deux heures, on peut raisonnablement penser que le millier a au moins été atteint.
Au son des slogans désormais habituels, la foule est partie de l’église Saint-Bruno pour rejoindre sa voisine Saint-Pierre pour les premières prises de paroles. Le défilé, blouses blanches de soignants bien en évidence au premier rang, a ensuite gagné la gare routière par les grandes artères du centre-ville. Et de rejoindre son point de départ avant dispersion.
Comme la semaine précédente donc. Et une nouvelle fois sans aucun incident ni animosité. Mégaphone en main, l’un des responsables a même invité les participants a salué la présence des forces de l’ordre (polices nationale et municipale).
Autre invitation adressée à la foule, celle de rejoindre la “résistance” numérique, notamment par l’application de messagerie sécurisée Telegram.
À quelques encablures de la rentrée scolaire, l’inquiétude des anti-pass locaux semble se concentrer sur une hypothétique vaccination des enfants et adolescents sans consentement parental. Le sort des personnels de santé refusant l’injection a aussi alimenté les débats de ce samedi.
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