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lundi 7 février 2022

🔴 On se rassemble où on crève. On est toujours responsable devant l'histoire ! par Bernard Borgialli

 


🔴 On se rassemble où on crève. On est toujours responsable devant l'histoire !
Ce n'est pas un problème qu'il y ait de l'offre politique dans une même famille de pensée. Au contraire je pense que ça dynamise les idées ! Le danger c'est de se tromper de combat et de vouloir démontrer sa prévalence.
Il paraît évident que ce qui pousse le PCF dans cette campagne ce n'est pas de gagner la Présidentielle ni même de proposer un programme puisque ses cadres actuels adhéraient à celui "commun" de 2017 et qu'il n'a fait l'objet d'aucun changement idéologique sauf à s'améliorer et coller à l'actualité d'une société en perpétuelle crise et mouvement.
L'objet est, me semble t-il, anthropologique, comme un organisme vivant qui se défend dans sa survie et se caporalise face au danger de sa supposée perte d'identité. C'est précisément quand tu as peur pour ton identité que tu réagis en posture et plus en projet. Dans ce que j'observe au niveau local et national, la posture est celle de reprendre ses parts de marchés, légitimité par une histoire qui perd sa prise dans la réalité et confère une pureté idéologique dont le combat pour la victoire se résume à la défaite de son allié capable de le faire réussir, là ou il échoue depuis 70 ans.
Cette attitude mène à la déroute politique dans le moment où le capitalisme financier est en passe d'achever les derniers acquis du communisme. C'est fou et pourtant factuel, ça conduit même à aller chercher l'appuie, voire la reconnaissance de ceux qui nous combattent et ainsi élever leur niveau d'acceptabilité du pouvoir dominant vis à vis de leur allié naturel dont ils font leur concurrent !
Bien-sûr chacun-e écrira sa version et fixera les tords à l'autre, mais la réalité est là ! J'observe enfin qu'en l'Italie sans qu'il y ait la France Insoumise, le parti communiste a disparu et a ce rythme la gauche en Europe va devenir anecdotique !
D'une certaine manière nous sommes victimes du libéralisme qui opère des réflexes de divisions là où un programme devrait nous rendre fort et surtout renforcer les identités ! On ne disparaît pas dans le commun, et la pensée n'est pas unique pas plus que peut l'être un parti ou un syndicat.
Alors si la gauche anticapitaliste, pas la gôche, est égarée, certain-es de ses représentant-es, toujours pour survivre, se perdent dans des choix, dans des votes, dans des lois, des mots, qui défigurent leur histoire.
On se rassemble où on crève. On est toujours responsable devant l'histoire.

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