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jeudi 31 mars 2022

Guerre en Ukraine, en direct : Vladimir Poutine exigera, dès vendredi, le paiement du gaz russe en roubles ; l’Europe continuera à payer en euros ou dollars, déclare Olaf Scholz....le 31.03.2022

 

53 min 
Selon le dernier point de situation de l’historien et ancien militaire Michel Goya, publié jeudi, la Russie replie une partie de ses troupes de la région de Kiev vers la Biélorussie « afin sans doute de les réengager dans le Donbass après les avoir reconstituées ».
LIVE EN COURS

Guerre en Ukraine, en direct : Vladimir Poutine exigera, dès vendredi, le paiement du gaz russe en roubles ; l’Europe continuera à payer en euros ou dollars, déclare Olaf Scholz

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Le président russe a dit, jeudi, avoir signé un décret imposant aux acheteurs étrangers de payer en roubles les livraisons de gaz naturel à compter de vendredi 1er avril. Sur le terrain, l’Elysée estime que les conditions pour évacuer des civils à Marioupol sont insuffisantes pour le moment.

17:04

Paris et Berlin se « préparent » à un arrêt potentiel des livraisons de gaz russe

L’Allemagne et la France se « préparent » à un potentiel arrêt des importations de gaz russe, ont indiqué jeudi les gouvernements des deux pays.

« Il peut y avoir une situation dans laquelle demain, il n’y aura plus de gaz russe », et « c’est à nous de préparer ces scénarios là, et nous les préparons », a déclaré le ministre français de l’économie et des finances Bruno Le Maire lors d’une conférence de presse avec le ministre allemand de l’économie, Robert Habeck.

Berlin et Paris ont dans le même temps réitéré leur refus de payer en roubles les livraisons de gaz russe, comme demandé par Vladimir Poutine.

« Il est écrit dans les contrats que les paiements se font en euros et parfois en dollars », a expliqué le chancelier allemand Olaf Scholz lors d’une conférence de presse distincte également organisée jeudi à Berlin. « J’ai dit clairement au président russe que cela restera ainsi » et « les entreprises veulent pouvoir payer en euros et le feront », a-t-il ajouté.

« Les contrats prévoient une monnaie dans laquelle ils sont exécutés et donc les contrats doivent être exécutés dans la monnaie prévue », a martelé de son côté Bruno Le Maire. « Les contrats sont les contrats », a-t-il ajouté.

Robert Habeck, ministre fédéral allemand de l’Économie et de la Protection du climat, à gauche, et Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie, des Finances et du Redressement productif, donnent une conférence de presse commune au ministère fédéral de l’Économie et de l’Énergie après leur entretien à Berlin, en Allemagne, jeudi 31 mars 2022.
16:54 VOS QUESTIONS
Bonjour, le réseau échelon américain doit être en mesure d'écouter les communications militaires russes ?
Juli

Bonjour Juli,

Les communications militaires russes sont écoutées par des avions américains – ou de l’OTAN – qui survolent la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie ou la Roumanie. Aujourd’hui, ils ont pour nom de code « NATO01 » et « JAKE12 », et sont visibles sur Flightradar24.

16:52 VOS QUESTIONS
Bonjour, que cherche Poutine en forçant les occidentaux à ouvrir des comptes en roubles dans des banques russes ? A consolider sa monnaie, ou à protéger ces banques de sanctions ? Merci
Phil38

Bonjour Phil38, Adrien Pécout, journaliste au Monde en charge des questions énergétiques, répond à votre question.

De la part de Vladimir Poutine, l’exigence d’un paiement en roubles plutôt qu’en euros ou en dollars peut répondre à plusieurs objectifs.

D’abord, soutenir le cours du rouble, la monnaie nationale ayant d’abord été affaiblie par le gel des avoirs russes en Europe, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.

De façon plus structurelle, cette contrainte est une manière d’imposer un rapport de force aux pays de l’UE, dont 40 % de la consommation gazière dépend des livraisons russes. Par exemple, la compagnie française Engie (ex-GDF) a noué plusieurs contrats d’approvisionnement auprès du fournisseur russe Gapzrom pour la période allant de 2006 à 2030. Des contrats jusque-là réglés en euros.

16:45

Les conditions pour évacuer des civils à Marioupol demeurent insuffisantes selon l’Elysée

Une nouvelle tentative d’évacuer les nombreux civils bloqués dans la ville ukrainienne assiégée de Marioupol était sur les rails jeudi, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) se disant prêt à diriger cette opération « vitale », à condition que les garanties soient réunies. Moscou a annoncé tard mercredi un « régime de silence », soit un cessez-le-feu local, à partir de jeudi matin afin d’ouvrir un couloir humanitaire.

L’Elysée considère jeudi que « les quelques heures annoncées par les autorités russes ne sont pas suffisantes pour permettre l’organisation de cette évacuation dans les bonnes conditions. »

« Nous sommes en contact avec les Russes, les Ukrainiens et les organisations humanitaires. Nous continuons notre rôle, à savoir faire en sorte que les conditions du droit international humanitaire soient respectées, que la sécurité pour les organisations internationales impliquées puissent être garantie. »

Le CICR a déjà tenté à plusieurs reprises, mais en vain, d’organiser des évacuations depuis Marioupol, port stratégique du sud-est de l’Ukraine, sur la mer d’Azov, assiégé et pilonné sans relâche depuis la fin février par les forces russes. « Il est vital que ces opérations puissent avoir lieu. Les vies de dizaines de milliers de personnes à Marioupol en dépendent », a insisté l’organisation depuis Genève, disant espérer un lancement dès vendredi.

Le gouvernement ukrainien a de son côté annoncé dépêcher 45 bus pour évacuer des civils en direction de la ville de Zaporojié, à 220 km au nord-ouest, selon la vice-première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk. Dix-sept bus sont déjà partis pour Marioupol, a-t-elle précisé.

Voir aussi : « Il n’y a plus rien » : à Marioupol, ceux qui restent pleurent leur ville détruite

16:44
Bonjour, historiquement pourquoi l'existence Kaliningrad ? Et pourquoi cela dure t'il jusqu'à ce jour ? Un blocus est il envisageable ? Merci pour votre travail.
Béotien

Kaliningrad, c’est l’ancienne ville allemande de Königsberg, fondée en 1255 par les chevaliers teutoniques, dans le cadre de leur mission évangélisatrice. Elle était la capitale de la Prusse orientale, la patrie du philosophe Emmanuel Kant. Elle a été arrachée par Staline lors de la conférence de Yalta en février 1945 et elle a été rebaptisée Kaliningrad en 1946, après l’occupation soviétique.

A plus de 1 000 kilomètres de Moscou et moins de 300 de Varsovie, l’Oblast de Kaliningrad est un territoire de 15 000 kmcoincé entre la Pologne, la Lituanie et la mer Baltique et peuplé de moins d’un million d’habitants. La ville de Kaliningrad – moins de 500 000 habitants – abrite le quartier général de la Flotte de la Baltique. A quelques kilomètres se trouve la base aérienne de Chernyakhovsk.

Enfin, il paraît difficile de faire le blocus d’un territoire russe.

16:38

Un général de l’armée ukrainienne estime que les Russes vont « réattaquer » dans l’est et le sud de l’Ukraine

L’armée russe est en train de « regrouper ses forces pour attaquer » dans l’est et le sud de l’Ukraine, a estimé jeudi le chef de la 92e brigade et défenseur de Kharkiv (nord-est), deuxième ville du pays où la situation est « stable »« Ils [les Russes] ont cru qu’ils passeraient en Ukraine comme ils l’ont fait en Crimée. Mais cela n’a pas marché, c’est pourquoi l’ennemi s’est retiré et est en train de se regrouper », a déclaré à l’Agence France-Presse le général Pavlo « Maestro ». « Il se regroupe pour attaquer et mettre le maximum de forces dans la région ou la direction de Slobozhanshchyna », la partie nord-est du pays allant de Kharkiv à Lougansk, et « Marioupol », a estimé le général.

« Il ne faut jamais sous-estimer l’ennemi », dont les « forces sont énormes », a souligné cet officier supérieur de 47 ans, distingué le 3 mars par le président Volodymyr Zelensky comme « héros » de l’Ukraine pour sa défense de Kharkiv aux premiers jours de la guerre.

Repoussée hors des faubourgs, l’armée russe campe toujours aux périphéries nord et nord-est de la ville, d’où elle bombarde quotidiennement des zones résidentielles à portée de son artillerie. « A Kharkiv, la situation est stable », a jugé le général « Maestro », un surnom hérité de la guerre de 2014-2015 dans le Donbass. « Nous nous défendons dans toutes les directions et nous essayons de repousser l’ennemi. »

Commentant la reprise, par les forces ukrainiennes, en début de semaine, du village de Mala Rogan et d’une autoroute en périphérie est, où les militaires russes ont subi de lourdes pertes, l’officier supérieur a jugé que c’était « une opération classique comme nous en menons tous les jours ».
« Le moral de nos troupes est haut. Nous sommes ici sur notre terre, nous protégeons nos familles, et nos victoires nous remontent le moral », a-t-il assuré. « Aux forces russes qui nous attaquent, voici mon message : reprenez vos soldats, reprenez vos enfants, reprenez tous vos véhicules et rentrez chez vous, pendant que vous êtes encore en vie », a conclu le général « Maestro ».

Lire aussi : Guerre en Ukraine : « A long terme, on voit mal comment l’armée russe pourrait se sortir du piège d’une guérilla généralisée »

16:23

De nombreux soldats russes quittent Tchernobyl, selon l’Ukraine

Déployés sur le site nucléaire situé dans le nord de l’Ukraine, ils ont quitté les lieux et se dirigent vers la frontière biélorusse, annonce jeudi la compagnie nucléaire ukrainienne Energoatom. Seule une poignée de militaires restent sur le site de la centrale nucléaire dont ils se sont emparés aux premiers jours de l’offensive russe contre l’Ukraine à la fin février.

« Les occupants, qui ont pris la centrale nucléaire de Tchernobyl et d’autres installations dans la zone d’exclusion, ont pris la route en deux colonnes en direction de la frontière ukrainienne », a déclaré Energoatom. Le groupe public a ajouté que les forces russes s’étaient également retirées de la ville proche de Slavoutytch, où vivent de nombreux Ukrainiens travaillant sur le site de Tchernobyl.

16:10

Gaz russe : l’Europe ne compte pas céder aux demandes de Poutine

« Il est écrit dans les contrats que les paiements se font en euros et parfois en dollars », a expliqué le chancelier allemand lors d’une conférence de presse avec son homologue autrichien, Karl Nehammer.

Alors que Moscou exige, à partir du 1er avril, un paiement en roubles des livraisons, ce que les Européens refusent, Olaf Scholz, le chancelier allemand annonce que l’Europe continuera à payer le gaz russe en euros ou en dollars.

« Il est écrit dans les contrats que les paiements se font en euros et parfois en dollars », a expliqué le chancelier allemand lors d’une conférence de presse avec son homologue autrichien, Karl Nehammer. « J’ai dit clairement au président russe que cela resterait ainsi » et « les entreprises veulent pouvoir payer en euros et le feront », a-t-il ajouté.

L’Allemagne et la France se « préparent » à un potentiel arrêt des importations de gaz russe a de son côté déclaré Bruno Le Maire, le ministre français de l’économie, lors d’une conférence de presse avec le ministre de l’économie allemand, Robert Habeck. « Il peut y avoir une situation dans laquelle, demain, dans des circonstances très particulières, il n’y aura plus de gaz russe (…) c’est à nous de préparer ces scénarios-là, et nous les préparons », a détaillé Bruno Le Maire.

Lire aussi : Les pièges de la dépendance européenne au gaz russe

16:09

Un zoo lourdement endommagé à Iasnohorodka près de Kiev

Un soldat ukrainien passe à côté d’un animal mort gisant sur le sol du zoo d’Iasnohorodka dans la banlieue de Kiev. Le zoo a été lourdement endommagé lors des combats entre les forces russes et ukrainiennes. Des volontaires tentent d’évacuer les animaux survivants vers un lieu sûr dans le village d’Iasnohorodka, le mercredi 30 mars. L’évacuation a été interrompue avant la fin car les tirs d’artillerie ont repris entre les forces russes et ukrainiennes dans la région.
Une autruche tuée lors des combats entre les troupes russes et ukrainiennes gît sur le sol du zoo d’Iasnohorodka, dans la banlieue de Kiev, le 30 mars.
Des bénévoles emmènent un poney aux yeux bandés vers un camion dans le zoo fortement endommagé, alors qu'ils tentent d’évacuer les animaux survivants vers un lieu sûr dans le village d’Iasnohorodka, dans la banlieue de Kiev, mercredi 30 mars.
15:54 URGENT

Vladimir Poutine confirme qu’il exigera dès vendredi 1er avril le paiement du gaz russe en roubles

Le président russe a dit jeudi avoir signé un décret imposant aux acheteurs étrangers de payer en roubles les livraisons de gaz naturel à compter du vendredi 1er avril, et prévoyant la suspension des contrats en cours s’ils n’obtempèrent pas.

Vladimir Poutine avait annoncé la semaine dernière l’obligation pour les clients européens de Gazprom de régler leurs factures en roubles et non plus en euros ou en dollars. Il a présenté cette mesure comme un moyen de renforcer la « souveraineté » de la Russie face aux sanctions occidentales, et notamment le gel d’une partie des avoirs de sa banque centrale.

« Pour acheter du gaz naturel russe, elles [les sociétés importatrices de gaz russe] doivent ouvrir des comptes en roubles dans des banques russes. C’est à partir de ces comptes que seront effectués les paiements pour le gaz livré à partir de demain », a déclaré le président russe dans une allocution retransmise à la télévision.

« Si de tels paiements ne sont pas effectués, nous considérerons cela comme un défaut de la part des acheteurs, avec toutes les conséquences qui en découlent. Personne ne nous vend quoi que ce soit gratuitement, et nous n’allons pas non plus faire de charité – c’est-à-dire que les contrats existants seront annulés », a-t-il dit.

15:52
Des réfugiés ukrainiens montent dans un train en direction de Varsovie à la gare de Przemysl, près de la frontière polono-ukrainienne, le 31 mars 2022. Les Nations unies ont déclaré, le 31 mars 2022, que l’exode des réfugiés d’Ukraine était une « crise humanitaire massive » qui s’aggravait de seconde en seconde, après que 40 000 autres personnes ont fui le pays en vingt-quatre heures.
15:46
Bonjour, je réagis à votre réponse à la question sur l'entrée de chasseurs russes dans le ciel suédois. Vous écrivez que, selon des médias, les Soukhoï SU-24 étaient porteurs d'armes nucléaires. Est-ce crédible et surtout est-ce légal, les autres pays (je pense aux "occidentaux") font-ils de même sur leurs territoires ? Merci.
Joel

Bonjour Joel,

Faire voler des appareils capables de transporter une arme nucléaire envoie indéniablement un message, qu’ils emportent ou non des armes atomiques. A fortiori à proximité de l’île de Gotland qui est à moins de 350 kilomètres de l’enclave russe de Kaliningrad et qui est considérée par les experts militaires comme un « porte-avions insubmersible », crucial pour assurer le contrôle maritime et aérien sur la Baltique. Au début des tensions autour de l’Ukraine en décembre, une émission de la télévision russe discutant d’un plan d’invasion de l’Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie avec une capture du Gotland a inquiété les habitants de l’île.

L’île est un thermomètre des relations avec Moscou : démilitarisée dans les années 2000, Stockholm a décidé d’y réinstaller un régiment en 2015, dans le sillage de l’annexion de la Crimée par la Russie. Puis, en janvier, tandis que la menace russe sur l’Ukraine se précisait, des renforts et des blindés.

En frôlant l’espace aérien suédois, la Russie fait une démonstration de force et vient tester la détermination occidentale : car, contrairement à ses voisins baltes, polonais et danois, la Suède n’est pas membre de l’OTAN, même si elle s’en est rapprochée comme partenaire depuis bientôt trente ans.

Mais vous noterez qu’aujourd’hui les Etats-Unis ont envoyé un de leur bombardier stratégique B-52, lui aussi capable de transporter des missiles de croisière armés de têtes nucléaires, patrouiller aux abords de Kaliningrad et de la Biélorussie. Pour montrer la détermination de l’OTAN.

Un B-52 américain survole la Pologne à proximité de l’enclave russe de Kaliningrad, le 31 mars 2022.
15:19

Le Kremlin minimise la portée du paiement du gaz russe en roubles

Vladimir Poutine avait annoncé la semaine dernière l’obligation à compter du 1er avril pour les clients européens de Gazprom de régler leurs factures en roubles et non plus en euros ou en dollars, mesure présentée comme des représailles à la suite des sanctions occidentales qui ont gelé une grosse partie des réserves en devises russes après l’offensive en Ukraine.

« De facto, pour celui qui reçoit le gaz russe, qui paye les livraisons, il n’y a dans les faits aucun changement. Ils acquièrent juste des roubles pour le montant en devise qui est prévu dans le contrat » d’approvisionnement en gaz, a souligné jeudi Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin. Le Kremlin a minimisé la portée de sa mesure, jugeant qu’il s’agissait d’une simple opération de change. « La Russie reste fidèle à ses obligations contractuelles, en volume comme en prix », a dit M. Peskov, précisant que Vladimir Poutine et le chancelier allemand Olaf Scholz, ainsi que leurs conseillers, avaient discuté en détail du nouveau système la veille.

Le gaz russe est crucial pour l’Union européenne qui cherche depuis le début de l’offensive russe en Ukraine à trouver les moyens de se défaire de cette dépendance. La décision de passer à une facturation en roubles permet à la Russie de soutenir sa monnaie nationale, chahutée par les sanctions, mais la privera d’une source de devises. D’ores et déjà, la Russie oblige ses exportateurs, y compris Gazprom, à convertir 80 % de leur chiffre d’affaires en roubles. Ces mesures et un taux d’intérêt directeur à 20 % ont permis à la monnaie russe de se reprendre. Après avoir considérablement dévissé dans la foulée du début de l’offensive russe le 24 février, elle revient à des niveaux proches de ceux enregistrés avant l’assaut.

Lire aussi : Guerre en Ukraine : Poutine sème le trouble, en imposant le paiement en roubles du gaz russe

15:09

Volodymyr Zelensky devant le Parlement belge 

Le président ukrainien a appelé jeudi la Belgique à livrer des armements à son pays pour aider son peuple à combattre les troupes russes, notamment à Marioupol, jugeant la paix plus importante que le commerce avec la Russie.

Il a fait une allusion au commerce de diamants dont la ville belge d’Anvers est une place forte en Europe. « Je pense que la paix a beaucoup plus de valeur que les diamants, que les accords avec la Russie, que les bateaux russes dans les ports, plus aussi que le pétrole et le gaz russes, donc aidez-nous ! », a-t-il lancé devant le Parlement belge.

M. Zelensky a insisté sur le sort dramatique des habitants de Marioupol, ville assiégée du sud de l’Ukraine où des milliers de civils sont bloqués sans accès à « rien de ce qui est nécessaire pour survivre »« Aujourd’hui (dans cette ville) c’est l’enfer sur terre (...) mais personne n’a la détermination pour arrêter la catastrophe », a dit le président ukrainien. Selon lui, Marioupol est devenue un symbole, « la base de la dignité européenne », et « si les défenseurs de Marioupol perdent, il n’y aura plus d’Union européenne forte ».

Dans une référence historique évocatrice pour les Belges, Volodymyr Zelensky a affirmé que Marioupol « est peut-être pire que la bataille que vous avez connue à Ypres », en Flandre, en 1915. Il s’agit d’une bataille majeure de la première guerre mondiale (1914-1918) au cours de laquelle les troupes alliées, notamment britanniques, ont résisté au niveau du fleuve Yser à l’avancée de l’armée allemande, au prix de dizaines de milliers de morts.

Concernant les diamants, le parti belge Ecolo-Groen, associé à la coalition au pouvoir dirigée par le libéral flamand Alexander De Croo, a demandé l’arrêt des importations en Belgique de diamants bruts provenant d’entreprises russes liées au régime de Vladimir Poutine. Anvers est une place forte pour la taille et l’affinement des diamants bruts et ces entreprises russes y ont écoulé leurs produits pour un chiffre d’affaires estimé en 2021 à 1,8 milliard de dollars, selon les écologistes.



14:45
Ecologiquement quelles sont et seront les dégâts dus à la guerre ? A cause des déchets des explosifs en tout genre largué par la russie, des explosions et des incendies de bâtiment ? Des fuites de carburants, d'égouts, les corps ensevelis en pleine ville, dans quel état va être l'Ukraine ? On voit sur les photos comparatives avant/après que la végétation est elle aussi anéantie...
Ukraine vaincra

Bonjour Ukraine vaincra,

Voici quelques suggestions de lecture :

Lire aussi : La guerre en Ukraine risque-t-elle de freiner la lutte contre le dérèglement climatique ?

14:27 VOS QUESTIONS
Bonjour, Le gazoduc qui traverse l'Ukraine est il encore actif. Si oui, pourquoi l'Ukraine ne le coupe pas pour stopper la vente de ce gaz russe à l'Europe ?
Christophe

Bonjour,

Le gazoduc Brotherhood (« fraternité ») a continué à être alimenté par le gaz russe depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Au début de mars, il a même connu un surcroît d’activité. Ce long tuyau part de la Russie jusqu’aux pays de l’Union européenne (UE), en passant par le sol ukrainien.

Depuis plusieurs années, la Russie a toutefois diminué le volume des contrats de long terme passant à travers le territoire ukrainien. « En décembre 2019, Gazprom avait négocié à la baisse un accord avec l’Ukraine pour réduire les volumes de gaz en transit », rappelle Philippe Sébille-Lopez, consultant en géopolitique de l’énergie pour le cabinet Géopolia. Après 65 milliards de mètres cubes en 2020, l’accord a ensuite fixé la limite annuelle à 40 milliards de mètres cubes jusqu’en 2024.

A plus long terme, la Russie espère contourner l’Ukraine. Son gazoduc Yamal-Europe traverse déjà la Biélorussie et la Pologne, avec une capacité d’environ 33 milliards de mètres cubes par an. Surtout, une mise en service de Nord Stream 2 permettrait de doubler les capacités d’échanges avec l’Allemagne sous la mer Baltique, pour l’instant de l’ordre de 55 milliards de mètres cubes. Le 22 février, Berlin a gelé l’autorisation pour ce long pipeline. Nord Stream 2 a été la première victime majeure de l’isolement économique de la Russie par les Occidentaux. Terminé en décembre dernier, ce gazoduc sous-marin de 1 230 kilomètres en mer Baltique entre la Russie et l’Allemagne serait venu doubler le gazoduc Nord Stream 1, mis en service il y a dix ans. Il n’enverra donc jamais de gaz russe supplémentaire aux ménages et surtout aux industries allemandes au service desquelles il avait été conçu en priorité.

Par ailleurs, la Russie mise aussi sur le gazoduc TurkStream, sous la mer Noire.

Lire aussi : Guerre en Ukraine : Berlin face au piège du gaz russe

Lire aussi : Guerre en Ukraine : le gaz russe continue d’alimenter les pays européens

14:18
Un réfugié d'Ukraine dort dans le hall de la gare principale de Przemysl, dans le sud-est de la Pologne, près de la frontière polono-ukrainienne, le 31 mars 2022.
14:08
'83 % des Russes approuvent l’action de Vladimir Poutine'. Comment cela est-il possible ? Le pays est frappé lourdement économiquement et la population doit bien en ressentir les effets, non ?
propaganda
Bonjour, Vous faites référence à des sondages réaliser en Russie sur le soutien de la population envers la guerre et Poutine. N’est-il pas légitime de penser que dans un état dictatorial, ces sondages n’ont aucune représentative.
Jef

Bonjour propaganda et Jef,

Il semble difficile de savoir ce que pensent vraiment les Russes sur cette guerre. « Des sondages menés immédiatement avant et après le déclenchement de l’invasion de l’Ukraine rapportent que la majorité des Russes ordinaires expriment leur soutien à la guerre et au président Poutine », écrivent deux chercheuses sur un blog de la London School of Economics. Par ailleurs, les instituts de sondage russes, VCIOM ou FOM, sont contrôlés par l’Etat. Enfin, une nouvelle loi russe prévoit des peines de prison, pouvant aller jusqu’à quinze ans de détention, pour la propagation d’informations visant à « discréditer » les forces militaires russes.

Benoît Vitkine, le correspondant du Monde à Moscou a aussi écrit plusieurs fois sur le sujet :

Lire aussi : Crise en Ukraine : le soutien sans enthousiasme de la population de Russie à Vladimir Poutine

Lire aussi : Conflit en Ukraine : les Russes veulent-ils savoir ?

13:55

L’OTAN s’attend à des « offensives supplémentaires »

Les forces russes « ne se retirent pas mais se repositionnent » en Ukraine et l’OTAN s’attend à des « offensives supplémentaires » de la part de Moscou, a déclaré jeudi le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg. « Selon nos informations », la Russie « essaie de regrouper [ses forces] et de renforcer son offensive sur la région du Donbass et dans le même temps elle maintient la pression sur Kiev et d’autres villes », a estimé Jens Stoltenberg lors d’une conférence de presse.

13:50

La Norvège demande à la Russie d’arrêter les hostilités en Ukraine

Sans « aucune illusion », le premier ministre norvégien, Jonas Gahr Store, a, lors d’un entretien jeudi avec Vladimir Poutine, demandé au président russe la fin des hostilités en Ukraine, le retrait de ses troupes et la garantie d’un accès humanitaire, a annoncé le gouvernement norvégien. « L’invasion de l’Ukraine par la Russie est une attaque brutale contre un pays libre et un peuple innocent qui sont maintenant soumis à des souffrances inimaginables », a dit M. Store dans un communiqué diffusé par ses services, précisant avoir en particulier souligné que « la population civile de Marioupol devait bénéficier d’un accès humanitaire et qu’une fin négociée de la guerre devait être recherchée ».

Le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre, au centre, et le reste du Parlement norvégien applaudissent le Président ukrainien Volodymyr Zelenskyj après son discours devant le Parlement norvégien à Oslo, Norvège, le 30 mars 2022.

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