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mercredi 24 mars 2021

Reconfinement raté, participation citoyenne méprisée, enseignants mal remplacés... Au sommaire de Mediapart, ce mercredi 24 mars 2021

La lettre quotidienne
mercredi 24 mars 2021

À la une de Mediapart

En Île-de-France, les malades graves affluent à l’hôpital, à un rythme jamais vu depuis le pic de la première vague, il y a tout juste un an. Dans le reste de la France, l’épidémie progresse presque partout. Les restrictions annoncées jeudi dernier seront sans effet.

Par Marion Fontaine

Des professeurs considérés comme « vulnérables » sont remplacés par des surveillants sans formation ni rémunération adéquates, d’après une enquête de Mediapart. Face à l’augmentation des cas de Covid diagnostiqués chez les enseignants, leur vaccination est envisagée à partir de la « mi-fin avril », a annoncé mardi Emmanuel Macron.

Parce qu’il en travestit les principes, ignore leurs propositions ou les place en décalage avec la décision politique, l’exécutif abîme profondément les outils de démocratie participative. De quoi désespérer alors que la défiance vis-à-vis des élus et des institutions ronge notre pays.

Par Guillaume Krempp et Jean-François Gérard (Rue 89 Strasbourg)

Gérald Darmanin a annoncé vouloir attaquer, devant le juge administratif, la subvention accordée par la mairie écologiste de Strasbourg à la mosquée Eyyûb Sultan. Si ce soutien municipal à la construction d’un lieu de culte est une tradition locale, la majorité de Jeanne Barseghian s'est éloignée des usages de ses prédécesseurs.

Après des soupçons de malversations à l’office HLM pendant l’ère centriste, c’est la gestion de la Semeco, structure chargée de l’équipement de la ville, qui interroge. D’après des documents obtenus par Mediapart, son ancien directeur a reçu près de 170 000 euros pour partir et garder le silence.

Quand l’homogénéité prend le pas sur l’égalité, la République n’est pas indemne de penchants autoritaires, voire identitaires. Et l’universalisme des valeurs vient mettre en péril celui des droits. 

L’historien et défenseur des droits humains marocain Maati Monjib a été remis en liberté provisoire après presque trois semaines de grève de la faim et une intense campagne de soutien internationale.

Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a demandé la rétrogradation d’un vice-procureur soupçonné de harcèlement sexuel. Une sanction particulièrement sévère. Une greffière et une magistrate avaient dénoncé son comportement en 2019, alors qu’il exerçait au Parquet national financier (PNF).

Par Jennifer Simoes (Mediacités Lyon)

Depuis le début de l’année, les témoignages de victimes de harcèlement ou de viol se multiplient parmi les étudiantes de la prestigieuse école. Une libération de la parole qui intervient alors que l’établissement ne s’est toujours pas doté d’un dispositif d’écoute et d’accompagnement pérenne.

2020, en pleine crise du Covid-19 au Sénégal, alors que les écoles ferment et qu’un couvre-feu est instauré dans tout le pays, un jeune homme décide d’occuper, avec l’appui du préfet, une ancienne école de Rufisque pour accueillir les personnes souffrant de troubles mentaux et restées à la rue. Dans cet espace unique, résidents et bénévoles cohabitent. Initiative entièrement bénévole, le centre Delossi explore les possibles d’une autre prise en charge des troubles mentaux.

Dans « À l’air libre » mercredi, « une révolution populaire, pour une démocratie réelle » selon l’historienne Ludivine Bantigny. Également au sommaire : des gilets jaunes bordelais longtemps dans le viseur de la justice, désormais hors de cause.  

Protestants, unionistes et loyalistes représentent la moitié de la population nord-irlandaise. La nouvelle frontière dans la mer d’Irlande qui menace leur identité britannique les inquiète, et la colère monte.

Dans le Club  Les lecteurs prennent la parole

Le Club est l’espace de libre expression des abonnés de Mediapart.

Le Fonds pour une Presse Libre pour le pluralisme de la presse et l’indépendance de l’information lance avec enthousiasme son deuxième appel à projets tant le premier a été un succès.

 

Distanciel, visioconférences, télétravail, tracing, 5G : des concepts qui, depuis un an, ont pris une place considérable dans notre quotidien. Ils traduisent une emprise croissante du numérique sur nos existences. Mais dans les débats, de grands absents demeurent : les travailleurs derrière l’industrie du numérique. Deux ouvrages récents jettent un peu de lumière sur le sujet.

 
Par 

Lettre aux étudiants en art qui occupent l'Opéra de Lyon. Et, par extension, à celles et ceux qui occupent des lieux culturels aujourd'hui avec le désir que d'autres mondes, respirables, adviennent enfin.

 

Mayotte est devenue folle. La mise en œuvre implacable de la Loi ELAN qui ambitionne de résorber l’habitat insalubre ne détruit pas seulement des maisons. Elle attaque les fragiles équilibres qui assurent tant bien que mal la survie de la majorité des populations en détruisant l’habitat pauvre traditionnel et les réseaux de solidarité. Un jeune homme témoigne d'un indicible désarroi.

 

Je suis policier depuis maintenant 25 ans. Je me suis engagé dans la police nationale comme la grande majorité de mes collègues pour porter les valeurs de la République. Face à une colère exponentielle au sein de l’institution, une police nationale qui se radicalise et qui devient le terreau fertile de l’extrême droite est un risque grave pour la stabilité de notre démocratie.

 

L’Europe est aux prises avec une crise des libertés académiques. Elle relève d’abord d’une dimension politique et régulatrice. Elle est fait de menaces politiques et légales et de restrictions indues à l’égard de la connaissance en tant que bien public. Il y a aussi une dimension intellectuelle de cette crise. En Europe, nous manquons d’une notion des libertés académiques adaptée au temps présent.

 

Le Cercle de Réflexion Interarmées de hauts gradés français n’arrête pas de s’alarmer de la dérive otanienne/étasunienne qui veut effacer l’indépendance de la France et les hypothèses d’autonomie de l’Europe. Le projet OTAN 2030 est un “train fou qu’il faut stopper avant qu’il soit trop tard!”. La gauche et les écologistes devraient reprendre la lutte pour la paix et la protection de l’écosystème

 

Théâtres et autres lieux d'art redeviennent les ronds-points de la pensée en acte. Ce pourquoi ils ont été créés, ce qu'ils doivent être absolument, toujours. Ce n'est pas rien. Ils devront le rester. Hors de tout business plan, n'est-ce pas ?

 

Le gouvernement avait annoncé un interdit clair : les majeurs ne pourraient plus « avoir » une activité sexuelle avec une personne mineure de moins de 15 ans (ou de moins de 18 ans en cas d'inceste). Nous y avons cru. Et nous sommes trahi·es: le texte en cours de discussion parlementaire maintient le droit des agresseurs. Appel aux sénateurs et sénatrices.

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