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Laetitia Schmitt a été tuée par son conjoint de qui elle divorçait, le 25 juin 2018. Elodie Schneider, sa cousine s’est fait tatouer son prénom : « une manière de ne pas la laisser tomber dans l’oubli ». A Mommenheim (Bas-Rhin), le 13 mars.
Un an d’enquête sur les féminicides en France
Décrire la réalité et la fréquence des meurtres conjugaux, en identifier les causes et participer ainsi à la prise de conscience collective : depuis mars 2019, une équipe d’une douzaine de journalistes du Monde a enquêté sur les féminicides commis en France. En nous attachant aux quelque 120 homicides conjugaux de l’année 2018, nous avons voulu comprendre pourquoi plus d’une centaine de femmes meurent chaque année en France, tuées par leurs conjoints. Dossier par dossier, nos journalistes ont reconstitué les faits, les histoires et les itinéraires personnels. Ils ont aussi documenté ce qui n’a pas été fait, ou ce qui aurait pu être fait par la société afin de prévenir ces meurtres.
Depuis septembre 2019, vous avez pu lire plusieurs des enquêtes de notre cellule d’investigation, notamment sur les failles de la police ou de la justice ou sur la manière dont les pouvoirs publics tentent de prévenir la récurrence des violences conjugales. Ce travail d’investigation systématique trouve aujourd’hui son point d’orgue dans la publication d’un grand format Web dont vous avez ici la primeur. Cette série d’articles s'efforce d'éclairer, au travers d’histoires intimes souvent poignantes, la mécanique de ces crimes annoncés. Vous pourrez également retrouver notre enquête dans un documentaire coproduit par Le Monde et diffusé par France 2 ce soir à 21 h 05. Nous espérons que le travail de nos journalistes aura contribué à révéler au grand jour que les féminicides sont un fait social que la société peut empêcher.
Cécile Prieur
Directrice adjointe de la rédaction |
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