Ne plus porter de soutien-gorge, c’est ce qu’on appelle le "no bra". Que ce soit par confort ou par envie de se réapproprier leur corps, de nombreuses femmes s’y sont mises depuis les différents confinements. Selon un sondage IFOP de 2020, 18 % des Françaises de 18 à 25 ans ont totalement arrêté d’en mettre. Pour la Youtubeuse Fannyfique, qui en fait partie, un soutien-gorge est comme un "uniforme social". On a aussi interrogé Camille Froidevaux-Metterie, une autrice et philosophe féministe qui a enquêté le sujet ("Seins : En quête d'une libération"). Selon elle, ce geste est loin d’être anodin et serait même le reflet d’une "dynamique de libération" dans laquelle les femmes cherche à s'affranchir de certaines d’injonctions, dont le fait d’être constamment scrutées en public : "En temps normal, quand une femme se prépare avant de sortir dans l’espace public, elle sait qu’elle sera regardée. Elle se prépare en adoptant un certain nombre de pratiques et de routines." observe l’autrice. Mais pendant les confinements, les femmes se seraient libérées des regards et auraient développé une attitude plus libre vis-à-vis de leur corps. Fannyfique ajoute : "J’ai l’impression que pendant le confinement, c’était tellement l’anarchie qu’on est tous devenus un peu plus tolérants avec les autres." |
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