LA SANTÉ
Santé mentale : protégez-vous contre la folie collectiveChère lectrice, cher lecteur, Un ami spécialiste de l’intelligence artificielle a créé un système pour analyser tous les articles de 20 Minutes, France-Info, et Le Monde depuis 20 ans : Parlent-ils *aussi* trop du coronavirus ? Vous pouvez constater que jamais aucun sujet n’avait occupé autant d’espace médiatique que le coronavirus, et de très loin. Le coronavirus bien plus célèbre que les Présidents de la RépubliqueMême en pleines campagnes présidentielles, les noms de Chirac, Sarkozy ou François Hollande n’ont jamais figuré dans plus de 5 ou 10 % des articles.Mais le coronavirus, lui, s’est retrouvé dans 60 % des articles publiés par 20 Minutes en mars 2020, et presque autant sur les autres canaux d’information !! Cette répétition obsessionnelle a fini par nous rendre fous. Nous n’avons plus pensé qu’à ça, jour et nuit, pendant des semaines, des mois, abandonnant toutes nos priorités du moment, renonçant pour beaucoup d’entre nous à notre travail, à nos fêtes de famille, à nos projets de tous ordres. Pourtant, avec moins de 30 000 morts en France (moyenne d’âge 81 ans), le bilan est très loin derrière le cancer (170 000 décès par an), les maladies cardiovasculaires (140 000 décès par an), et loin derrière les démences séniles (40 000 morts par an). [1] Malgré les diverses alarmes, il s’avère que le Covid-19 n’a que très peu tué de jeunes. Une étude publiée dans The Lancet le 26 juin 2020 a montré que la maladie reste pratiquement toujours bénigne chez les enfants. Sur 600 enfants répertoriés, ayant attrapé le coronavirus, seuls 4 sont morts, tous âgés de plus de 10 ans, dont deux souffraient de problèmes médicaux préexistants. [2] Les chiffres de la grippe en très forte baisse cette annéeAu niveau mondial, la grippe fait chaque année 290 000 à 650 000 décès, selon l’OMS.Le Covid-19, qui est dangereux pour la même population (personnes âgées et malades), a fait pour l’instant 492 000 morts. La grippe, elle, qui s’annonçait cette année particulièrement vigoureuse, a été “stoppée nette” par le coronavirus, tout comme la varicelle et la rougeole. [3] L’épidémie avait pourtant débuté sur les chapeaux de roues, et était « bien partie pour être l'une des plus sévères depuis des décennies », selon la revue Nature. On n’a pas les chiffres pour beaucoup de pays mais on sait que le nombre de morts de la grippe à Hong-Kong a été réduit de 62,3 % selon une étude parue dans le British Medical Journal le 4 mai 2020. [4] Voici, de plus, d’autres informations visant à modérer l’angoisse véhiculée par les médias, au sujet du coronavirus :
1. La gigantesque flambée de coronavirus au Brésil n’est pas si terrible
A regarder la télévision, on pourrait croire que le Brésil est à feu et à sang à cause du Covid-19.Renseignement pris, le Brésil n’a pour l’instant que 271 morts du Covid-19, par million d’habitants. C’est deux fois moins que l’Angleterre (637), trois fois moins que la Belgique (839), et 1,5 fois moins que la France (455). [5] Quand ils nous donnent les chiffres, les journalistes oublient simplement de préciser que le Brésil compte 212 millions d’habitants, ce qui donne forcément des chiffres globaux plus élevés. |
Le nombre de morts par jour au Brésil étant stable ou en léger déclin depuis plus d’un mois, il n'y a pas de raison de penser que l’épidémie va y prendre un tour plus catastrophique qu’ailleurs.
2. Méfiez-vous des chiffres de morts ou de contaminations, annoncés dans les médias sans précision sur la population totale du pays
Depuis le début de l’épidémie, les médias annoncent le nombre de morts dans chaque pays et classent ceux qui ont le plus de morts comme étant des pays particulièrement touchés.C’est absurde, car il faut évidemment rapporter le nombre de morts à la population totale. Comparer le nombre de mort de l'Italie et de la Chine, de l'Angleterre et des Etats-Unis n'a aucun sens. C'est pourtant ce qui est fait. Actuellement, les pays qui remportent des “records” de contamination ou de décès comme les Etats-Unis, le Mexique et le Brésil sont simplement des pays beaucoup peuplés que les pays européens. Tous ces pays ont, par million d’habitants, des chiffres plus faibles que les pays d’Europe occidentale. Les Etats-Unis ont 330 millions d’habitants (6 fois la France), mais, rapporté à leur population, ils ont beaucoup moins de morts que nous (388 morts par million d'habitants, contre 455 en France).
3. Le “pic épidémique” n’est pas encore atteint au niveau mondial : c’est vrai, mais le pic de décès, lui, semble dépassé depuis longtemps
Alors que le coronavirus continue à se répandre à grande vitesse, il est important de noter que, parallèlement, la mortalité due au virus est en baisse.Le nombre de nouvelles contaminations tourne à plus de 150 000 par jour en ce moment, et n’a jamais été aussi élevé (graphique de gauche). |
En revanche, alors qu’il y avait plus de 7500 morts par jour fin mars/début avril, le nombre de décès quotidiens décline régulièrement et oscille aujourd’hui entre 3000 et 5000 par jour (graphique de droite), alors que l’épidémie bat son plein dans un grand nombre de pays très peuplés. Il semble que le coronavirus se comporte comme tous les virus, à savoir qu’il devient moins virulent (moins dangereux) au fur et à mesure qu’il se répand. Ce qui est une bonne nouvelle.
4. Suède : un laboratoire qui indique une piste alternative
La catastrophe de la Suède (qui n’avait pas confiné sa population) n’a pas eu lieu.Le nombre de morts y est semblable à celui de la France, rapporté à sa population : 518 morts par million d’habitants.En revanche, la Suède est mieux préparée que nous pour l'avenir car elle atteindra, bien avant les autres pays, l’immunité de groupe, ce qui la protégera contre le risque de seconde vague catastrophique. Le nombre de morts par jour diminue depuis le pic atteint autour du 20 avril : il est désormais en-dessous de 50 : |
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire