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vendredi 15 janvier 2021

Nouvelles manifestations en France, samedi, contre la proposition de loi « sécurité globale » - le 15.01.2021

 


Manifs du 16-lemonde-15/1/21

 

Nouvelles manifestations en France, samedi, contre la proposition de loi « sécurité globale »
Des syndicats et des associations, de journalistes et de réalisateurs notamment, demandent le retrait de plusieurs articles dont celui restreignant la diffusion d’images des forces de l’ordre.

Le Monde avec AFP
Publié aujourd’hui à 18h07, mis à jour à 18h37

Près de 80 rassemblements « pour le droit à l’information, contre les violences policières, pour la liberté de manifester et contre la surveillance de masse » sont prévus en France, samedi 16 janvier, à l’appel de la coordination d’associations et syndicats mobilisés contre la proposition de loi « sécurité globale », qui restreint notamment la diffusion d’images des forces de l’ordre.

Ils seront rejoints à Paris par des organisateurs et participants aux free-parties « pour le droit à la culture » et contre la « répression disproportionnée » après la free-party de Lieuron (Ille-et-Vilaine) qui a réuni 2 400 personnes au Nouvel An. Des rassemblements auront aussi lieu à Rennes, Nantes, Caen, Rouen et au Havre, ainsi qu’à Lyon, Clermont-Ferrand ou Dijon, notamment. Dans la capitale, la manifestation partira de la place Daumesnil, à 14 heures, pour rejoindre la place de la Bastille.


La proposition de loi, déjà votée en première lecture à l’Assemblée nationale, doit être examinée en mars au Sénat. Malgré « une mobilisation sans précédent [dès le mois de novembre] pour la défense des libertés, le gouvernement [nous] a opposé une fin de non-recevoir », regrette, dans son appel à manifester, la coordination. Celle-ci regroupe des associations, comme La Ligue des droits de l’homme et Amnesty International, ainsi que de nombreux syndicats et associations, de journalistes et de réalisateurs notamment.

La « surveillance de la population » doit rester « l’exception »
« Les enjeux sont (…) majeurs. Ils touchent au respect même de l’Etat de droit » et du contrôle des autorités « par les citoyens, le Parlement, la justice et la presse », insistent les associations, ajoutant que « les mesures de surveillance de la population doivent, elles, demeurer l’exception ». Elles exigent toujours le retrait de plusieurs dispositions, à commencer par l’article 24, qui pénalise la diffusion malveillante d’images des policiers et gendarmes. Le collectif, qui demande à être reçu par le président, Emmanuel Macron, cible également les articles 21 et 22 sur l’usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l’ordre.

La proposition de loi a été vivement critiquée en France par la Défenseure des droits et la Commission nationale consultative des droits de l’homme, et à l’étranger par des rapporteurs spéciaux des Nations unies et la commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe.


Lancé le 17 novembre, la mobilisation contre le projet de loi a donné lieu à plusieurs journées de manifestations. La plus importante, le 28 novembre, a rassemblé 500 000 personnes dans le pays selon la coordination, 133 000, selon le gouvernement.

Lors de la mobilisation du 12 décembre, le gouvernement, qui dénonce les actes de « casseurs », avait fait état de l’interpellation, par les forces de l’ordre, de 142 manifestants, dont certains ont depuis porté plainte contre le préfet de police Didier Lallement pour « arrestation arbitraire ».

Le site d’information Mediapart avait en effet relevé, quelques jours plus tard, que dix-huit de ces personnes n’avaient pas été placées en garde à vue après leur interpellation, 49 avaient bénéficié d’un classement sans suite et 46 avaient été sanctionnées, sans jugement, d’un rappel à la loi. Un nouveau « grand rassemblement » est déjà prévu samedi 30 janvier à Paris.


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