POLLINIS
NON AU RETOUR DES TUEURS D'ABEILLES EN FRANCE !
D'ici quelques semaines, les parlementaires français devront se prononcer sur une proposition de dérogation pour que les pesticides néonicotinoïdes interdits en 2016 après plus de 20 ans de massacre intensif des abeilles et des pollinisateurs sauvages puissent être de nouveau utilisés dans les champs.
Faites barrage à ce passage en force de l'industrie au détriment des abeilles et de la biodiversité !
Chère amie, cher ami,
Alerte générale !
L'industrie agrochimique est en train de passer en force pour continuer à commercialiser des néonicotinoïdes tueurs d'abeilles en France…
… en dépit d'années de lutte des apiculteurs, des ONG, des citoyens, et de centaines d'études scientifiques qui alertent contre les effets destructeurs de ces pesticides sur les abeilles, les pollinisateurs sauvages et l'ensemble de la biodiversité…
… et malgré l'interdiction ferme et définitive de ces produits, démocratiquement votée par l'Assemblée nationale et le Sénat en 2016 !
D'ici quelques jours, le ministre de l'Agriculture va émettre une proposition de dérogation pour que les néonicotinoïdes puissent être utilisés sur le sol français pour trois années encore (1) : aidez-nous à peser de toutes nos forces sur les députés et les sénateurs pour qu'ils refusent d'adopter ce texte !
Faut-il le rappeler ?
Les scientifiques ont démontré les effets délétères des néonicotinoïdes, même à faible dose, sur le comportement alimentaire des abeilles (2) et des bourdons (3), sur leur activité de butinage (4), sur leur capacité à communiquer entre elles (5), sur le fonctionnement de leurs facultés sensorielles olfactives (6) ou visuelles (7), sur leur aptitude à voler (8), à apprendre et mémoriser (9), sur leur capacité à résister aux parasites (10) et sur l'affaiblissement de leur système immunitaire (11), sur la fécondité des reines (12), leur activité de reproduction (13) ou leur capacité à initier une nouvelle colonie (14), y compris chez les pollinisateurs sauvages (15) ; sur la mortalité des larves d’abeilles (16), les modifications génétiques engendrées sur les couvains (17), les séquelles dans leur développement futur (18), sans compter les études qui montrent un lien direct entre extinction des pollinisateurs sauvages et néonicotinoïdes (19), la méta-analyse de la Task Force on Systemic Pesticides qui réunit plusieurs dizaines de chercheurs et 1121 publications à propos des effets catastrophiques de ces pesticides sur l'ensemble des écosystèmes (20)…
… ainsi que les études empiriques qui ont démontré la persistance incroyable de ces pesticides dans les champs : contrairement à ce qu'affirment les autorités sous l'influence de l'industrie, les plantes de bord de champ sont bel et bien contaminées par les résidus de pesticides, ainsi que les fleurs sauvages, leur pollen et leur nectar, intoxiquant les abeilles sauvages et domestiques qui les butinent (21). De même, puisque plus de 80 % du produit pesticide présent sur les cultures traitées par enrobage est lessivé dans les sols et les nappes phréatiques où on relève sa présence jusqu'à trois années plus tard, toutes les cultures suivantes pendant ces années seront potentiellement mortelles pour les pollinisateurs (22) !
La disparition des pollinisateurs, domestiques et sauvages, met en péril la capacité de reproduction de la majorité des plantes, fruits, légumes, dont nous avons besoin pour nous nourrir : les cerises, pommes, concombres, prunes et citrouilles seraient parmi les denrées les plus impactées par le déclin des pollinisateurs (23).
Sans pollinisation naturelle des plantes à fleurs, les chercheurs prévoient l'émergence de carences massives et de maladies dans la population (24), et une augmentation du nombre de décès partout dans le monde (25), y compris dans les pays jusqu'ici épargnés par la faim.
Il est impératif de préserver nos pollinisateurs, avant qu'il soit trop tard !
Face à ce constat sans appel, les parlementaires français avaient décidé, en 2016, d'interdire pour de bon les pesticides néonicotinoïdes en France à partir de 2018 (26), mettant ainsi un terme à plus de 20 années de massacre des abeilles et des pollinisateurs sauvages au profit de l'industrie agrochimique.
« Quoi qu’il arrive, en 2020, c’est fini pour tous les néonicotinoïdes. » avait dit à l'époque la députée Barbara Pompili (27), aujourd'hui ministre de la Transition écologique.
Pour les firmes, cette décision revient à faire un trait sur des millions d'euros de bénéfices.
Pour préserver leur juteux pactole, ces puissantes multinationales et leurs armées de lobbys n'hésitent pas à utiliser le désespoir d'agriculteurs mis sur la paille par les réformes successives de leur secteur décidées par l'Union européenne :
c'est le cas des planteurs de betterave à sucre, qui, pour faire face à la fin des quotas, l'ouverture à la concurrence mondiale décidée par Bruxelles et un prix du sucre en baisse drastique (28), ont dû multiplier par trois leurs rendements ces dernières années. Rappelons que ces réformes, qui ont mis à mal les producteurs alors que ces derniers n'ont fait que suivre les directives énoncées par les autorités, ont surtout profité aux grandes industries de l'agro-alimentaire, Coca-Cola en tête, qui avec un million de tonnes de sucre acheté chaque année sur le territoire européen peut maintenant acheter à 300 euros la tonne contre 700 euros en 2013, soit un bénéfice de 400 millions d’euros par an (29) !
Les agriculteurs, eux, se retrouvent aujourd'hui dos au mur, coincés dans un système 100 % dépendant des produits chimiques fournis par l'industrie, véritable maître de leur filière de bout en bout. Les grandes firmes profitent de leur vulnérabilité et leurs légitimes angoisses pour les envoyer en première ligne auprès du gouvernement, afin de réclamer des dérogations pour continuer à utiliser des tueurs d'abeilles dans leurs champs...
… pas pour sauver leurs cultures, mais pour perpétuer un modèle qui profite aux firmes, et leur permet de continuer à commercialiser des pesticides interdits en dépit de la démocratie et des atteintes graves à l'environnement !
Derrière eux, les producteurs de maïs, parmi les plus gros consommateurs de néonicotinoïdes, ont déjà avancé leurs pions dans la bataille, pour obtenir eux aussi une dérogation et continuer à utiliser ces produits... (30)
L'industrie se frotte déjà les mains : si elle réussit son coup en faisant obtenir aux planteurs de maïs et de betterave le droit d'utiliser des néonics pour trois années de plus, ce ne sont pas moins de 3,6 millions d'hectares de cultures qui seront ainsi concernées, soit un cinquième des terres arables françaises ! (31)
Et après eux, à qui le tour ? Les producteurs de blé ? De colza ? De tournesol ?...
Il faut à tout prix empêcher cet engrenage funeste, qui signera l'arrêt de mort de millions d'abeilles et pollinisateurs sauvages supplémentaires : interpellez dès maintenant vos parlementaires pour vous opposer au retour des tueurs d'abeilles en France !
Il n'est évidemment pas question de laisser lamentablement tomber les agriculteurs qui cultivent aujourd'hui la betterave à sucre : des aides à la conversion en bio, ou au développement d'autres cultures, de légumineuses par exemple, pour réellement garantir la souveraineté alimentaire française en fournissant la population en denrées comestibles (un tiers du sucre produit en France est destiné à l'industrie pharmaceutique ou aux agrocarburants (32)), seraient largement préférables, plutôt que de sacrifier pendant des années encore les abeilles et toute la biodiversité indispensable à la production alimentaire !
D'autant plus que l'ANSES elle-même, l'agence sanitaire française, doute de l'efficacité des néonicotinoïdes pour combattre le puceron vert, vecteur de la jaunisse qui endommage les cultures de betterave à sucre et effraie les agriculteurs... (33)
D'autres études, menées sur les cultures de maïs, ont montré que le traitement systématique des cultures avec des néonicotinoïdes n'était la plupart du temps pas nécessaire, et résulte en une contamination inutile de l'environnement (34).
LʼAgence européenne de lʼenvironnement, qui a analysé les rendements sur le tournesol et le maïs entre 1995 et 2007, période durant laquelle lʼenrobage à lʼimidaclopride – l'un des néonicotinoïdes les plus répandus – a été autorisé puis interdit sur ces cultures, n'a relevé aucune différence significative de rendement (35).
En Europe, le moratoire de 2013 portant sur trois néonicotinoïdes (clothianidine, thiaméthoxame et imidaclopride) n'a pas entraîné la catastrophe annoncée par l’agrochimie : les lobbys de l'industrie annonçaient une baisse de productivité de 10 % à 50 % pour le maïs, le blé d’hiver, l’orge, le colza, la betterave à sucre et le tournesol...
En réalité, les rapports officiels montrent une augmentation moyenne des rendements entre 2013 et 2015 (36) !
Malgré ces preuves sans appel, le nouveau ministre de l'Agriculture, sous la pression de l'industrie, est sur le point de signer une première dérogation à l'interdiction des néonicotinoïdes, qui ouvrira une brèche béante dans la Loi Biodiversité – dans laquelle toutes les grandes industries agrochimiques et semencières ne manqueront pas de s'engouffrer pour tirer leur épingle du jeu et faire fructifier leurs bénéfices…
… au détriment des abeilles, de la biodiversité et de notre sécurité et souveraineté alimentaire à tous à l'avenir...
… en s'essuyant les pieds sur des années de lutte des apiculteurs et des citoyens, sur des centaines d'études scientifiques de haut vol, et sur une décision ferme et définitive de nos institutions démocratiques…
Ne les laissez pas sacrifier les pollinisateurs pour leurs profits !
« Si on commence à dire “on interdit là où il y a des alternatives mais on fait des dérogations et on les laisse courir dans le temps”, on sait très bien que c’est la porte ouverte au fait qu’il y ait certains néonicotinoïdes qui ne soient jamais interdits. » martelait Barbara Pompili à l'époque du vote de la Loi Biodiversité (37).
Si ces dérogations sont acceptées, on le sait : les tueurs d'abeilles continueront d'être utilisés des années encore dans nos champs, imprégnant nos nappes phréatiques, ravageant les populations d'abeilles, de syrphes, de papillons, de coccinelles, de crustacés d'eau douce, de vers de terre, indispensables à l'agriculture…
… polluant durablement nos sols, et contaminant l'ensemble des fleurs, prairies et haies sauvages des environs !
Les députés et sénateurs devront ratifier ces dérogations dans les semaines qui viennent : nous devons exercer sur eux une pression sans précédent, pour les convaincre de s'opposer à ce texte !
S'il vous plaît, aidez-nous à créer un raz-de-marée de messages de protestation dans les boîtes mail des parlementaires :
2/ transmettez cet email le plus largement possible autour de vous, pour informer et rallier le plus grand nombre de citoyens à notre action !
Qu'il s'agisse des députés dont l'élection dépend directement de nos votes, ou des sénateurs qui vont, pour partie, être renouvelés le mois prochain, croyez-moi : ils ne peuvent pas rester de marbre face au soulèvement massif et indigné de centaines, de milliers, de leurs administrés !
Nous avons mis en place un système qui vous permet, en entrant vos coordonnées, d'interpeller directement les parlementaires de votre circonscription :
Cela ne vous prendra que « quelques clics », et donnera une légitimité déterminante aux démarches que nous sommes en train d'entreprendre, avec d'autres organisations de défense de la biodiversité et des syndicats d'apiculteurs et d'agriculteurs, pour faire barrage aux dérogations pour les tueurs d'abeilles.
Nous avons déjà interpellé les ministres de l'Agriculture et de l'Environnement, alerté la presse, et sollicité des rendez-vous avec un grand nombre de députés. Mais pour donner du poids à nos arguments, nous avons besoin du soutien massif des citoyens à travers tout le pays.
Merci par avance pour votre action déterminante, pour empêcher le retour en France des tueurs d'abeilles.
Bien cordialement,
Nicolas Laarman
Délégué général
Références :
1. Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation annonce un plan de soutien gouvernemental à la filière betterave-sucre pour faire face à la crise de la jaunisse - Ministère de l'Agriculture 06/08/2020
2. « Un pesticide courant (thiaméthoxame) diminue le succès de la recherche de nourriture et la survie des abeilles » Henry, Mickaël & Béguin, Maxime & Requier, Fabrice & Rollin, Orianne & Odoux, Jean-François & Aupinel, Pierrick & Aptel, Jean & Tchamitchian, Sylvie & Decourtye, Axel. (2012). A Common Pesticide Decreases Foraging Success and Survival in Honey Bees. Science (New York, N.Y.). 336. 348-50. 10.1126/science.1215039.
3. « Des concentrations de néonicotinoïdes de 1 ppb, souvent signalées dans le nectar des plantes à proximité des terres agricoles, peuvent affecter le comportement alimentaire des bourdons » La¨msa¨ J, Kuusela E, Tuomi J, Juntunen S, Watts PC. 2018 Low dose of neonicotinoid insecticide reduces foraging motivation of bumblebees. Proc. R. Soc. B 285: 20180506.
4. « Le comportement de butinage des bourdons sur les fleurs peut être altéré par une exposition sublétale à des niveaux de pesticide communément retrouvés dans les champs. Cela a des implications pour le succès de butinage et la persistance de la colonie, mais peut-être encore plus important pour les interactions entre les plantes sauvages et les insectes qui visitent leurs fleurs, et la capacité des abeilles à rendre le service indispensable de pollinisation nécessaire au maintien des écosystèmes » Stanley, D.A., Russell, A.L., Morrison, S.J., Rogers, C. and Raine, N.E. (2016), Investigating the impacts of field‐realistic exposure to a neonicotinoid pesticide on bumblebee foraging, homing ability and colony growth. J Appl Ecol, 53: 1440-1449.
5. « un agoniste des récepteurs nicotiniques de l'acétylcholine affecte la réactivité au saccharose et impacte la danse des abeilles » Daren M. Eiri, James C. Nieh. A nicotinic acetylcholine receptor agonist affects honey bee sucrose responsiveness and decreases waggle dancing. Journal of Experimental Biology 2012 215: 2022-2029; doi: 10.1242/jeb.068718
6. « Le comportement olfactif associatif des abeilles affaibli par la contamination par l’Imidaclopride au stade larvaire » Yang E-C, Chang H-C, Wu W-Y, Chen Y-W (2012) Impaired Olfactory Associative Behavior of Honeybee Workers Due to Contamination of Imidacloprid in the Larval Stage. PLoS ONE 7(11): e49472.
« L’Imidaclopride affaiblit l’apprentissage olfactive chez les abeilles asiatiques (Apis cerana), explosées au stade larvaire ou adulte » Tan, K., Chen, W., Dong, S. et al. A neonicotinoid impairs olfactory learning in Asian honey bees (Apis cerana) exposed as larvae or as adults. Sci Rep 5, 10989 (2015).
7. « L’Imidaclopride endommage le développement du système nerveux pendant le stade larvaire des abeilles, dans les régions responsables de l’olfaction et de la vue » Peng, Y., Yang, E. Sublethal Dosage of Imidacloprid Reduces the Microglomerular Density of Honey Bee Mushroom Bodies. Sci Rep 6, 19298 (2016).
8.« Un pesticide néonicotinoïde répandu, le thiaméthoxame, affecte la faculté des abeilles à voler » Tosi, S., Burgio, G. & Nieh, J.C. A common neonicotinoid pesticide, thiamethoxam, impairs honey bee flight ability. Sci Rep 7, 1201 (2017).
9. « L’exposition aux pesticides a un impact négatif significatif sur l’apprentissage et la mémoire des abeilles à des doses communément retrouvées sur le terrain » Siviter H, Koricheva J, Brown MJF, Leadbeater E. Quantifying the impact of pesticides on learning and memory in bees. J Appl Ecol. 2018;55(6):2812-2821. doi:10.1111/1365-2664.13193
10. « L’exposition à des doses sublétales de Fipronil et Thiaclopride augmente la mortalité des abeilles préalablement infectées par le parasite Nosema ceranae » Vidau, Cyril & Diogon, Marie & Tottey, Julie & Fontbonne, Régis & Viguès, Bernard & BRUNET, Jean-Luc & Texier, Catherine & Biron, David & Blot, Nicolas & El Alaoui, Hicham & Belzunces, Luc & Delbac, Frédéric. (2011). Exposure to sublethal doses of fipronil and thiacloprid highly increases mortality of honeybees previously infected by Nosema ceranae. PloS one. 6. e21550. 10.1371/journal.pone.0021550.
11. « Les néonicotinoïdes Thiaclopride, Imidaclopride et Clothianidine affectent les compétences immunitaires des abeilles » Annely Brandt, Anna Gorenflo, Reinhold Siede, Marina Meixner, Ralph Büchler, The neonicotinoids thiacloprid, imidacloprid, and clothianidin affect the immunocompetence of honey bees (Apis mellifera L.), Journal of Insect Physiology, Volume 86, 2016, Pages 40-47, ISSN 0022-1910
12. « Les insecticides néonicotinoïdes peuvent servir de contraceptifs involontaires » Straub Lars, Villamar-Bouza Laura, Bruckner Selina, Chantawannakul Panuwan, Gauthier Laurent, Khongphinitbunjong Kitiphong, Retschnig Gina, Troxler Aline, Vidondo Beatriz, Neumann Peter and Williams Geoffrey R. 2016 Neonicotinoid insecticides can serve as inadvertent insect contraceptives Proc. R. Soc. B.28320160506
13. « Nous avons constaté que les reines présentaient une mortalité accrue et des niveaux d'activité considérablement réduits lorsqu'elles étaient exposées à l'imidaclopride, ainsi qu'un retard de nidification et une diminution du nombre de couvées dans le nid. » Leza M, Watrous KM, Bratu J, Woodard SH. Effects of neonicotinoid insecticide exposure and monofloral diet on nest-founding bumblebee queens. Proc Biol Sci. 2018;285(1880):20180761. doi:10.1098/rspb.2018.0761
14. « Les reines fondatrices de colonie, un stade critique et vulnérable du cycle de vie des bourdons, sont moins enclines à initier une nouvelle colonie après avoir été exposées au thiaméthoxame » Baron GL, Jansen VAA, Brown MJF, Raine NE. Pesticide reduces bumblebee colony initiation and increases probability of population extinction. Nat Ecol Evol. 2017;1(9):1308-1316. doi:10.1038/s41559-017-0260-1
15. « le succès de reproduction est réduit chez les adultes, O. bicornis, exposés au nectar contenant une combinaison de thiaméthoxame (2,87 ppb) et de clothianidine (0,45 ppb). » Sandrock, C., Tanadini, L.G., Pettis, J.S., Biesmeijer, J.C., Potts, S.G. and Neumann, P. (2014), Sublethal neonicotinoid insecticide exposure reduces solitary bee reproductive success. Agr Forest Entomol, 16: 119-128.
16. « L’exposition du couvain aux résidus de pesticides induit des effets sublétaux comme le développement tardif des larves ou la réduction de l’espérance de vie des adultes » Wu JY, Anelli CM, Sheppard WS (2011) Sub-Lethal Effects of Pesticide Residues in Brood Comb on Worker Honey Bee (Apis mellifera) Development and Longevity. PLOS ONE 6(2): e14720.
17. « Les pesticides et le parasite Varroa impactent l’expression génétique des larves » Aleš Gregorc, Jay D. Evans, Mike Scharf, James D. Ellis, Gene expression in honey bee (Apis mellifera) larvae exposed to pesticides and Varroa mites (Varroa destructor), Journal of Insect Physiology, Volume 58, Issue 8, 2012, Pages 1042-1049, ISSN 0022-1910,
« L’exposition transitoire à des niveaux peu élevés d’insecticides affecte les réseaux métaboliques des larves d’abeilles » Derecka K, Blythe MJ, Malla S, Genereux DP, Guffanti A, et al. (2013) Transient Exposure to Low Levels of Insecticide Affects Metabolic Networks of Honeybee Larvae. PLOS ONE 8(7): e68191.
18. « Les larves d’abeilles mélipones sont particulièrement sensibles à l’Imidaclopride, qui cause à la fois une forte mortalité et des effets sublétaux qui impactent le développement du cerveau et compromettent la mobilité à l’âge adulte » Tomé HVV, Martins GF, Lima MAP, Campos LAO, Guedes RNC (2012) Imidacloprid-Induced Impairment of Mushroom Bodies and Behavior of the Native Stingless Bee Melipona quadrifasciata anthidioides. PLOS ONE 7(6): e38406.
« La consommation du néonicotinoïde thiaméthoxame pendant le stade larvaire affecte la survie et le développement de l’abeille Scaptotrigona » Rosa, A.d.S., Teixeira, J.S.G., Vollet-Neto, A. et al. Consumption of the neonicotinoid thiamethoxam during the larval stage affects the survival and development of the stingless bee, Scaptotrigona aff. depilis . Apidologie 47, 729–738 (2016).
19. « Notre étude sur 62 espèces de pollinisateurs pendant 18 années […] montre clairement une augmentation de l’extinction des populations exposées aux cultures de colza traitées aux néonicotinoïdes » Woodcock, B., Isaac, N., Bullock, J. et al. Impacts of neonicotinoid use on long-term population changes in wild bees in England. Nat Commun 7, 12459 (2016).
« L’exposition aux néonicotinoïdes réduit le succès de survie à l’hiver et la reproduction de la colonie chez les abeilles sauvages » Woodcock BA, Bullock JM, Shore RF, et al. Country-specific effects of neonicotinoid pesticides on honey bees and wild bees. Science. 2017;356(6345):1393-1395.
20. Worldwide integrated assessment of the impacts of systemic pesticides on biodiversity and ecosystems. Taskforce on systemic pesticides Environ Sci Pollut Res (2015) 22:1–4 DOI 10.1007/s11356-014-3220-1
21. Botías, Cristina & David, Arthur & Horwood, Julia & Abdul-sada, Alaa & Nicholls, Elizabeth & Hill, Elizabeth & Goulson, Dave. (2015). Neonicotinoid Residues in Wildflowers, a Potential Route of Chronic Exposure for Bees. Environmental science & technology. 49. 10.1021/acs.est.5b03459.
22. Seuls 1,6 à 20 % du produit pénètre dans la plante. Voir Bonmatin, J., Giorio, C., Girolami, V. et al. Environmental fate and exposure; neonicotinoids and fipronil. Environ Sci Pollut Res 22, 35–67 (2015).
Le reste va dans les sols où ils perdurent jusqu’à 3 ans . Voir Jones, A., Harrington, P. and Turnbull, G. (2014), Neonicotinoid concentrations in arable soils after seed treatment applications in preceding years. Pest. Manag. Sci., 70: 1780-1784.
23. Insect Atlas 2020, Heinrich Böll Stiftung & Friends of the Earth
24. Smith LM, Case JL, Smith HM, Harwell LC, Summers JK. 2013. Relating ecoystem services to domains of human well-being: foundation for a US. index. Ecol. Indic. 28, 79–90.
25. Potts, S., Imperatriz-Fonseca, V., Ngo, H. et al. Safeguarding pollinators and their values to human well-being. Nature 540, 220–229 (2016).
26. LOI n° 2016-1087 du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages
27. Réintroduction des insecticides pour les betteraves: premier échec de Barbara Pompili. A. Poinssot, M. Jardinaud, Mediapart 14/08/2020
28. « La crise que connaît actuellement la filière betterave-sucre-éthanol est sans précédent » précisait déjà la Confédération Générale des planteurs de Betterave en février 2019. Après l'annonce de Saint-Louis Sucre, Cristal Union va fermer deux sucreries. Terre-net, 18/04/2019
29. « Il aura donc fallu attendre fin 2017 pour connaitre le grand vainqueur de la réforme de la Pac de 2013 : c’est Coca-cola qui avec des achats de 1 Mt de sucre sur le territoire européen peut maintenant acheter à 300 euros/t contre 700 euros/t en 2013, soit un bénéfice de 400 millions d’euros par an ! » Paysans & Société n°379, mars-avril 2020
30. Les producteurs de maïs veulent aussi déroger à l’interdiction des néonicotinoïdes, Le Parisien 07/08/2020
31. La surface cultivée française dédiée à la betterave à sucre est de 480 000 ha (Source : La France Agricole)
La surface cultivée en maïs en France est de 3,2 millions d'ha (Source : BASF)
La surface totale des terres arables françaises est de 18,4 millions d'ha (Source : Wikipédia)
32. « Environ 3Mt de sucre sont utilisés en France, dont 2Mt sont destinés à la consommation alimentaire française. Le sucre de bouche, d’utilisation directe, représente 10 % des utilisations alors que les produits transformés (boissons, produits laitiers, biscuits, etc.) en représentent 60 %. Les usages non alimentaires, environ 1 Mt par an, vont aux 2/3 à l’alcool et à l’éthanol et pour 1/3 au secteur de la chimie-pharmacie. » France AgriMer : La Fillière Sucre
33. Benoît Barrès, Claire Mottet. La résistance aux néonicotinoïdes chez le puceron vert du pêcher : niveau de dominance de la résistance aux néonicotinoïdes chez le puceron vert du pêcher (Myzus persicae). Les cahiers de la Recherche. Santé, Environnement, Travail, ANSES, 2017, Résistances et méthodes alternatives, pp.29-31. ffanses-01801764
34. Furlan, L., Kreutzweiser, D. Alternatives to neonicotinoid insecticides for pest control: case studies in agriculture and forestry. Environ Sci Pollut Res 22, 135–147 (2015).
35. EEA Report, No 1/2013, European Environment Agency
36. En Europe, le moratoire de 2013 portant sur trois néonicotinoïdes (clothianidine, thiaméthoxame et imidaclopride) n'a pas entraîné la catastrophe annoncée par l'agrochimie : - Syngenta, l’ECPA (European Crop Protection Association) et le COPA-COGECA annonçaient une baisse de productivité de 10 % à 50 % pour le maïs, le blé d’hiver, l’orge, le colza, la betterave à sucre et le tournesol, en déclarant que : « ce traitement améliore de manière significative les rendements (...) et présente des gains économiques de quelques 4 milliards d'euros, favorisant l'emploi dans les zones rurales de l'UE ». Les chiffres des statistiques de récoltes contredisent ces affirmations (voir les rapports Agreste sur maïs et colza qui montrent une augmentation moyenne des rendements entre 2013 et 2015).
37. ibid.
10, rue Saint Marc 75002 Paris
www.pollinis.org
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