| | Bonjour .
Si le Covid a compliqué la drague pour tout le monde, et surtout les étudiants isolés, il y en a qui ont quand même réussi à se mettre en couple ces derniers mois. C’est le cas d'Adriana et de Colin, qu’on a rencontrés pour qu’ils nous racontent la drague au temps du Covid. | |
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| | 1. Les rencontres
Colin : Le Covid a tué le coup de foudre. L’histoire de la belle inconnue, du bel inconnu que tu croises dans le métro, c’est pas possible.
Adriana : Ouais, même la rencontre en soirée, où le feeling passe direct, il n’y a plus ça parce qu’on ne peut plus se rencontrer en soirée. Bon, maintenant ça recommence un peu, mais il n’y a plus ce truc de feeling qui passe direct, même physiquement. Il y a plus ce truc parce que tu vois quelqu’un derrière un écran.
Colin : Ou derrière un masque.
Adriana : Donc je ne pense pas que le Covid ait tué l’amour, je pense qu’il l’a…
Colin : Bien blessé quand même.
2. La drague
Adriana : J’étais à la BU avec l’un de mes meilleurs amis et du coup je lui ai dit : “Ce garçon, je le trouve mignon.” Et il est parti lui déposer mon Insta. Et du coup, c’était assez rigolo parce que le garçon ne s’y attendait pas du tout.
Après, on s’est parlé sur Insta et il m’a dit qu’il retournait à la BU le lendemain et qu’on pourrait boire un café. Et quand il a enlevé son masque, je me suis dit : “Ah, d’accord.” Parce qu’on voit pas la bouche et le nez avec le masque et je trouve que c’est des parties hyper importantes du visage.
Il n’était pas très expressif, pas très souriant. Je me suis dit : “OK, il ressemble à ça.” J’étais un peu déçue et surprise, forcément. On a toujours ce choc quand quelqu’un enlève son masque. Même lui a pu se dire : “Ah, elle ressemble à ça sans le masque.”
Colin : Je dois avoir 90 % de mon cercle d’amis qui est sur des applis de rencontre. Il y aurait eu une pandémie mondiale sans les réseaux sociaux, je pense qu’on aurait vu des conséquences bien plus dramatiques.
Donc je me suis mis sur Tinder, et au bout d’une semaine j’ai fini par tomber sur quelqu’un qui m’intéressait. On a voulu se rencontrer, mais malheureusement j’ai été cas contact. Ensuite, quand mon test est revenu négatif, c’est lui qui a attrapé le Covid. Et une fois la quarantaine passée, on a été confinés.
Du coup, il s’est passé 4 mois entre le moment où j’ai commencé à discuter avec lui et la vraie rencontre.
Adriana : Ça m’est arrivé d’entretenir une relation à travers Webex, la plateforme pédagogique de la fac Lyon 3. C’est un peu comme Zoom, en fait. Par exemple, j’envoie des messages en privé à un garçon que je trouve mignon, même s’il y a toujours le truc de se dire que la prof va voir le message.
Ce côté risque fait que c’est encore plus drôle de se dire qu’on est en train de se draguer et que la prof parle en même temps. C’est un peu rigolo, c’est un peu cocasse. | |
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| | | 3. Les rencards
Adriana : D’habitude, on se dit qu’on fait ça dans un bar, un resto ou qu’on va au cinéma. Là, on peut pas faire tout ça.
Donc du coup, c’est très difficile. Forcément, on se pose des questions qu’on ne se posait pas avant. Par exemple, en arrivant, on se demande si on se fait la bise, si on se checke ou si on se salue simplement sans chercher le contact physique direct.
Colin : Le truc avec les réseaux sociaux, c’est qu’on donne la meilleure image de nous-même. Donc moi, toute la journée je me suis demandé s’il allait vraiment avoir un flash sur moi.
Est-ce que je vais lui plaire ? Est-ce que je vais vraiment être comme il se l’imagine ? Est-ce que je vais être comme ce que je renvoie sur les réseaux ? Parce qu’on va être là, tous les deux, sans masque et face à face. Il n’y aura pas de deuxième chance en quelque sorte. Si ça se passe mal, ça se passe mal.
Adriana : On va commencer par apprendre à connaître la personne, à parler avec elle, à lui poser des questions.
Colin : C’est directement plus sérieux au risque d’être plus déçu à la fin quand ça ne donne rien. | |
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