Chère lectrice, cher lecteur,Les résultats du Monitoring médias Suisse pour 2019, publiés ce mardi par l’Office fédéral de la communication (Ofcom), font ressortir deux tendances: les médias sociaux sont particulièrement utilisés, premièrement, par les jeunes et, deuxièmement, par les francophones pour se forger un avis. Pas de surprise donc à ce que ce soit sur l’opinion des jeunes Romands (entre 15 et 29 ans) que ces plateformes ont le plus grand pouvoir, avec près de 45% d’influence.
La tendance est limpide. Au fur est à mesure que l’on descend dans les classes d’âge, les opinions sont de plus en plus influencées par les réseaux sociaux et de moins en moins par les autres types de médias. Et ce n’est pas un hasard, si l’on en croit Sébastien Salerno, sociologue des médias et chargé de cours à l’Université de Genève: «La jeune génération n’est pas habituée à payer pour s’informer. Très mobile, elle a besoin de médias qui soient aussi mobiles qu’elle. Par ailleurs, elle désire des formats courts, plus modernes, qui en viennent plus rapidement aux faits.»
Facebook, Instagram, YouTube et compagnie ont plus d’influence sur la formation des opinions que les médias de presse écrite. Et cette tendance, à la hausse, devrait se poursuivre dans les années à venir, appuie Sébastien Salerno. Avec quelles conséquences pour notre démocratie directe? «Je peine à imaginer que, dans le cadre d’une réflexion sur l’avenir de notre démocratie, on puisse faire l’économie d’un questionnement sur les limites de l’utilisation des réseaux sociaux. Il s’agit d’un élément important de la manière de penser l’être ensemble», répond Olivier Glassey, sociologue spécialiste des usages du numérique à l’Université de Lausanne.
Bonne lecture,
– Grégoire Baur, correspondant en Valais |
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