| | par Jean-Marie Harribey , Jean Tosti Le mot « convention » a été, cette année, mis à l’honneur parce que la Convention citoyenne pour le climat a réuni cent-cinquante Français tirés au sort pour présenter des mesures susceptibles de lutter efficacement contre le réchauffement climatique. Et l’histoire est ponctuée d’événements conduits par des assemblées politiques statuant sur le droit ou sur des traités internationaux. Ainsi, par exemple, la Convention nationale, élue en septembre 1792 au suffrage universel masculin, chargée de rédiger une nouvelle constitution, instaurée la République et, pour faire face à la contre-révolution, ouvre la période de la Terreur, et s’achève en 1795 pour laisser la place au Directoire, après la chute de Robespierre en juillet 1794. | |
| | | Dossier : Suite de la Convention citoyenne pour le climat |
par Pierre Ruscassie La Convention citoyenne pour le climat s’est conclue dans l’enthousiasme de ses membres pour avoir participé à une prise de conscience de l’urgence climatique à transmettre : la Terre peut exister sans nous, mais nous ne pouvons pas vivre sans elle. « Les températures supérieures à 50 °C à l’ombre, qui vont devenir plus fréquentes, seront mortelles dans certaines régions du monde, où l’air saturé en humidité interdit toute évaporation de la sueur. Nous ne sommes pas uniquement devant le choix d’une politique économique pour faire face à une crise économique, sociale et environnementale. Le réchauffement et le dérèglement climatiques menacent la survie de l’humanité. C‘est une question de vie ou de mort ! ». | |
par Vincent Gay, L’Espace Écologie et société d’Attac En juillet dernier, l’espace Écologie et Société d’Attac a produit une longue analyse du rapport remis au gouvernement par la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC). Vincent Gay en publie pour Les Possibles une version réduite et actualisée au vu des dernières décisions et déclarations du gouvernement. | |
par Valérie Cabannes, Marine Calmet Le 20 juin dernier, les membres de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) ont voté à 99,3 % en faveur de la reconnaissance du crime d’écocide et des limites planétaires dans le droit français. Une proposition qui s’est, au cours des débats, imposée comme une des mesures phares. Pour les citoyennes et les citoyens, il s’agit “d’adopter une loi qui protège les écosystèmes de la dégradation et de la destruction, en faisant porter la responsabilité juridique financière sur les auteurs des déprédations”. Explications | |
par Marie Toussaint Au cours des derniers mois, la thématique de l’écocide a – enfin – fait sa véritable entrée au sein du débat public français. Nous le devons notamment aux citoyen.ne.s de la Convention citoyenne sur le climat qui, en juin dernier, ont rendu d’ambitieuses et réjouissantes conclusions à ce sujet, et qui ont voté, à 99% des suffrages exprimés, en faveur d’un référendum pour « adopter une loi qui pénalise le crime d’écocide dans le cadre des 9 limites planétaires ». Un mois plus tard, c’est Greta Thunberg, 150 scientifiques de renom et près de 3 000 signataires célèbres qui en appelaient, dans une lettre ouverte adressée aux 27 dirigeant.e.s des États membres de l’Union européenne, à porter le combat pour la reconnaissance et la condamnation des écocides en droit international. Et, en effet, il y a urgence : il est plus que temps de se mobiliser, partout et à tous les niveaux, pour faire cesser et voir condamnés ces écocides, graves crimes contre la planète. | |
par Jeffers Esther Le but de ce texte est de montrer que les changements climatiques ont des effets différents sur les femmes et les hommes, la pandémie du Covid l’a parfaitement illustré. Aussi, les propositions pour le climat devraient intégrer la dimension genre pour avoir des chances de réussir. | |
par Jean-Marie Harribey La Convention citoyenne sur le climat, qui a remis son rapport en juin 2020, a écarté la proposition de réduire sur 10 ans la durée légale hebdomadaire du travail à 28 heures sans perte de salaire. Ainsi, la pression de l’idéologie libérale pour, au contraire, augmenter la durée du travail à la sortie du confinement dû à la crise pandémique a été trop forte. L’idée que la réduction du temps de travail (RTT) puisse exercer un rôle favorable pour endiguer le chômage est l’objet biséculaire d’une lutte de classes. | |
par Jacques Testart La convention citoyenne sur le climat (CCC) n’était pas une convention de citoyens (CdC)i. Elle était l’une des centaines de conférences de citoyens qui ont eu lieu dans le monde depuis trente ans. La nuance est très importante : si nous avons inventé la CdC en 2007ii, c’était pour proposer un protocole bien défini, capable d’endiguer les procédures au doigt mouillé ou à l’économie de moyens qui se développaient partout. | |
par Gilles Rotillon La France a voté « vert » aux municipales, et ça tombe bien parce que la Convention citoyenne venait de remettre ses 149 propositions pour la transition écologique à Emmanuel Macron qui nous a assuré qu’il avait compris le message. Deux questions viennent immédiatement à l’esprit dans ce nouveau contexte : sommes-nous vraiment sur un changement de trajectoire et quel crédit accorder à l’engagement présidentiel ? | |
par André Bellon La crise politique que nous traversons n’est pas qu’une crise de régime un peu plus grave que les autres. Elle exprime une inquiétude sur le sens des mots, sur la nature même de la vie publique, sur les relations sociales. Elle concerne en fait le devenir de l’humanité au sens de la capacité de l’humain à maîtriser son propre destin. | |
par Pierre Khalfa La Convention citoyenne sur le climat a relancé le débat sur le tirage au sort. Cette question est d’autant plus importante que la démocratie représentative connaît une crise existentielle. Dans cette situation, le tirage au sort peut-il apparaître comme un moyen de renouveler la démocratie ? | |
| | | La réunion du Conseil européen du mois de juillet (la plus longue de l’histoire) a pris des décisions très importantes. Deux sujets ont été abordés : le plan de relance de 750 milliards d’euros suite à la pandémie et le Cadre financier pluriannuel (CFP). Les 27 représentants des États membres n’ont pas, à proprement dit, pris de décisions opérationnelles. Ils se sont mis d’accord sur des plans d’actions. La forme que les mises en œuvre vont prendre sera abordée plus tard. Mais les 90 heures de discussions montrent, si besoin, que des tensions énormes existent au sein de l’Union, et, sans nul doute, des visions différentes de l’avenir de l’Union européenne. | |
par Daniel Hofnung On assiste à la baisse presque générale de la teneur des sols en matière organique, en particulier sur les vignes, les vergers et les cultures. Ce taux aurait diminué de moitié dans les sols agricoles d’Europe occidentale et d’Amérique du Nord depuis les années 1950 avec la généralisation progressive de l’agriculture productiviste. Certaines régions de culture intensive ou de vignobles, comme le Bordelais, arrivent à avoir un taux très faible. Les prairies, et surtout les forêts, conservent un bon taux de matière organique, autour de 80 tonnes de carbone par hectare. | |
par Claude Calame Destinées à atteindre une baisse d’au moins 40 % des gaz à effet de serre pour 2030 par rapport à 1990, les 149 propositions diffusées par la Convention citoyenne pour le climat en juin dernier s’inscrivent à l’évidence dans une perspective entièrement réformiste. Néanmoins, Emmanuel Macron, au lendemain d’élections municipales favorables aux écologistes, en a d’emblée rejeté trois. | |
par Jacques Testart La récente pandémie a montré l’impuissance de la science pour combattre. Ce n’est pas seulement l’insuffisance matérielle des moyens de protection (masques, désinfectants, tests...) qui fut alors révélée, démontrant une carence du politique, c’est l’ignorance scientifique de leur efficacité réelle et de leurs places respectives dans la stratégie de distanciation et de confinement, seule parade disponible bien qu’héritée des siècles passés. Et ce n’est pas seulement l’absence de traitement qui inquiète, c’est la perspective très lointaine et même douteuse d’un traitement efficace (vaccin). | |
par Jean-Marie Harribey Le sociologue Alain Bihr et l’économiste Michel Husson publient en cette rentrée un livre critique sur les thèses défendues par Thomas Piketty : Thomas Piketty, une critique illusoire du capital (Paris, Syllepse, Lausanne, Page 2, 2020). Les ouvrages de Thomas Piketty ont fait le tour du monde et leur auteur les présente comme complémentaires : Le capital au XXIe siècle (Paris, Seuil, 2013), suivi de Capital et idéologie (Paris, Seuil, 2019), mais il annonce le second comme devant ouvrir la « boîte noire » des inégalités (p. 11). | |
| | | | | | Adresse Attac, 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris Directeur de la publication Jean-Marie Harribey Secrétariat de la rédaction Isabelle Bourboulon, Edgard Deffaud, Jean-Marie Harribey, Esther Jeffers, Éric Le Gall, Christiane Marty, Pascal Paquin, Dominique Plihon, Jean Tosti Responsables techniques Edgard Deffaud, Serge Gardien, Éric Le Gall, Pascal Paquin, Rémi Sergé, Valentin Drean Comité éditorial Sylvie Agard, Christophe Aguiton, Verveine Angeli, Paul Ariès, Geneviève Azam, Daniel Bachet, Jacques Berthelot, Catherine Bloch-London, Martine Boudet, Isabelle Bourboulon, Thierry Brugvin, Thierry Brun, Alain Caillé, Claude Calame, Christian Celdran, François Chesnais, Francoise Clement, Pierre Concialdi, Jacques Cossart, Annick Coupé, Thomas Coutrot, Christian Delarue, Vincent Drezet, Cédric Durand, Guillaume Duval, Mireille Fanon-Mendès-France, Daniel Faugeron, David Flacher, Fabrice Flipo, Pascal Franchet, Bernard Friot, Jean Gadrey, Susan George, Jérôme Gleizes, Gérard Gourguechon, André Grimaldi, Janette Habel, Nicolas Haeringer, Jean-Marie Harribey, Michel Husson, Esther Jeffers, Isaac Johsua, Pierre Khalfa, Serge Le Quéau, Frédéric Lemaire, Christiane Marty, Gus Massiah, Antoine Math, Dominique Méda, Georges Menahem, Pascal Paquin, René Passet, Évelyne Perrin, Dominique Plihon, Thierry Pouch, Daniel Rallet, Jean-Claude Salomon, Catherine Samary, Denis Sieffert, Vicky Skoumbi, Jean-Louis Sounes, Daniel Tanuro, Bruno Tinel, Michel Thomas, Jean Tosti, Éric Toussaint, Stéphanie Treillet, Aurélie Trouvé, Patrick Viveret Contact avec la revue et soumission d’articles Les propositions d’articles nouveaux ainsi que les contributions répondant à des textes publiés dans les numéros précédents de la revue doivent être adressées au secrétariat de la revue : revue-cs-secretariat@list.attac.org
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