Mardi dernier, Benjamin Brière, un Français de 36 ans, a été condamné en Iran à huit ans de prison pour "espionnage" et à huit mois pour "propagande". Une décision dont il a fait appel. Nous avons rencontré sa sœur, Blandine, qui milite pour sa libération, pour qu’elle nous raconte ce qui s’est passé… "C’est une parodie." Passionné de voyages, Benjamin traversait l’Iran en tant que touriste lorsqu’il a été arrêté. "Il a pris la route vers l’est en septembre 2019, à la recherche de jolies rencontres, de paysages magnifiques…", raconte sa sœur. Fin mai 2020, il pose ses valises en Iran. C’est là qu’il est arrêté pour espionnage, notamment pour "avoir pris avec un drone des photos de zones interdites". Le procès, que Blandine qualifie de "parodie", a donc eu lieu fin janvier 2022. "On n’a eu aucun élément, aucun dossier, aucune preuve. Le procès était à huis clos, on n’a eu aucune réelle défense pour le cas de Benjamin", déplore-t-elle. Il y a un mois, Benjamin a entamé une grève de la faim. Il est aujourd’hui alité et particulièrement affaibli. Sa sœur Blandine déclare qu’il a également subi "des tortures psychologiques". Un levier diplomatique ? Face à la sentence, la famille de Benjamin en appelle au gouvernement français avec l’espoir d’obtenir "un signe d’évolution". Mais Blandine et sa famille ne sont pas dupes : ils estiment que Benjamin n’est autre qu’un otage des autorités iraniennes, servant "de levier" pour des enjeux diplomatiques qui les dépassent. En effet, depuis 2015, l’Iran et les puissances occidentales s’opposent sur la question du nucléaire iranien. Aujourd’hui, la famille de Benjamin réclame sa libération et une réaction concrète de la part du Quai d’Orsay. "Selon leurs dires, ils trouvent la situation 'inacceptable'. Donc oui, la situation est inacceptable. Aujourd’hui, on attend un mouvement de leur part", conclut-elle. |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire