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Cinq morts après une explosion radioactive dans une base militaire russe
— (mis à jour le )
La ville de Severodvinsk, dans le Grand Nord, a assuré que ses capteurs avaient «enregistré une brève hausse de la radioactivité».
La série noire continue en Russie. Après les explosions de deux dépôts de munitions en une semaine, c’est désormais une base de lancement de missiles du Grand Nord russe qui a été touchée. Jeudi, un «moteur-fusée à ergols liquides» a explosé lors d’un essai sur le site militaire de Nionoska, dans la région d’Arkhangelsk, provoquant une «brève hausse de la radioactivité» et tuant deux employés, ont indiqué les autorités dans un premier temps. Samedi, l'agence nucléaire Rosatom. Trois autres personnes, dont des salariés du ministère de la Défense, ont également été blessées dans l’explosion.
«Pas de contamination»
«Il n’y a pas de contamination radioactive, les niveaux sont normaux», a affirmé l’armée russe dans un communiqué officiel, ce qu’a également déclaré un porte-parole du gouverneur de la région d’Arkhangelsk. «Toutes les actions nécessaires ont été prises, le système de santé est prêt à apporter de l’aide aux blessés s’ils se déclarent», a-t-il ajouté.
Pourtant, deux heures plus tard, la mairie de Severodvinsk, ville de 185 000 habitants située à proximité du site, a assuré que ses capteurs avaient «enregistré une brève hausse de la radioactivité», sans préciser jusqu’à quel niveau. Un taux qui serait depuis revenu depuis «à la normale», la navigation des navires civils dans la baie de la Dvina, face à Severodvinsk, ayant toutefois été interdite jusqu’au 10 septembre.
Nuage radioactif
L’armée russe avait déjà dû faire face, lundi, à l’incendie d’un dépôt de munitions en Sibérie, qui avait causé des explosions impressionnantes pendant plusieurs heures. L’accident avait fait au moins un mort, huit blessés, et entraîné des milliers d’évacuations.
Ces événements interviennent par ailleurs quelques jours après la publication d’une étude pointant du doigt la responsabilité russe dans l’origine du nuage radioactif qui avait survolé certains pays européens, dont la France, fin 2017. A l’époque, les autorités russes avaient nié être à l’origine de ces radiations 100 fois supérieures à celles mesurées après l’incident de Fukushima.
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